DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit

DES CONDITIONS ET DÉMONSTRATIONS TF.STAlIIF.NTAIRFS. 127
Sa femme pourroit avoir après sa mort, ou
s'il a aussi entendu parler de ceux que sa
femme aurait de son vivant, aplès qu'il a
fait SOli testament, en supposant que le mariage
ait duré jusqu'à la mort. Je pense que
les enfaus que la femme a eus depuis le testament
avant ou apri-sIa mort de son mari
doivent lui servir à l'effet de faire valider
son legs.
62. Tércntius- Clemens au ù», 4 sur la Loi
Julia et Papia.
Les enfans même que la femme aura eus
après la mort de son mari d'un autre mariage
qu'elle aura contracté, la feront admettre
au legs si le testateur a marqué
expressément que telle étoit son intention.
1. Un testateur a laissé à quelqu'un, qni ,
suivant les lois, n'était capable de recevoir
qu'une certaine portion par des dispositions
testamentaires, une portion plus forte que
la loi ne permettait, sous la condition de
donner une somme à son héritier. On a demandé
si la somme qu ïl donne ainsi pour
satisfaire il la condition doit augmenter ce
qu'il pourra prendre du It'gs, par la raison
qu'il est censé prendre d'autant moins sur
le Ipgs quil est obligé de donner plus à
l'héritier ; ou si celle somme qu'il paye pour
sali-Iaire à la condition est regardée comme
étrangère au legs , en sorte qu'il ne soit pas
pOlir cela admis à prendre sur le legs plus
'-lU 'il n en auroit pu prendre dans le cas même
où l'l'Ile condition de donner une somme
à l'hérilipr ne lui auroit pas été imposée?
Julien écrit, avec beaucoup de raison, que
ce légataire prendra d'autant plus sur le legs
(lui lui est fait, quïl sera plus obligé de
donner pour remplir la condition, 11 ajoute
qu'il importe peu que ce légataire soit chargé
de donner cette somme à l'héritier lui-même
ou à lm étrangpr; parce que, calcul l'ait de
ce qu'il est obligé de donner, et dont il est
toujours chargé lui-même dans l'un et l'autre
cas, il ile lui reste rien au delà de la portion
que la loi lui permet de prendre.
2. On a demandé ce qu'il lalloit décider par
rapport à un legs annuel fait par un mari à sa
femme sous cette condition, si elle ne se
remarie pas tant qu'elle aura des enfans ?
Julien a répondu que la femme pouvoit se
remarier, et néanmoins devoir être admise
au legs. Mais si le testateur avoit imposé à
eo ab eo suscepti fuissent post testamentum
factum, cùrn mane nte malrimonio
decessisset. Verùm