de séquelle une illusion d'omnipotence comme défense en face d'uneréalité apparemment trop dure à affronter.Or, Harold Searles (1977), qui a une longue expdrience de thérapeutede patients psychotiques, nous dit que l'omnipotence qui se manifestechez <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> serait une manikre de tuner contre le sentiment deddpendance 0).Nous savons que les parents maltraitants recherchent, tout commeles mala<strong>des</strong> de Harold Searles, <strong>des</strong> gratifications dans le concret (donnemoi un bonbon - donne moi une robe) et nous avons vu qu'en contrepartie,I'intervenânt semble répondre par une attitude d'omnipotence oude totale impuissance. Nous pouvons imaginer que ces parents maltraitantsqui ont presque tous, selon leur dire, étt5 maltraités eux-mêmes,n'ont pas eu de mkre suffisamment bonne, capable de fes faire sortirgraduellement de leur omnipotence et de Ieur apprendre ainsi, peu à peu,à accepter sans dommage les fnistrations,Nous pouvons donc etablir que ces parents carenctSs restent accrochésà leur omnipotence infantile, ce qui expliquerait pourquoi ilsrecherchent chez tout intervenant la mkre toute puissante, toujours disponible,et ceci expliquerait aussi pourquoi celui-ci essaie de pourvoir ace qui lui manque.Il ne faut donc pas s'étonner que cette image corresponde à celle deu Dieu w. Certains intervenants découvrent une projection bien spéciale,semblant être vecue comme « divinitt! B. * Il a fait <strong>des</strong> prikres pour quej'intervienne. w u 11 a fait <strong>des</strong> gestes rituels pour que je ne l'accuse pas. »« Elle m'a fait <strong>des</strong> cadeaux pour que je lui sois favorable. » Pris au piègede ces incantations dont certaines sont du ressort de fa sorcellerie, l'intervenantdit qu'il est u Ie seul à comprendre la mere *. Nous pensons laqu'il s'agit d'une relation idéatisante. II y a de fortes chances pour quedans l'inconscient, l'intervenant soit vdcu comme une r puissance » quel'on désire bdnéfique.Nous pensons qu'il y a chez tes maltraitants une faille du narcissisme,dans le sentiment de s'éprouver bon. L'estime de soi nécessitepour se former <strong>des</strong> gratifications libidinales. Vivre <strong>des</strong> expériences deplaisir, de joie, pour se sentir bon.
u Une part du sentiment d'estime de soi est primaire, c'est 1e restedu narcissisme infantile, une autre partie a son origine dans ce quel'expérience confirme de notre toute puissance. * (Accomplissement deI'idéai du moi (l).)Plus Ioin : u La paranola est causée par une atteinte du moi, par unefrustration de la satisfaction dans le domaine de I'ideal du moi (11.Or, le tableau clinique <strong>des</strong> parents maltraitants 6voque toujours plusou moins la paranoïa, par la persecution et la projection, mais d'unemanikre spéciale, car la projection est focalisée sur leur enfant. C'estpourquoi on peut dire que ces patients se situent entre t 'idéalisation et lapèrsécution : l'idéalisation pour se defendre de la perstscution.D'une part, ces parents se sentent ou se croient persécut6s parl'enfant et, d'autre part, ils lui demandent de ressembler un idéal quiserait une poupée en extase, toujours souriante, immobile, parfaite. Cetenfant, pour être parfait, devrait être dt5vitalise. Tout ce qui est charnelserait péché. Tout rapprochement intime avec l'enfant leur fait courir unrisque de u dbapage s délirant. Peut-être peut-on trouver 18 une clef quinous introduit dans la projection pour I'intervenmt d'une image idéalede toute-puissance divine.Le discours d'impuissance ne nous surprend guère, car en fait, toutse joue dans une sorte de va-et-vient dans ce type de relation, oh, tant&I'intesvenant, tant& te patient, reprennent a leur propre compte I'omipotenceou 1 'impuissance.En ce qui concerne le paradoxe, nous en connaissons la définition etles effets d'imbilisation sur celui qui en est I'objet. Entre deux <strong>des</strong>irscontradictoires, cornent agir pour rester satisfaisant ? Puisque quoiqu'itarrive, on garde son statut de a mauvais B ?Didier Anzieu (1975) nous dit : u E1arnbigoi'tt(, la confusion quisont ?A la racine de toute démarche paradoxale (communication injonction,transfert) conîtituent le vrai et le faux, le bien et le mal, l'amour etla haine, Ia vie et la mort non comme <strong>des</strong> termes contradictoires,s'excluant mutuellement, mais comme <strong>des</strong> termes permutables le longd'un cercle sans fin. Le clivage essentiel est alors celui, non du bon etdu mauvais, mais de IiideaIisation et de la perskution (4). B
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