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REPERTOIRE COMMENTE DES MEDICAMENTS 2013 - CBIP

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340 INFECTIONS<br />

Positionnement<br />

− Les antibiotiques ont une importance cruciale dans les infections bactériennes<br />

graves (méningite, pneumonie, septicémie...), mais ils n’apportent pas de bénéfice<br />

ou seulement un bénéfice marginal dans les infections évoluant spontanément<br />

de façon favorable telles que bronchite, rhinosinusite, pharyngite.<br />

− L’augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques existants est<br />

inquiétante, entre autres en raison de l’utilisation irrationnelle des antibiotiques.<br />

Voir aussi à ce sujet les recommandations de la Commission Belge de Coordination<br />

de la Politique Antibiotique (BAPCOC), via www.bapcoc-ambulatorycare.be<br />

− Il faut éviter d’instaurer un traitement anti-infectieux à la moindre suspicion<br />

d’infection. Dans les affections des voies respiratoires supérieures et dans les<br />

infections au niveau du nez, de la gorge et des oreilles, mais aussi par exemple<br />

en cas de bactériurie asymptomatique [voir Folia de février 2008], un traitement<br />

antibiotique n’apporte que peu ou pas de bénéfice. Les antibiotiques peuvent de<br />

plus être à l’origine d’un risque accru de récidives [voir Folia d’octobre 2010].<br />

− En cas d’infection grave aiguë, en particulier en cas de suspicion de septicémie<br />

(p. ex. méningite ou pneumonie), une antibiothérapie sera instaurée le plus<br />

rapidement possible.<br />

− Un traitement prophylactique par des antibiotiques n’est généralement pas<br />

justifié. Les exceptions à cette règle sont:<br />

• prophylaxie de courte durée lors de certaines interventions chirurgicales [voir<br />

l’avis du Conseil Supérieur de la Santé «Recommandations pour l’utilisation<br />

prophylactique des antibiotiques en chirurgie» (HGR 5303-4), via www.health.<br />

fgov.be/CSS_HGR; mot-clé: «chirurgie»];<br />

• prophylaxie en cas de morsure animale ou humaine;<br />

• prophylaxie de l’endocardite bactérienne ou d’infections postopératoires<br />

tardives de prothèses chez les patients à risque lors de certaines interventions<br />

[voir Folia d’août 2001, juin 2008 et février 2010];<br />

• prophylaxie en cas de contact avec des patients atteints d’une méningite à<br />

méningocoques [voir Folia de septembre 2007] ouàHaemophilus influenzae<br />

de type b;<br />

• prophylaxie chez certains patients atteints d’une immunosuppression grave<br />

(p. ex. après une greffe de moelle ou une transplantation d’organe).<br />

− Lors de l’instauration d’un agent antibactérien en pratique ambulatoire, on ne<br />

pourra que rarement s’appuyer sur l’identification du germe causal et sur l’antibiogramme.<br />

Le choix empirique du traitement se basera dès lors sur les germes les<br />

plus susceptibles d’être rencontrés dans cette infection, et s’orientera sur un<br />

antibiotique ayant le spectre le plus étroit possible. Dans les infections hospitalières,<br />

le choix initial de l’antibiotique est également empirique; étant donné le<br />

risque accru de germe résistant, ce choix empirique doit souvent inclure un<br />

antibiotique à plus large spectre, en tenant compte des données de résistance<br />

locale. Ce traitement doit ensuite être adapté aux résultats de la culture et à<br />

l’antibiogramme du germe responsable; si ce germe est encore sensible à un<br />

antibiotique à spectre plus étroit, il est préférable de passer à cet antibiotique.<br />

Les associations d’antibactériens seront de préférence évitées, sauf si l’association<br />

permet de contrecarrer l’apparition d’une résistance (p. ex. dans les infections à<br />

Mycobacterium tuberculosis ou à Helicobacter pylori), ou si le risque de ne pas<br />

couvrir un agent supposé résistant avec une monothérapie empirique est particulièrement<br />

élevé (par ex. en cas d’infections hospitalières compliquées).<br />

Effets indésirables<br />

− Les effets indésirables propres à chaque antibactérien ou à certains groupes<br />

d’antibactériens sont mentionnés dans les rubriques respectives.<br />

− Tous les antibactériens peuvent influencer la flore commensale, avec pour<br />

conséquence de la diarrhée et des infections par des levures ou des champignons.<br />

Une colite pseudo-membraneuse par prolifération de Clostridium difficile<br />

peut survenir après un traitement par divers antibiotiques, p. ex. les aminopénicillines,<br />

les céphalosporines et les quinolones, mais plus fréquemment avec la<br />

lincomycine et la clindamycine [voir Folia de novembre 2006].<br />

− Certains antibactériens provoquent des effets indésirables gastro-intestinaux qui<br />

ne sont pas dus uniquement au développement surabondant de certains microorganismes.<br />

Interactions<br />

− Les principales interactions propres à chaque médicament sont signalées au<br />

niveau des médicaments.

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