satisfait pas non plus l'intervenant, même si elle lui &te le poids de lacutpabititt! : il ne peut pas agir, mais il voudrait pouvoir le faire. Quantau doute, il laisse l'intervenant devant une interrogation particulikrementpénible, qui peut perdurer <strong>des</strong> années, comme nous l'ont montrt!certaines interviews.A ce point de nos constats, deux questions peuvent s'imposer àl'esprit du lecteur :LA BANALISATION : UNE DEFENSE REUSSIECornent la banalisation rtlussit-elle si efficacement (3. colmaterf 'angoisse ?Cornent peut-on u banaliser » les sévices sur enfant, actes reeonnusen soi comme horribles et condamnables ?Pour y repondre, nous tenterons de cerner de plus prks les mécanismesen jeu dans la banalisation.Celle-ci ne procède pas seulement par u clichés B (a mieux vaut unemauvaise mke que pas de mkre du tout .) ou par dedramatisationoutrance (U il était battu mais ce n'&tait pas vraiment grave, parce qu'onsentait que sa mère l'aimait ») ou encore par gt!nt!ralisations quelque peuhâtives et souvent contradictoires (Uil faut éviter de signaler, parce queça culpabilise la famille et que l'enfant est immédiatement retiré ... B ;u (i quoi bon signaler : le juge, ça ne fait même plus peur auxparents ... » ; 4 les petits Africains, ils sont flagellt?~, mais ils ontl'habitude » ; u les Africains ne battent jamais leurs enfants, mais ilssont d6nutris ... a). La banalisation n'est pas toujours grossière, elle a<strong>des</strong> ressources de subtilité. Nous admettons qu'elle est bien difficile 2icerner avec precision, parce qu'elle utilise le discours ambiant, social oumême technique, qu'elle 6nonce <strong>des</strong> faits intégrés intellectuelIement,reconnus comme vrais. Par exemple, savoir et dire que statistiquementles mères maltraitantes ont 6t6, sont encore parfois maltraitees, nedevient une banalisation que si ce savoir justifie une absence d'interven-
tion. u Je ne pouvais pas lui dire : "Vous battez votre enfant", celaaurait été terrible pour die, cela aurait remis en cause tout son passé,elle avait eIIe-même été battue.. . >BAinsi, 40 % <strong>des</strong> intervenants interviewés pensent qu'une <strong>des</strong> causesactuelles <strong>des</strong> mauvais traitements réside dans les mo<strong>des</strong> d'éducation,associ4s aux différences culturelles. 78 % de ceux qui dvoquent cettecause u banalisent w le mauvais traitement : dans ces cas, parfois gravissimes,ils n'agissent pas, invoquant le droit de la famille, le droit à ladifférence, 20 % résistent k la banalisation et interviennent, soit personnellementauprès <strong>des</strong> parents, soit par le biais du signalement.La banalisation n'est pas une fatalité, mais une tentation !Freud (1971) avait décrit ce mécanisme dans le travail du r&ve :a Du point de vue de la psychologie du réve, le banal r&ulte, pour lesbesoins de la censure, d'un double processus de déplacement : ducontenu (du plus ou moins important) et de l'affect (du plus ou moinsvif) 0). s. . . Le banal est I'expression par excellence.. . [<strong>des</strong>] forces organisatriceset organisées qui, dans une sociétt! donnée, poussent à l'unifor-mit&. Uniformitt! de penser, de sentir et d'être.. . [il 3 nous interroge sursa double appartenance la pensée la plus essentielle et ce qui en tientlieu dans <strong>des</strong> formules toutes faites. Ces formules sont le répetitif et lestandardisé ... L'exigence de pensée est désormais exigence de conformité... Le réel, qui est k la fois le rationnel et la technique, tend de plusen plus ii prendre la place de l'imaginaire (4). sLe réel n'est plus que le réel, tout ce qui n'est pas réel n'offre pasd'inttcrét. a Malgré ce qu'il disait, l'enfant n'tctait pas battu, car je n'aijamais vu de traces w ; u ce petit garçon est battu, tabassé méme, mais iln'est pas maltraitb, parce que c'est le mode d'éducation choisi par lepbre ... *Le contenu de l'expérience est schématisé pour aboutir au stdréotype,au typique. Ce qui nous paraît essentiel, c'est que si le reel n'estplus que le réel, il y a alors disparition de Ia projection comme si I'inconscientn'existait pas ou comme si seul le reel existait (4) S. La banaiisationexprime le refoulement massif et reussi de toute activitb projective
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