et imaginaire. Ainsi peut &tre exputsi5 de If~enup6rience I'affeet, tecontenu émotionnel.Ceci est essentiel, parce que nous pouvons alors tenter de repondreà nos deux questions.La bandisation colmate efficacement l'angoisse parce que f'intervenant,grâce à elle, peut se contenter de constater <strong>des</strong> faits objectivables :par exemple, l'absence ou la pr&ence de traces sur le corps de l'enfant.Sa responsabilité est limitée par la stricte observance <strong>des</strong> droits que luioctroie sa fonçtion, S'il n'a pas le droit de dhhabiller l'enfant, parexemple, il peut ignorer les traces qui sont cachées par les veements.De même, la maltraitance peut être séparée de son contenu affectif chezle parent et considérée comme un trait de comportement (55 % <strong>des</strong> personnesinterrogées évoquent cette cause, ce qui ne signifie pas qu'ellesexcluent les autres causes) qui peut être rééduqué, supprimé par unsimple entretien ou par une thérapie de type comportemental.Comment peut-on u banaliser » les mauvais traitements? Noussoma tentés de r4pondre par une autre question. Comment peut-on nepas banaliser un acte qui 6veiile tant d'emotions extrêmement pénibleschez le.,témoin ? C'est à l'hôpital, où l'enfant arrive u cassé », en morceauxque la réaction première peut se dire. Question : u Qu'est-ceque vous ressentez quand vous rencontrez <strong>des</strong> parents maltraitants ? »Réponse : u Le premier sentiment : on a envie de casser la figure auxparents,,. et après, on pense qu'on va trop loin, on est "drmatis6". »Phrase exemplaire. Soudain, l'affect se fige dans la dramatisation ; ledouble deplacement de contenu (<strong>des</strong> parents sur fe sujet) et d'affect (del'agressivité à la culpabilisation) a lieu comme dans un rtzve.En psychologie projective, les r6ponses u banales » sont signed'adaptation aux normes <strong>sociales</strong>. Leur absence dans un protocole poseprobtème sur la structuration de la personnalité, tout autant que leur présenceexcessive. De même, dans les interviews recueillies, c'est l'envahissementdu discours par la banalisation qui nous interroge et non pasle recours occasionnel 2i <strong>des</strong> sch6mas de pensee communs au groupesocial. Même si cela était possible, nous nous garderions de dresser uneéchelle * normative » du * trop ou du a trop peu » de banalisations.Nous preférerions émettre I'hypothhe qu'un intervenant peut répondre
de manière u ad@uate » à la demande tragique et angoissante du parentmaltraitant et de l'enfant victime de stSvices en tendant à rétablir lecontact entre les diE6rents systbmes de son appareit psychique (inconscient,prt.conscient, conscient). Cela se produit certes au prix d'uneaugmenBtion de tensions et d'un difficile travail d'anaiyse de soi, maisaussi avec l'aide <strong>des</strong> autres intervenants. Le face face solitaire avecune famille maitraitante paraît etre une gageure.Le mauvais traitement pour %'enfant Bquivaut une situationextrême, telle que la definit Bruno Bettelheim (1984) : u Nous noustrouvons dans une situation extrême quand nous sommes soudain catapuitttSsdans un ensemble de! conditions de vie oQ nos valeurs et nosm6canismes d'adaptation anciens ne fonctionnent pIus et que certainsd'entre eux mettent en danger la vie qu'ils étaient cens& proteger. Noussoma alors, pour ainsi dire, depouiIl& de tout notre système dtrfensifet nous touchons Ie fond ; nous devons nous forger un nouvel ensembled'attitu<strong>des</strong>, de valeurs et de façons de vivre, selon ce qu'exige lanouvelle situation (5). BMis face 2 face avec une famille maitraitante, t'intervenant voitremises en cause ses notions de la famille, de la parentalite, <strong>des</strong> rapportsentre les êtres, bref ses convictions les plus profon<strong>des</strong>. Ne risque-t-il paslui aussi d'être entraîn6 dans une situation extrême ? D'où I'impoamcevitale pour lui de se raccrocher <strong>des</strong> normes, <strong>sociales</strong>, professionnelleset institutionnelles,Nous avons constatcf dans I'enquête que les normes institutionndlessont extrêmement fortes. En etudiant statistiquement les reactions <strong>des</strong>intemenants par secteur d'activie6 (PMI, creches, Ccoies, servicessociaux, hôpitaux), nous avons constat6 <strong>des</strong> recoupements significatifsdans les discours sur la maltraitance selon les divers secteurs, independamment<strong>des</strong> fonctions professionnell~.Ceci a dementi notre hypothèse de départ qui consistait 2 penserqu'6ventuellement les recoupements se feraient en fonction <strong>des</strong> diversesprofessions représentées. II se crée donc un discours propre 8i chaqueinstitution, qui se rajoute i la parole originale de l'intervenant, la banalisantau niveau du sous-groupe.
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