parle pas en consultation ou bien se limite à quelques <strong>des</strong>sins soumis àun controle de stricte banalisation.L'interaction parent maltraitant - enfant maltraité nous donne àvoir, à entendre un scénario aux allures de u scbne primitive. archaïqueet agie. Ce corps à corps se joue entre deux objets. Tous les auteurss'entendent sur la projection massive du mauvais sur l'enfant. 11 endecoule un clivage dans le psychisme qui se scinde en deux parts. Lapremibre, la u bonne ., voudrait se conserver à l'interieur pour leurpermettre de se vivre en tant que bon sujet et lutter contre leur faillenarcissique. Pour ce faire, l'autre, la mauvaise a, est projetée à I'extérieursur le corps de l'enfant. Mais cette mauvaise part leur revient del'ext4rieur : ils se sentent persecutés, ils cherchent à lutter contre cettepersécution par l'idéalisation. C'est dkrire le concept « d'idéalisationprojective s de Melanie Nein (1966) ('6). Tout y est : la projection, leclivage, le deni et l'idéalisation, Le déni comme le clivage d6coulant dela projection : déni de cette part clivde. Mélanie Hein décrit ces moyensde défense comme étant schuo-paranoï<strong>des</strong>, à la base <strong>des</strong> états psychotiques.Nous nous demandons quant à nous si, dans le monde de la maltraitance,nous ne trouvons pas toute une gamme d'organisations selonl'intensittr du traumatisme en cause : depuis la faifle narcissique au seind'un psychisme névrotique jusqu'à l'organisation narcissique dont leplus grave irait jusqu'à la structure psychotique ou perverse. Le caracterepsychotique du clivage et de la projection nous en est donne par sonaspect rigide et permanent - ainsi que par la conviction qui en est absolue.Si nous essayons de antredire, nous devenons à la fois suspect etfou Y à l'interlocuteur. On pourrait dire que nous clivons tous mais leclivage chez le n6vrosé a la quaiité d'être réversible.Dans notre thèse (1971) (14), nous avions, sur un mode psychiatrique,essaye de classer les personnalités mattraitantes, Aucune cat6-gorie de la nosographie ne convenait, mais on retrouvait à <strong>des</strong> degrésdivers <strong>des</strong> fonctiomement de la paranoïa, de la psychopathie, de la perversion.C'est sans doute ce bigarrisrne qui rend si difficile le diagnosticet par cons6quent la conduite à tenir qui en d6couIe.Pour mieux comprendre, il faut revenir à lf6tio1ogie de Ia maltraitance.Avec d'autres auteurs, Winnicott (1944) (24> a beaucoup insisté sur
l'importance <strong>des</strong> soins maternels dans le développement psychique deI'enfant. Lebovici (1983) ('3 a décrit en détail les interactions mbrenounisson.A ce niveau, il est clair que la mbre maltraitante n'apportepas les soins suffisants B l'édification du psychisme. La mbre suffisammentbonne de Wimicota dispense <strong>des</strong> soins U: suffisamment a régulierspour que l'enfant ne subisse pas ces états de détresse envahissants,d&tructurants de la mère absente, Elle n'est pas capable de çreer 1esystème parexcitation, cette sorte de barribre contenante à l'intérieur delaquelle I'enfant pourra créer son (u espace psychique a. Son fondiomementmental ne lui accorde pas les capacitds de rêverie décrites par Bion(1991) @), ne fui permettent pas d'intégrer tes mouvements agressifs <strong>des</strong>on enfant. <strong>Les</strong> cris Ia transpercent : ils ne peuvent pas prendre sens.En écho, elle crie et frappe et le Moi de l'enfant s'expulse danscette trouée non signifiante. La peau, support de trop d'excitation, nefigurera pas le symbole de contenant psychique (Anzieu, 1985, 1987Le regard de la mbre charge de haine sera en contradiction avec sessoins. Pour Lebovici, en effet, le regard de la mère serait le miroir danslequel I'enfant constituerait sa propre image - à condition qu'elle luirenvoie un regard d'amour,. .On peut se demander pourquoi ces mécanismes de défense si aliénants,<strong>des</strong>tructeurs, ont pour cible essentiellement I'enfant. A. Frejaille(1991) nous a parlé de I'enfant comme w objet pathogène (11) a. 11 seraitdifficile d'accepter que f 'enfant imaginaire ne corresponde pas à I'enfantréel. L'enfant rêvé est détrôné par l'enfant surmoïque, celui qui empêchesa mère de se réaliser, de travailler, etc. Quand le surmoi chez la mèreest resté primitif, c'est l'enfant qui est vecu comme exigeant, cagtateur,envahissant, vampire (PereI Wilgowicz, 1991 @)). C'est le cas dans lamaltraitance oh I'enfant est suspecté d'anéantir ses parents.Le modèle d'interaction pour Bleger (1986) constituerait un étatde symbiose bruable à I'individuation) dans lequel l'enfant serait ledépositaire du mauvais - symbiose signifiant un état oh les frontikesMoiltlon Moi ne seraient pas très franches, ce qui nous semble bien êtrele cas dans la maitraitance. Cette symbiose implique un fonctionnementpsychique de type objets partiefs où les contraires ne s'opposent pasencore, mais sont juxtaposés (ambigufté). Là, nous retrouvons le vécu
- Page 1 and 2:
CENTRE TECHMQUE NAïïONALD'ETUDES
- Page 3:
A$n de garantir l'anonynaat des inf
- Page 6 and 7:
Chapitre IV : LA BANALISATION.par F
- Page 8 and 9:
Il y a donc « dkfense de {d'en) pa
- Page 11:
Introduction
- Page 14 and 15:
« - d'autre part, B une absence de
- Page 16:
Combien d'enfants sont concernés p
- Page 19 and 20:
Monique Bauer disait encore, au con
- Page 21 and 22:
leurs réussites, de leurs doutes e
- Page 23 and 24:
Les mauvais traitements moraux peuv
- Page 25 and 26:
grand soulagement de tous ceux qui
- Page 27:
Chapitre 1Christiane THOWENIN
- Page 30 and 31:
Ces indications du Robert vont nous
- Page 32 and 33:
nous-mêmes et pour mieux comprendr
- Page 35 and 36:
B - L'écast entre le mode de commu
- Page 37 and 38:
a Il n'y a pas d'enfant maltraité
- Page 39 and 40:
) D'autre institutions B but social
- Page 41 and 42:
B - Le mode de communication dumlna
- Page 43 and 44:
quand meme chercher la petite bete
- Page 45 and 46:
2) En élucidant la faille qui exis
- Page 47 and 48:
Liant deux interlocktteurs en posit
- Page 49 and 50:
D'autres : u Lorsque l'hdpital sign
- Page 51 and 52:
Le probtkme du suivi B domicileIl
- Page 53 and 54:
moins, selon leur compétence et le
- Page 55 and 56:
BIBLIOGRAPHIE DU CWITm 1(1) ZUCMAN
- Page 57:
(24) OUV VENIN (C.), (1992).In : Le
- Page 61 and 62:
AtZatlna - Tu vois, Ulysse, la puis
- Page 63 and 64:
Dans cette situation, come ailleurs
- Page 65 and 66:
Même lorsque les enfants sont déc
- Page 67 and 68:
DISCOURS DE L"muSSmCIEUn nombre bea
- Page 69 and 70:
VARIATIONS DES A'iTITUDES SELûN LE
- Page 71 and 72:
Clnt des réponses plus adequates :
- Page 73 and 74:
émotionnelle sont pour eux porteur
- Page 75 and 76:
u Une part du sentiment d'estime de
- Page 77 and 78:
d'aucation en milieu ouvert sous ma
- Page 79 and 80:
traitements sont compl&temeant ni&.
- Page 81 and 82:
5" - M he le réquisitoire définit
- Page 83 and 84:
(1) FREUD (S.), (1972).Pour introdu
- Page 85:
Chapitre IIIii LES DEFENSES D'EN PA
- Page 88 and 89:
Un conflit aussi nrurt:ifère sembl
- Page 90 and 91:
peuvent .être aussi r mkaniques »
- Page 92 and 93: u elle avait elle-même dt6 &levée
- Page 94 and 95: Cette répression du plaisir des co
- Page 96 and 97: face a la difsrence, a l'absence et
- Page 98 and 99: traum&srne effacer, oublier est prh
- Page 100 and 101: La iddulogis implliqumt i'expufsirr
- Page 102 and 103: Ce mécanisme, tout comme le préce
- Page 104 and 105: ., . Les aspects impuissants a dém
- Page 106 and 107: sence du mauvais Objet est perçue
- Page 108 and 109: deux s, « il n'y a retrait de l'en
- Page 110 and 111: Nous 6voquerons pour terminer une r
- Page 112 and 113: contenu (Bion) en relation avec la
- Page 114 and 115: - KAES @.), (1976).L'appareil psych
- Page 117 and 118: Dans cette dtude, nous n'insisteron
- Page 119 and 120: Georges Devereux (1980) @), ethnolo
- Page 121 and 122: Bien qu'utilisant ces trois mbmes m
- Page 123 and 124: des anges, vous savez w, et continu
- Page 125 and 126: tion. u Je ne pouvais pas lui dire
- Page 127 and 128: de manière u ad@uate » à la dema
- Page 129 and 130: humais.. , De mema nous pouvom ruui
- Page 131 and 132: (1) ROUER (M.), (1978).Essai de pri
- Page 133: Conclusions générales
- Page 136 and 137: écran au dépistage et la dramatis
- Page 138 and 139: Cependant, qu'il se sente impuissan
- Page 140 and 141: ETUDE DE LA MALTRAITANCE A TRAVERS
- Page 144 and 145: paradoxal inflige aux intervenants.
- Page 146 and 147: terreur » à manipuler si besoin e
- Page 148 and 149: S'agit-il d'être un saint ? Reconn
- Page 150 and 151: (7) BADAROCO (J.C.), (1986).L'ident
- Page 153: Bibliographie
- Page 156 and 157: BEGOIN, J. (1978). Aimer et se sent
- Page 158 and 159: GABEL, M. (1991). DkPr la malaraita
- Page 160 and 161: MILLER, A. (1991). Abattre le mur d
- Page 162 and 163: WINNICOTT, D.W. (1970). Intégratio
- Page 165 and 166: Dans un premier tew8gsp en pssessio
- Page 167 and 168: 1) Les secteurs dfaetivit&a) Scolai
- Page 169 and 170: Analyse des ri5ponsesNombre de rép
- Page 171 and 172: IIIMUYSE DES CONTENUS- Le doute exp
- Page 173: Banalisation exprimée par une gh4m
- Page 176: Edité par le CTNERHlTirage par la