22.06.2013 Views

REPERTOIRE COMMENTE DES MEDICAMENTS 2013 - CBIP

REPERTOIRE COMMENTE DES MEDICAMENTS 2013 - CBIP

REPERTOIRE COMMENTE DES MEDICAMENTS 2013 - CBIP

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

282 SYSTÈME NERVEUX<br />

10.2. Antipsychotiques<br />

Les antipsychotiques (neuroleptiques) ont été classés comme suit :<br />

− les phénothiazines et les thioxanthènes<br />

− les butyrophénones et les diphénylpipéridines<br />

− les benzamides<br />

− les antipsychotiques atypiques.<br />

Tant les propriétés thérapeutiques que les effets indésirables des antipsychotiques<br />

peuvent s’expliquer en grande partie par leur effet antagoniste sur les<br />

récepteurs dopaminergiques centraux et périphériques.<br />

Positionnement<br />

− Voir Folia de juin 2009 et mars <strong>2013</strong>.<br />

− Des facteurs tels que la réponse individuelle, les effets indésirables et le coût<br />

ont un rôle important dans le choix de l’antipsychotique. Les antipsychotiques<br />

diffèrent entre eux en ce qui concerne l’efficacité (effets sur les symptômes<br />

positifs, négatifs ou dépressifs de la schizophrénie), et le profil de risque (effets<br />

extrapyramidaux, prise de poids, sédation), mais des études comparatives font<br />

défaut. Il n’existe pas de critères bien définis pour distinguer les antipsychotiques<br />

dits «classiques» des antipsychotiques dits «atypiques». La définition des<br />

antipsychotiques atypiques n’est pas claire; selon certains, la classification en<br />

antipsychotiques classiques et antipsychotiques atypiques devrait être abandonnée<br />

(voir 10.2.4.).<br />

− L’administration intramusculaire de préparations dépôt favorise l’observance du<br />

traitement en cas de traitement chronique, mais peut poser des problèmes dans<br />

le cas où des effets indésirables graves surviendraient.<br />

− Les antipsychotiques ne sont pas indiqués pour le traitement de l’insomnie et<br />

de l’angoisse en dehors du contexte de psychose.<br />

− L’utilisation d’antipsychotiques comme traitement adjuvant dans la dépression<br />

reste controversée, certainement en première ligne.<br />

− L’utilisation off-label des antipychotiques dans les troubles de la personnalité<br />

reste à déconseiller pour le moment.<br />

Indications<br />

− Psychoses telles que la schizophrénie, et certains autres syndromes comportant<br />

des hallucinations, du délire et de l’agitation psychomotrice.<br />

− Agressivité, épisodes maniaques et agitation sévère, p. ex. dans la démence<br />

(le moins longtemps possible); dans les épisodes aigus, il peut être utile de<br />

recourir à l’administration parentérale [voir Folia de juin 2007 et juin 2009, etla<br />

rubrique «Précautions particulières»].<br />

− Dans les troubles bipolaires, voir 10.3.6.<br />

− Certains antipsychotiques sont également prescrits comme antiémétiques<br />

(voir 3.4.), en cas de hoquet persistant, dans la chorée de Huntington et dans le<br />

syndrome de Gilles de la Tourette [voir Folia de juillet 2011].<br />

Effets indésirables<br />

− Symptômes extrapyramidaux précoces tels que dystonie, acathisie et parkinsonisme,<br />

qui sont dose-dépendants. La dystonie survient plus fréquemment chez<br />

les patients plus jeunes, tandis que le parkinsonisme est probalement plus fréquent<br />

chez les patients plus âgés. Certaines données indiquent que le risque de<br />

symptômes extrapyramidaux est plus faible avec la clozapine qu’avec les antipsychotiques<br />

classiques; cela vaut probablement aussi dans une moindre mesure<br />

pour d’autres antipsychotiques atypiques. Ces symptômes précoces peuvent être<br />

contrecarrés par l’arrêt du traitement ou par la réduction de la posologie, ou<br />

éventuellement par l’administration d’un anticholinergique. Il est préférable de ne<br />

pas utiliser les anticholinergiques de façon systématique vu le risque de provoquer<br />

ou d’aggraver une dyskinésie tardive. L’acathisie est souvent peu influencée par<br />

la prise d’un anticholinergique. Actuellement, on ne dispose pas d’anticholinergique<br />

à usage parentéral indiqué dans la dystonie aiguë; on peut utiliser à la place<br />

de la prométhazine par voie intramusculaire [voir 12.4.1. et Folia d’août 2000].<br />

− Dyskinésies tardives en cas d’utilisation chronique, avec tous les antipsychotiques,<br />

surtout à doses élevées. Elles sont parfois irréversibles et se manifestent<br />

surtout par des mouvements orofaciaux et axiaux involontaires. Le risque de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!