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Combien d'enfants sont concernés par ces dispositions ? Recensanttous les cas de mauvais traitements connus des differents services(qu'ils aient éte signalés ou non aux autorités compétentes) dans deuxcomnunes de la rbgion parisienne, l'équipe du professeur Straus adénombré 130 cas par an, soit un pour mille habitants. L'extrapolationde ce chiffire sur I'ensembfe de la population donne un r&uttat de 50 000cas de mauvais traitements par an, comme le suggérait le dossier techniquedu ministkre des Affaires socides en 1987.Tout en admettant que ce nombre est hasardeux, il souligne maigrétout l'existence d'un chiffre noir », si on le compare au nombre designalements qui ont effectivement lieu chaque année en France.D'ailleurs, Ies travaux des pays comme la Grmde-Bretagne, te Canada,les EQts-Unis.. ., confirment cette tendance.Devant cette situation, où le cadre juridique est suffisant nais nesemble pas utilise, le ministkre des Affaires sociales et de la Solidariténationale a publié les circulaires des 16, 18 et 21 mars 1983. Elles ontpour but d'informer chacun sur ses responsabilités propres et sur lesrBles et fonctions des autres intervenants, de rappeler à chacun desintervenants (particuliers, enseignants, travailleurs sociaux, médecins)que le signalement des cas de mauvais traitements b enfants dtfcouIed'une obligation légale (art. 62 et 63 du Code pénal, art, 378 du Codepénai).En 1987, le Conseil de l'Europe, dans un colloque sur w La violenceau sein de la famille, mesures dans Ie domaine socid P, insiste surcertaines recommandations aux Etats membres, de prGvention, d'informationet de traitement.Parmi celles-ci, nécessité pour les travailleurs sociaux :- de travailler en équipes pluridisciplinaires ;- de bénéficier d'une assistance leur permettant de mieux comprendreleur propre ambivaIence face à la violence dans les familles ;- de btfnéficier d'une formation initiale et continue incluant une préparationau travail interdisciplinaire et interinstitutionnel.Ce colioque fait d'ailleurs état d'une réticence compréhensible àsignaler.