parents sans tolerer leurs actes de violence ? Cornent sauvegarder leurconfiânce tout en signalant les sévices ?Le signalement est vécu fantasmatiquement comme ?i la fois nécessaireet interdit, ce qui ravive l'angoisse qui, si elle n'est pas reconnue,renforce les systemes de dbfense. Ainsi la boucle est bouclée et tout estpret pour que le silence s'installe.CONTRE L'ANGOISSE : BANALISATION ET DRAMATISATIONNotre propos dans ce chapitre est d'étudier l'un de ces systemes dedéfense, très fi@uement rencontré, et qui signe la réussite de l'dvitementde l'angoisse. Il s'agit de la banatisation <strong>des</strong> mauvais traitements.Plus rarement rencontrée, mais servant les mêmes intdrêts, nous y avonsopposé la dramatisation, bien que les deux termes ne soient pas strictementantinomiques.La « banalisation * est un néologisme peu utilise, qui dérive de« banaliser * (rendre banal, ordinaire) et est apparent6 ?i u banal * (quiest extremement commun, ordinaire, sans originalitb) et 3 « bandit6 s(caractère de ce qui est banal ou cliché, évidence, lieu oommun, platitude,poncif),Au niveau du discours, nous avons relev6 trois types principaux debanalisations.<strong>Les</strong> gh&alisations, qui consistent en une op6ration intellectuellepar laquelle on étend 2 l'ensemble d'une classe, ou ?i une classe, les proprietéset les caracteres observ& sur un nombre Iimitc! de cas ou d'individus.<strong>Les</strong> poncifs ou themes dénu& d'originaiitd, clichés, lieuxcommuns.<strong>Les</strong> atténuations qui dedramatisent 2 l'extrême, neutrdisentl'impact du mauvais traitement.
Bien qu'utilisant ces trois mbmes mécanismes de pensk, nousavons code part une forme particulikre de la banalisation, la banalisationrulturelle, car P1 nous a semble que ce thkme etait problematiquepour les intervenants que maous avons rencontrés, confrontes unepopulation pluri-&nique.Dans 1' ensemble <strong>des</strong> 67 interviews traitées statistiquement, les gent$ralisationsapparaissent 148 fois, suivies <strong>des</strong> attenuations (99 fois), <strong>des</strong>poncifs (96 fois) et d<strong>des</strong> banalisations culturelles (49 fois).La banalisation, sous une forme ou une autre, apparalt chez 79 96<strong>des</strong> intervenants interrogés.A première vue, la àramatisation semble se situer à 110ppos6 de labanalisation. Elle peut etre simple, amplifiant ou aggravant une conduiteparentale. Elle peut generaliser à l'extr&me les mauvais traitements, les6tendant aux u enfants du divorce *, aux « enfants que les parents n'embrassentjamais B, y incluant tes dificultés éducatives inhérentes auxrelations parents-enfants. EIIe peut encore poser en principe I'incapacite<strong>des</strong> services de protection de l'enfance, qui « ne font jamais rien. ouqui, au conwaire, arrachent les enfants à leur famille de manière inconsidéree.Elle est présente chez 12 % <strong>des</strong> interviewés.Apparemment oppos6es au niveau du contenu du discours, labanalisation et la dramatisation servent les mêmes intérêts pourl'intervenant. Elles favorisent, en Ie d&ulpabilisant, un certain silence,soit parce que le sévice n'est pas vraiment grave (U fa mère frappait,mais pas pour le frapper, seulement pour le punir, sans intentionmkhante s 9 6 on peut être battu et heureux. ») soit, au contraire, parceque toute situation est fondmendement et incurablement tragique(6 Tout enfant souffre et on n'y peut rien * ; « si l'enfant reste dans safamille, il souffre, mais si on signaIe, il est retire, place, et it souffreencore plus. B).Mous avons tfgalement pointe ce que nous avons appelé les thèmeshors-sujet, lorsque l'intervenant nous entretient longuement d'un sujetqui est etranger au cadre de l'enquête.Dans les cas extremes, cette attitude se rapproche du rehs de participerà l'enquête, mais nous ne pouvons assimiler l'une à l'autre <strong>des</strong>
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