REPERTOIRE COMMENTE DES MEDICAMENTS 2013 - CBIP

410 IMMUNITÉ
12.1.2.6.1. Vaccin polysaccharidique
contre 23 types de
pneumocoques
Indications
− Immunisation active contre les sérotypes
de pneumocoques présents dans
le vaccin, chez les personnes à partir
de l’âge de 2 ans qui ont un risque
accru d’infection à pneumocoques.
Avis du Conseil Supérieur de la
Santé
− La vaccination est fortement recommandée
chez les patients présentant
un risque élevé, p. ex. les patients
splénectomisés ou présentant une
asplénie fonctionnelle.
− La vaccination est recommandée chez
les personnes de plus de 65 ans, les
personnes de plus de 50 ans atteintes
d’une affection pulmonaire chronique,
d’une insuffisance cardiaque congestive
ou alcooliques, ainsi que chez les
patients séropositifs pour le VIH.
− La vaccination est à envisager de
manière individuelle chez les patients
ayant bénéficié d’une transplantation
d’organe, les patients atteints d’un
lymphome, d’une leucémie lymphatique
chronique, d’un myélome multiple,
d’une fuite de liquide céphalo-rachidien,
ou d’autres affections chroniques (p. ex.
affections rénales chroniques).
Positionnement
− Chez les personnes âgées, une protection
partielle contre les infections
invasives à pneumocoques (entre autres
bactériémie) a été observée dans certaines
études avec le vaccin contre 23
types de pneumocoques; l’effet sur
l’apparition d’une pneumonie et la mortalité
n’était pas clair. Les données
concernant la protection conférée par
le vaccin chez les patients avec des
affections sous-jacentes sont rares, et
les recommandations en matière de
vaccination (entre autres par le Conseil
Supérieur de la Santé) se basent surtout
sur le fait que la morbidité et la mortalité
liées aux infections invasives à pneumocoques
sont élevées dans certains
groupes à risque.
Effets indésirables
− Erythème, induration et douleur au
site d’injection, chez environ la moitié
des personnes vaccinées.
− Parfois de la fièvre.
Précautions particulières
− L’injection de rappel du vaccin contre
23 types de pneumocoques ne peut
être effectuée qu’au plus tôt après trois
ans, afin de limiter le risque de réactions
locales sévères.
− En raison de la gravité des infections
pneumococciques, surtout chez les
patients splénectomisés et les patients
âgés, toute infection de nature potentiellement
pneumococcique sera traitée
sans attendre par des antibiotiques
[voir «Guide belge des traitements antiinfectieux
en pratique ambulatoire»,
BAPCOC]. Cela vaut également pour
les sujets vaccinés étant donné que la
protection conférée par le vaccin est
incomplète, et que tous les sérotypes
ne sont pas présents dans le vaccin.
Administration et polosogie
− Une seule injection, de préférence par
voie intramusculaire, éventuellement
sous-cutanée.
− Injection de rappel tous les 3à5ans
chez les personnes présentant une
asplénie fonctionnelle, tous les 5 à 7
ans chez les patients atteints d’une
affection chronique, et un rappel unique
après 5à7anschez les personnes de
plus de 65 ans.
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pneumocoques, 23 types (polysaccharides)
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12.1.2.6.2. Vaccin polysaccharidique
conjugué contre 13
types de pneumocoques
Indications
− Immunisation active contre les sérotypes
de pneumocoques présents dans
les vaccins, chez les nourrissons et les
enfants, et éventuellement aussi chez
les adultes à partir de 50 ans [voir Folia
de juin 2012].
Avis du Conseil Supérieur de la
Santé
− La vaccination contre les infections à
pneumocoques fait partie du calendrier
vaccinal de base (voir tableau 12a).
− La vaccination est aussi recommandée
chez les enfants de 2à5ansqui
n’ont pas été vaccinés lorsqu’ils étaient
nourrissons, avec un risque élevé
d’infections invasives à pneumocoques,
p. ex. enfants présentant une asplénie
fonctionnelle ou anatomique, une infection
par le VIH, une immunodéficience
(congénitale, due à un traitement immunosuppresseur
ou à une radiothérapie),
une insuffisance rénale ou un syndrome
néphrotique, et d’autres affections chroniques.