DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit

DES COl'fDlTION5 ET nÉMONSTRATIONS TESTAMENTAIRES. J 17
era les sommes que j'ai léguées j si ma mea morîtur j dato, Mortuo patrefamilias
nere meurt. Titius a à peine survécu au
testateur, et est mort du VIvant de la mère.
Ofilius a répondu qu'après la mort de la
mère le legs étoit dû aux héritiers de Titius,
parce que ce legs n'était pas conditionnel,
mais il a été fait d'abord purement, et ensuite
le .testateur a fixé un terme pour le
paiement du legs. Sur quoi Labéon fait celle
remarque. Voyons, dit-il, si ce sentiment
ne doit pas être rejeté comme faux: car il
n'y a pas de différence entre ces deux dispositions,
mon héritier donnera à mes légataires
les sommes que je leur ai léguées,
Titius vixerat, et viva matrelamilias
decesserut : mortua matre heredibus T'itii
legalum deberi Ofilius l'es pondit : quoniam
11011 SldJ condilioue esset legatulll, sed
anle legallllll purè , deinde dies solvendi
adjecta. Videamus, in qu it Labeo, ne ill
falsum sit . quia nihil intersit , ulrùru ita
scribatur , Quo s pecan/as cu/que !egm'/,
eas heres meus, si mater mea mari/ur,
data: an ita , m'si mater mea moritur, Ile
data. Vtrohique enim sub conditione vel
datum vel ademptum esse legatum. Labeonis
responsum probe.
si ma mère meur 1. et celle-ci, 1ll'.H1 héritier
ne don nera pas le~ sommes que j'ai léguées
si ma mère n'est pas morte. En elfet, il est vrai
de dire que dans les deux cas le legs est
ou donne ou ôté conditionnellement. J'approuve
la décision de Lahéon.
3. Un maitre a légué à son esclave cinq
pièces d'or en la manière suivanle: Mon
héritier donnera à Stichus, que j'ai affranchi
dans mon testament, cinq pièces d'or dont
je lui suis redevable Suivant nos comptes.
Namusa rapporte que dans celle espèce,
Servius était d'avis que le legs lait il l'esclave
étuit nul, par la raison que le maître
n'avoit pas pu être redevable vis-à-vis de
son esclave. Je pense que si on veut suivre
S. 5. Dorninns serve aureos quinque
sic legaverat : Heres meus Sticho serre
meo , quem testamento libcrum esse [ussi,
fil/l'COS quiuque , quos in tabuùs acbeo ,
data. Nihil serve legatum esse, Namusa
Servium respoudisse scribit: quia deminus
serve uihil debere poluisset. Ego
puto, secundùm mentem testutoris natul'ale
mugis, quàm civile debitum spectandum
esse: et eo jure u timur,
l'intention du testateur, il faut entendre la
dette dont il il parlé vis-à-vis de son esclave
d'une dette naturelle et non civile; et dans
l'usage on se conforme à cette interprétation.
4- Un mali, qui n'avoit reçu de sa femme
aucun fonds de terre en dot, a fait un legs
en cette manière: Mon héritier donnera à
ma femme le fonds Cornélien qu'elle m'a
apporté en dot. Labéon , Ofilius , Trébatius
sont d'avis que le legs n'en est pas moins
valable, parce qu'il suffit ponr la validité
de ce legs que le fonds Cornelien existe , la
S. 4· Qui dotalem fundum nullnm hahebat
, ita legaverat: Fundum Cornelianum
, quem illa mih] doti dedit, ei heres
dato, Labeo , O filius , Trebatius responderunl,
Iundumilihilominus legalum esse:
quia, cùm fundus Cornelianus in rerurn
natura sit , demonstratio falsa legatum
asn perirait.
fausse désignation ne porte aucun préjudice
au legs.
5. Thermus le jeune avoit marqué dans
son testament les personnes suivant l'avis
desquelles il voulait ljue ses héritiers lui élévassent
un monument. Ensuite il a fait un
legs en cette manière: Mon héritier donnera.
mille ecus aux Lucius, aux Publius et aux
Cornélius pour me construire un monument.
Tlébalius est d'avis que ce legs n'est dû ~
s- 5. Thermus minor , qnornm arhitratu
monumentum sibi fieri vellet , testamento
scripserat ; dr-inde ita legaverat:
LUCzlS, Pub/lis, Corneltts ad monumen-.
tum meum œdificalldwlI mille heres meus
data. Trebatius respondit , pro eo habendum
, ac si ita legatum esset ,si satisdedissent
se ita id monumentum ex ea pecunia,
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