Nos intervenants qui vont à domicile doutent beaucoup et restent,semble-t-il, dans le doute, souvent proche de la confusion. Plus pres <strong>des</strong>angoisses catastrophiques, vcScues avec la famille, contre lesquelles ledoute et l'oscillation permettent de se defendre.<strong>Les</strong> mots .« bizarre u, « étrange s, u suspect » reviement frcfquemmentdans le texte <strong>des</strong> mtretiens, On tzvoquerait volontiers I'u inquiamte 4trrangete dont parXe Freud f5jeGe terrain d'observaflon prkmc' idM semble en fait cefui oh il estle plus difficile d'i?tre objectif. <strong>Les</strong> mauvais traitements y deviennent <strong>des</strong>âçcidcnQ minimisés, on y doute plus qu'ailleurs. 11 semble que lrts fanternesy grouifient. Ceux de t'intervenant autant que ceux de fa famille.,.Certains avouent vivre ce travail comme un risque et évoquent leurangoisse, u On a peur de dire les mots. w « On aurait besoin d'litre 2deux. Quand il y a 6cliec dans la protection de l'enfant, cela est vécuavec une grande culpabilité : « On assiste B une experience dramatiquesans pouvoir l'interdire, * Ceci en dit long sur l'effet de siderationtrprouvé. Effet de fascination aussi, au point que les petits signes sontminimis&, jusqu'b ce qu'apparaissent de u gros trucs u pour attirer l'atteatiandm une aggravation, qui se joue l'insu de l?ntewenmt, cedmier pouvant &prouver l'illusion d'une b0~e » relation avec fa mbrede t'enfant.CONCLUSIONL'enfant dans son individudit& comme sujet, semble étrangementabsent de tuut ceci. Peut-&tre est-ce une preuve de l'action de I'étreirrtaparadoxale lit% au Wme même de fa « maltraitance B. Ne serait-il pasabsent et prêsent iZ1 la fois ?C'est un contexte naeissique qui entoure te doute avec le paradoxe,les idéaux, le langage non verbal. Nous avons vu en quoi un effet defascination se joue <strong>des</strong> intewenants, rendant deatoire leur action quidevrait concerner la protection de l'enfant en dmgw. Ceci plus ou
moins, selon leur compétence et leur souci de ne pas travailler dans1 'isolement.Enfant en souffrance, a corps en souffrance B selon l'expression deMicheline Enriquez m). Comme si, dit-elle, le corps envahissait toutl'espace, mais en même temps ne semblait pas avoir de propriétaire, Anous de lui donner vie et de le rendre qui il appartient. sDepuis 1986, où fut publiée cette recherche, nous avons prisconscience, en France, de l'ampleur du problkme <strong>des</strong> abus sexuels surles enfants, particulihrement en ce qui concerne les sévices intra-farniliaux.A notre propre niveau d'intervention(24), notre réflexion s'estemichie d'un va et vient entre cette clinique si particulière de la maltraitanceet la référence a une thkrisation, issue de la réflexion psychanalytique,élaborée il partir de contextes proches.Ainsi, un récent congrès organisé par l'Institut français de thérapiefamiliale psychanalytique (1991) a eu comme thème : a La pensée perverse(25) s. Ce fut l'occasion de retrouver évoqués <strong>des</strong> risques que nousconnaissons bien lorsque nous rencontrons <strong>des</strong> familles maltraitantes etde mieux les comprendre. De mieux comprendre aussi ce quoi estsoumis l'enfant impliqué dans la relation d'emprise avec un adulte.Le thérapeute retrouve 12 également un élément de son contre-transfert,le doute, et plus spécialement, I'u impression de faux B Béja &Oqut?e,si embarrassante.]Bernard Penot (1989), dans Figures du Déni (26), nous dit que quandil y ai doute, c'est qu'il y a du déni, avec sa caracteristique de transmissioninter-générationnek et de risque de contamination par ce mode dedéfense.Cet auteur souligne qu'une attitude de recherche dans une équipe estune solide protection contre le déni. Ne pas en prendre conscience neferait que perpétuer un fonctionnement familial pathogène <strong>des</strong>tructeur dusens et de la capacitt? symboliser.C'est probablement la force du déni à laquelle se réfère un auteurqui appartient un horizon tout a fait different, l'Am6ricainSummit (1983) (29 (in Thouvenin (1989) @SI), en décrivant le u syndromed'adaptation de l'enfant victime d'abus sexuels B. Cet enfant pris au
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