DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit

DM CONDITIOJ'fS :ET nÉMONSTRATIONS TES'I'AMENTAIRES. 149
il ne peut avoir sa liberté qu'en satisfaisant
ainsi rigonrensement il la condition qui lui
est imposée. Cependant l'esclave n'est pas
obligé de garantir que les débiteurs vis-àvis
desquels il a contracté étaient solvables
au temps de la mort du maître, mais seulement
qu'au temps où il leur a prêté, leur
fortune était telle que tout bon père de
famille aurait contracté de confiance avec
eux.
tum est remanere apud eurn , solvere debet:
neCjue enim ailler liber esse potest,
quà m si hoc modo conc!iiioni, sub tiua.
data est libertas, satisfecerit. Ca-terùm
d ehitores , cum quibus ipse contraxerit,
non utique in die marlis d omini sui fuisse
idoueos prœstare cogr-udus est: sec! eo
ternpore , quo his creditum est, ejus conditionis
fuisse, ut diligens paterfamilias
his cr editurus fuerit.
112. Le même au lil/. 12 des Lettres.
Une condition qui consiste à faire, imposée
à plusieurs personnes, par exemple
celle-ci, s'ils m'élèvent un monument, ne
peut être remplie que par tous ensemble.
1. De même la disposition suivante, je
lègue tel fonds à Titius s'il paye à Symphorus
et à Januarius une somme de cent , a donné
lieu à la question de savoir si Titius perdoit
son legs claus le cas où Symphorus serait
mort avant qu'il lui mît payé la somme. Je
pense que cette condition. doit être ainsi interprétée,
si le légataire paye la somme de
cent àSymphorus et il Januarius, l'un et l'au tre
étant vivans. Cependant on peut dire avec
équité que si Syrnphorus est mort sans que
le légataire Titius soit en demeure de le
payer, il pourra, en taisant offre à Januarius
de la moitié de la somme, demander la
1l1Oitié du fonds légué.
2. On a aussi consulté sur l'espèce suivante:
Un testateur a légué un fonds à deux
personnes, à la charge de faire les dépenses
nécessaires pour ses funérailles, et pour transporter
son corps dans un autre pays. Car
il parait que si tous les deux n'ont point
fait les avances nécessaires, le legs n'est valable
pour aucun d'eux, cette condition étant
de nature il devoir être remplie par les deux
légataires ensemble. Mais on est dans l'usage
dïnterpréter celte disposition plus favorablement.
De même qlle quand un fonds
est légué à deux personnes SQUS la condition
de donner dix, si un seul des légataires
paye la moitié de cette somme, le legs
est valable à son égard.
3. Priscus a répondu qu'un esclave affranchi
sous la condition de rendre son compte,
ne pouvoir pas indifféremmeut rendre ce
compte dans l'endroit où est mort le père
de famille 1 ou claus celui où lui - même
112. Idem lib. r 2 Eplstolarum,
Tales coudiriones , si monumenlum
(putà) jècertilt, pluribus propositœ , non
p.issun] nisi in omnibus simul persoois
ex istere.
s- t • Item , si Sv mphoro et Januario
ccntum TitIUS prœstitcnt,/;/1/(1111/1 ei lego.
Symphoro mortuo an legalum perisset?
Sed 110C quoque sic puto iuterpretandum,
ut si dum quisque eorum vivet , prœstitisset.
Sed henigoa interpretatione dicendum
, si non post morarn Tilii Sj mphorus
decessit , dehere parlem dimidiam
Junuario dantem, partem fundi dimidiarn
legatarium esse consecuturum.
S 2. De illa quoque qureritur: Fundus
quibusdarn legatus est .si pecuniam certam
in funus, impensamque perterendi corperis
in aliam regionem dedissent : nam
nisi ulerque dederit ,neutri sit Jegatum:
quoniam courl.tio nisi pel' utrunique expleri
non potest. Sed hœc humaniùs interprelari
solemus: ut cùm duohus fundus
lcgatus sit ,si decem dedissent, et alleri
daudo partem,legatum quoque debeatur,
S. 5.- Priseus respondit , statuliberum
non utique ibi , ubi paterfamilias decessit,
aut nbi ipse relietus sit, aut ubi velit,
rationes reddere debere; sed interim pr()­
ficisci ad eum cui reddere debeat: uii~
An conditio
fac iendi,
Vel dan di recipj
at divi'JÏcue.u,
l'hi -aticnes .
reddend...