4e rapport comité de suivi dalo - Haut Comité Pour le Logement des ...
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3-2-2 La gestion <strong>de</strong>s expulsions par <strong>le</strong>s préfets doit désormais intégrer <strong>le</strong> Dalo.<br />
Des dysfonctionnements dans la prise en compte <strong>de</strong>s ménages menacés d’expulsion dans<br />
<strong>le</strong> cadre du Dalo.<br />
Nous avons vu au chapitre 2 que certaines commissions <strong>de</strong> médiation refusent <strong>de</strong> désigner<br />
comme prioritaires <strong>le</strong>s ménages expulsés tant qu’ils ne font pas l’objet d’une décision <strong>de</strong><br />
concours <strong>de</strong> la force publique. On notera que cette position est une incitation à l’occupation<br />
sans titre puisque tel<strong>le</strong> est bien la situation <strong>de</strong> l’occupant dont <strong>le</strong> bail est résilié, à la seu<strong>le</strong><br />
exception <strong>de</strong>s protoco<strong>le</strong>s Hlm évoqués précé<strong>de</strong>mment.<br />
Le décret d’application du Dalo a précisé que l’existence d’un jugement d’expulsion était <strong>le</strong><br />
critère permettant d’attester la menace d’expulsion. Il est anormal que <strong>de</strong>s commissions fixent<br />
d’autres exigences. Surtout, du point <strong>de</strong> vue opérationnel, ces exigences ont pour effet <strong>de</strong><br />
retar<strong>de</strong>r la décision <strong>de</strong> la commission, qui a toutes <strong>le</strong>s chances d’intervenir quand <strong>le</strong> ménage<br />
est déjà à la rue.<br />
L’autre dysfonctionnement majeur re<strong>le</strong>vé par <strong>le</strong> comité <strong>de</strong> <strong>suivi</strong> est que <strong>de</strong>s ménages désignés<br />
prioritaires pour un relogement en raison <strong>de</strong> la menace d’expulsion ont été expulsés avec <strong>le</strong><br />
concours <strong>de</strong> la force publique sans avoir reçu préalab<strong>le</strong>ment d’offre <strong>de</strong> relogement. Le comité<br />
<strong>de</strong> <strong>suivi</strong> a tenu à réagir, avant la fin <strong>de</strong> la trêve hiverna<strong>le</strong>, par une motion reproduite à la fin <strong>de</strong><br />
ce chapitre.<br />
Il ne s’agit pas, pour <strong>le</strong> comité, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l’interdiction <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s expulsions, mais<br />
simp<strong>le</strong>ment d’appe<strong>le</strong>r l’Etat, garant du droit au logement, à la cohérence. Le préfet est<br />
sollicité pour appliquer <strong>de</strong>ux décisions : un jugement d’expulsion et une décision <strong>de</strong><br />
relogement Dalo. Ces <strong>de</strong>ux décisions ne sont ni contradictoires, ni incompatib<strong>le</strong>s puisque s’il<br />
applique la <strong>de</strong>uxième, la première sera respectée. Par contre, <strong>le</strong> comité estime que <strong>le</strong> préfet ne<br />
peut pas choisir d’appliquer la première (l’expulsion) en ne respectant pas la <strong>de</strong>uxième (<strong>le</strong><br />
relogement). <strong>Pour</strong> appliquer la <strong>de</strong>uxième il peut :<br />
- offrir un relogement, c’est évi<strong>de</strong>mment la meil<strong>le</strong>ure solution,<br />
- proposer au propriétaire une intermédiation locative qui lui apportera toute garantie en<br />
attendant que <strong>le</strong> préfet ait un logement à proposer,<br />
- refuser <strong>le</strong> concours <strong>de</strong> la force publique et in<strong>de</strong>mniser <strong>le</strong> propriétaire.<br />
La décision d’accor<strong>de</strong>r ou non <strong>le</strong> concours <strong>de</strong> la force publique est prise en fonction<br />
d’une circulaire tenue secrète.<br />
La décision d’accor<strong>de</strong>r ou non <strong>le</strong> concours <strong>de</strong> la force publique est prise par <strong>le</strong> préfet (préfet<br />
<strong>de</strong> police pour Paris) au vu d’un <strong>rapport</strong> du commissaire et d’un autre <strong>de</strong>s services sociaux.<br />
C’est la notion <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> troub<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’ordre public qui est appréciée. Les éléments en sont<br />
précisés dans une circulaire <strong>de</strong> février 2008 dont <strong>le</strong> comité <strong>de</strong> <strong>suivi</strong> a <strong>de</strong>mandé en vain<br />
communication au ministère <strong>de</strong> l’intérieur.<br />
L’absurdité économique <strong>de</strong>s expulsions.<br />
La maîtrise <strong>de</strong>s sommes versées par l’Etat aux propriétaires à titre d’in<strong>de</strong>mnisation du non<br />
concours <strong>de</strong> la force publique est une préoccupation a priori louab<strong>le</strong>, à condition <strong>de</strong> respecter<br />
<strong>le</strong> droit et <strong>de</strong> prendre en compte la globalité <strong>de</strong>s dépenses. Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années,<br />
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