DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit

DE LA LOX F
de testament), n'est plus tenu des legs qua
pour la moitie qui lui reste,
3. Un particulier a ete condamne par une
sentence 11 la confiscation de la moitie de ses
biens et a l'exil. Il a appele de cette sentence;
et pendant l'instance de l'appel , il a fait un
testament et est mort. Apres sa mort, on a
juge qu'il avoit mal appele , c'est-a- dire qu'on
a confirms la sentence. On a demande si
l'heritier pouvoit distraire de la succession
cette moitie de biens confisquee , qui doit
etre regardee comme uue dette, en sorte qu'il
ne flit point tenu des legs a raison de cette
portion; au s'il ne pouvoit pas laire cette
distraction de plein droit, de maniere cependant
qU'OIl dut lui appliquer par equite Ie benefice
du rescrit de Marc - Antoine, dent
nous venous de parler P Ce second sentiment
paroit preferable, parce qu'on ne peut pas
dire que l'heritier puisse distraire de plein
droit de la succession cette moifie confisquee,
puisqu'au temps du testament et de la mod, la
volonte du testateur qui avoit appele de la
sentence, a etc que cette moitie 11e cessat
point de faire partie de ses biens.
If. Si un esclave affranchi par testament
meurt avant l'acceptation de la succession,
il n'a point cesse de faire partie de cette
succession : c'est par consequent l'he: itier
qui doit souffrir de sa perte. Mais comment
pourra-t-on estimer cette perte, et de
quelle valeur dira-t-on qu'etoit cet esclave,
puisque , s'il vivoit encore, il seroit libre et
ne pourroit point etre eslime ? Ii est donc
plus jusle de decider que c'est la succession
meme qui souffre cetle perte , et non
pas l'heritier. On peut rapporter des exernpies
pour confirmer cette opinion. En eifet,
les esclaves qui, lars de la marl de leur maitre
, sont eux-memes attaques d'une maladie
dont il est sur qu'ils ne peuvent pas revenir ,
venantensuite a mourir, sent perdus pour la
succession et non pour l'heritier, II en est de
merne des esclaves, qui doivent etre certainement
punis de mort, pour n'avoir pas venge
leur maitre assassine par ses esclaves , s'ils
ctoient renfermes sous Ie merne toit que lui.
5. Examinons quel est le sens de celte
regie, Ie testament du pere et du fils impubere
ne donne lieu qu'a une Falcidie. Cette
regie signifi.e que, quoique celui que Ie testat€ur
a substitue a SOll fils illpubere ne pa-
ALCIDIA..
torum nomine teneri.
15 9
S. 5. Cum quidam parle dimidia bono­
rum ad ernpta fuisset relegatus , idemque ,
provocatione interposita, testamento pos­
tea facto, obiissel, atque post mortem
ej us , non juste appeliatum , esset pronun­
tiatum. Quresitum est, utrum eeris alieni
loco pars dimidia abscederet , ut residua
sola videretur fuisse in bonis, an vera
succurri heredi necessarium esse videbi­
tur? Sed videbitur succurri debere , cum
animus litigantis et obtinendi votum hanc
opinionem admittit.
S. 4· Si servus testamento manumissns , Si servus f~'­
ante aditam hereditatem decedat heredi tamc n to tu an u-e
• •... . '. rurvs u s decedat
quidern penlsse inteliigitur. Sed cujus ezi te ad irioucm ,
pretii erit , qui si viveret, non eestirnare- De survi s q~i
? .. dorni ruo rrente -lo ru i-.
tur. Nam eos, qUI moriente onnno ea 110 e. valei udme
valetudine affecti fuerant, ut eos non affect] eran t • ut
posse vivere cerium esset, tamen si pas lea vivere no" pos-:
. h di . sen t , el ht s qUI
monantur, ere itati pensse responsum sub ecdern tecto
est. Nec aliud in his, qui sub eodem tecto fuerulll,ci•.llI d~fuerunt
cum dominus a familia necare- mr nu s " Iaruilia
, necarerur,
tur,
S. 5. Quod ~'uTgo dicitur , in [ahulis ne ubuliS 1"'""­
pa!rz~~etfib'i un am Falcirll~lm servari, qualll pillarih"'.
potestatem habeat, videndul11 est Quam­
vis enim substitutus, qmc apllpillo felicla
sunt, cum filius heres eJ'stilit, uta3S .lie·