Mais trois mois aprbs, nouvelle hospitalisation d'urgence pourfracture du crâne. On constate alors une fracture de la branche il&-pubienne droite en consolidation, donc anterieure.La mkre, interrogée, explique w être énervée par les pleurs del'enfant et être tombée avec l'enfant dans les bras. B C'est alors que leservice de 1'hBpital p&iatrique fait un signalement au parquet.Un rapport de police expose les faits mais reconnaît les parentsirresponsables dans cette affaire. Le procureur, lui, juge l'etat del'enfant serieux et demande B ce que ltint6ressee lui soit dCf6rée.L'enfant est consignee d'abord dans le milieu hospitalier par mesurede protection urgente, puis il y a enquête de la brigade <strong>des</strong> mineurs. Cesderniers concluent leur rapport par : u Jeune mkre dCpassée par ses obligations.N Le requisitoire dbfinitif attribue tout de même les lésions à <strong>des</strong>violences provoquées, mais juge u la mbre accessible à une sanctionpdnale mesurée ». Elle lui paraît u réadaptable, sous couvert d'une priseen charge médico-sociale r, La mère, quand elle sort de ses trois moisde prison, est l'objet d'une mesure dlEducation en milieu ouvert ordonnéeen vue de procéder à Ia remise de l'enfant à la famille. Lors del'enquête sociale, les services de pédiatrie recontactés, pourtant auteursdu signalement, disent qu'u au terme de mauvais traitements B, ils préfèrentcelui de u soins inexpdrimenteS B.L'enfant est remis aupr&s de ses parents.Un an et demi après, Sonia est devenue anorexique. <strong>Les</strong> parentsgavent l'enfant qui est également encaprésique. Ils reviennent B I'hOpitdqui refait un signalement. Le magistrat ordonne a nouveau une mesured'Education en milieu ouvert. C'est seulement alors qu'un placementnourricier va être organisé et qu'une prise en charge therapeutique de lamkre sera fermement désiree par les travailleurs sociaux.Quand nous les voyons pour la premibre fois, les parents et Soniaentrent tous les trois ensemble. La petite fille parait delurée, bougebeaucoup et touche a tout. La mbre ne supporte visiblement pas I'agitationde sa fille. Efle se montre tout à fait exaspbrée et se plaint de I'encoprésiede sa fille (comme s'il s'agissait d'un crime de lèse-majestt').Une intention maligne est clairement attribuée à la fillette. <strong>Les</strong> mauvais
traitements sont compl&temeant ni&. Le pere veut \ara placement pour queu sa fille retrouve l'appétit ! B La mkre se tient raide, l'oeil mauvais et seplaint de sa fille u qui ne mange pas B.Quand nous abordons ]la gestion <strong>des</strong> mauvais traitements, lesparents se montrent d'abord furieux, puis soulagés. Ils acceptent devenir régulibrement pour comprendre ce qui se passe et aller mieux u.Pourtant, quand ils reviennent, c'est pour continuer à denier, ii semontrer les meilleurs parents possibles. Ils sont réticents et n'associentpas. Leur discours sert à nous demontrer que la jeune femme est guérieet qu'on peut leur rendre l'enfant. Ils nous confondent, nous therapeutes,avec l'équipe d'intervention ! Ils viennent aux consultations comme s'ilsse rendaient à <strong>des</strong> convocations du juge. Le pbre, quand il se montreplus ouvert, nous dit que u sa femme a n'a rien, qu'elle nous raconteseulement <strong>des</strong> histoires !Au bout de trois mois, la m&re vient seule et nous parle plus librement.Après quelques mois de travail de renarcissication, elle se met iiaborder les mauvais traitements. Pour elle, les relations sexuelles sontdouloureuses. Pendant la grossesse, elle se sentait rongée de I'intérieurB. <strong>Les</strong> mouvements du b4b4 l'inquiétaient et, pour le faire tenirtranquille, elle le frappait à travers la paroi abdominale ! A la naissancede Sonia, elle voit à la place de sa fille * un géant qui voulait coucheravec elle B. La levée du déni correspond à une transformation de lademande de prise en charge : elte se sent soulagge aprbs ses s6ances etvient maintenant pour ça B.Or, peu de temps après, une nouvelle ordonnançe prescrivant lemaintien du placement de I'enfant nous est apportée par la mbre : il yavait, à notre grande surprise, dans les u attendus B, l'affirmation quea notre 6quipe l'avait préconisée * !Nous n'avons jamais plus revu la mbre : ce qui peut se comprendre !Mais était-ce si grave, 6tant donné que I'enfant plac4e en nourrice se mità prospérer ? L'Gpilogue nous remplit cependant de honte et de confirsion.
- Page 1 and 2:
CENTRE TECHMQUE NAïïONALD'ETUDES
- Page 3:
A$n de garantir l'anonynaat des inf
- Page 6 and 7:
Chapitre IV : LA BANALISATION.par F
- Page 8 and 9:
Il y a donc « dkfense de {d'en) pa
- Page 11:
Introduction
- Page 14 and 15:
« - d'autre part, B une absence de
- Page 16:
Combien d'enfants sont concernés p
- Page 19 and 20:
Monique Bauer disait encore, au con
- Page 21 and 22:
leurs réussites, de leurs doutes e
- Page 23 and 24:
Les mauvais traitements moraux peuv
- Page 25 and 26:
grand soulagement de tous ceux qui
- Page 27: Chapitre 1Christiane THOWENIN
- Page 30 and 31: Ces indications du Robert vont nous
- Page 32 and 33: nous-mêmes et pour mieux comprendr
- Page 35 and 36: B - L'écast entre le mode de commu
- Page 37 and 38: a Il n'y a pas d'enfant maltraité
- Page 39 and 40: ) D'autre institutions B but social
- Page 41 and 42: B - Le mode de communication dumlna
- Page 43 and 44: quand meme chercher la petite bete
- Page 45 and 46: 2) En élucidant la faille qui exis
- Page 47 and 48: Liant deux interlocktteurs en posit
- Page 49 and 50: D'autres : u Lorsque l'hdpital sign
- Page 51 and 52: Le probtkme du suivi B domicileIl
- Page 53 and 54: moins, selon leur compétence et le
- Page 55 and 56: BIBLIOGRAPHIE DU CWITm 1(1) ZUCMAN
- Page 57: (24) OUV VENIN (C.), (1992).In : Le
- Page 61 and 62: AtZatlna - Tu vois, Ulysse, la puis
- Page 63 and 64: Dans cette situation, come ailleurs
- Page 65 and 66: Même lorsque les enfants sont déc
- Page 67 and 68: DISCOURS DE L"muSSmCIEUn nombre bea
- Page 69 and 70: VARIATIONS DES A'iTITUDES SELûN LE
- Page 71 and 72: Clnt des réponses plus adequates :
- Page 73 and 74: émotionnelle sont pour eux porteur
- Page 75 and 76: u Une part du sentiment d'estime de
- Page 77: d'aucation en milieu ouvert sous ma
- Page 81 and 82: 5" - M he le réquisitoire définit
- Page 83 and 84: (1) FREUD (S.), (1972).Pour introdu
- Page 85: Chapitre IIIii LES DEFENSES D'EN PA
- Page 88 and 89: Un conflit aussi nrurt:ifère sembl
- Page 90 and 91: peuvent .être aussi r mkaniques »
- Page 92 and 93: u elle avait elle-même dt6 &levée
- Page 94 and 95: Cette répression du plaisir des co
- Page 96 and 97: face a la difsrence, a l'absence et
- Page 98 and 99: traum&srne effacer, oublier est prh
- Page 100 and 101: La iddulogis implliqumt i'expufsirr
- Page 102 and 103: Ce mécanisme, tout comme le préce
- Page 104 and 105: ., . Les aspects impuissants a dém
- Page 106 and 107: sence du mauvais Objet est perçue
- Page 108 and 109: deux s, « il n'y a retrait de l'en
- Page 110 and 111: Nous 6voquerons pour terminer une r
- Page 112 and 113: contenu (Bion) en relation avec la
- Page 114 and 115: - KAES @.), (1976).L'appareil psych
- Page 117 and 118: Dans cette dtude, nous n'insisteron
- Page 119 and 120: Georges Devereux (1980) @), ethnolo
- Page 121 and 122: Bien qu'utilisant ces trois mbmes m
- Page 123 and 124: des anges, vous savez w, et continu
- Page 125 and 126: tion. u Je ne pouvais pas lui dire
- Page 127 and 128: de manière u ad@uate » à la dema
- Page 129 and 130:
humais.. , De mema nous pouvom ruui
- Page 131 and 132:
(1) ROUER (M.), (1978).Essai de pri
- Page 133:
Conclusions générales
- Page 136 and 137:
écran au dépistage et la dramatis
- Page 138 and 139:
Cependant, qu'il se sente impuissan
- Page 140 and 141:
ETUDE DE LA MALTRAITANCE A TRAVERS
- Page 142 and 143:
parle pas en consultation ou bien s
- Page 144 and 145:
paradoxal inflige aux intervenants.
- Page 146 and 147:
terreur » à manipuler si besoin e
- Page 148 and 149:
S'agit-il d'être un saint ? Reconn
- Page 150 and 151:
(7) BADAROCO (J.C.), (1986).L'ident
- Page 153:
Bibliographie
- Page 156 and 157:
BEGOIN, J. (1978). Aimer et se sent
- Page 158 and 159:
GABEL, M. (1991). DkPr la malaraita
- Page 160 and 161:
MILLER, A. (1991). Abattre le mur d
- Page 162 and 163:
WINNICOTT, D.W. (1970). Intégratio
- Page 165 and 166:
Dans un premier tew8gsp en pssessio
- Page 167 and 168:
1) Les secteurs dfaetivit&a) Scolai
- Page 169 and 170:
Analyse des ri5ponsesNombre de rép
- Page 171 and 172:
IIIMUYSE DES CONTENUS- Le doute exp
- Page 173:
Banalisation exprimée par une gh4m
- Page 176:
Edité par le CTNERHlTirage par la