deux réactions, car dans le cas <strong>des</strong> *: hors-sujets a, l'intervenant aaccepte de nous recevoir. Mais face 21 la situation anxiogkne que représentepour lui, consciement ou non, 1'~vocation <strong>des</strong> mauvais traitements,il choisit 21 certains moments de *: sortira du cadre de l'enquête.Cette attitude se retrouve chez plus de fa moitié <strong>des</strong> intemen- interviewés(58 %).Comment la banalisation et la dramatisation rencontrent-elles, dansle discours, les autres types de defense déj21 évoqués dans cet ouvrage ?Mais aussi, comment s'en distinguent-elles ?La banalisation rejoint les attitu<strong>des</strong> de toute-puissance etd'omiscience par le biais <strong>des</strong> g4néralisations et <strong>des</strong> poncifs. Ainsi,87 % <strong>des</strong> banalisations se retrouvent chez les *: tout-puissants w, seulement9 % chez les *: adequats . et 4 % chez les u impuissants .. Cettedernibre catégorie a une tendance plus nette 21 dramatiser les situations(38 %).La banalisation et la dramatisation sont dgalement très fortementprésentes chez les intervenants qui ont tendance 21 percevoir les autresprofessionnels ou les parents comme mauvais objets. Elles sont associéesau clivage, 21 l'etrangete radicale de l'autre.La banalisation culturelle soutient efficacement Ia denégation dumauvais traitement. Même si l'enfant est marque, zébré de coups, éventuellementblesse ou brûlé, il ne s'agit pas de mauvais traitements,puisque les actes violents sont assimil& 21 une méthode éducative propre2 une ethnie donnée.Il aurait été intéressant, mais impossible dans les délais attribues ànotre recherche, d'étudier la succession de l'apparition <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> dedéfense au cours <strong>des</strong> entretiens. L'expression du doute sur l'existence<strong>des</strong> mauvais traitements n'utilise pas la banalisation, mais nous avonsremarqué que cette dernibre suit l'gmergence du doute, agissant commedeSfense contre lui. Nous en donnerons un exemple parmi tant d'autres :une fltfette, d'un milieu tri% aise, se plaint d'etre battue par ses parents.L'intervenant nous dit que les parents &aient <strong>des</strong> gens très bien, trèscooperants et qu'il n'a jamais pu savoir la vérité. L'enquêteur 6voquealors le doute et la dificulte pour l'intervenant de connaître la réalit6 <strong>des</strong>faits. Celui-ci répond par une banalisation i *: <strong>Les</strong> enfants ne sont pas
<strong>des</strong> anges, vous savez w, et continue par un long a hors-sujetd6faut.s <strong>des</strong> enfants et leur approche psycho-pédagogique.sur lesCet extrait d'une interview montre l'enchaînement <strong>des</strong> d6fensescontre le surgissement de l'angoisse, de manikre exemplaire.En effet, l'&vocation de ce cas est pénible pour I'intervenant, d'unepart parce que le niveau socio-culturel <strong>des</strong> parents et leur contact positifne lui pemettent pas la distanciation necessaire. 11 y a identification auxa bons B parents. D'autre part, parce que le doute subsiste, L'intervenantest-il passé a coté d'un cas r6el de mauvais traitements sans intervenir,ce qui serait source de culpabilité? Lorsque le doute est nom6 parl'enquêteur et associé par lui a une angoisse possible, le mécanisme de labanalisation entre immediatement en jeu, associé au rejet de l'enfant(celui-12t, mais tous les autres aussi) dans ta catégorie du mauvais objet,manipulateur. L'agressé bventuel devient agresseur. La mise distancede l'affect se poursuit pendant plus de dix minutes par le a bors-sujet m.En quoi Ia banalisation se distingue-t-elle <strong>des</strong> autres mo<strong>des</strong> dedéfense ?A un premier nivwu, par son degré d'efficacite sur te pian socialg6néral et pour l'intervenant lui-même.La banalisation fait appel à <strong>des</strong> normes de pensée dont le contenu,sous le couvert du a bon sens n, du rationnel ou du technique, est facilementaccepté. En utilisant généralisations et poncifs, on se rassure eton rassure tout autre interlocuteur, et même Ie parent, parce qu'on &vitede prononcer les mots qui engageraient à une réflexion créative, voiregênante, et qu'au contraire, on réactive le consensus établi. En dédramatisantune situation, on satisfait son propre besoin d'atténuer le problémeet la souffrance qu'il provoque et on touche un désir identiquechez l'autre.La bandisation offre <strong>des</strong> avantages par rapport aux autres mo<strong>des</strong> dedéfense. Elle réussit préserver I'integrité psychique de I'intervenant laoh justement les autres défenses échouent.La toute-puissance, qui est toujours illusoire, rencontre ses limitesdans la réalité <strong>des</strong> évt5nements (t!chec d'un suivi d'AEMO, décisionautoritaire d'un juge.. .). Son contraire, fa position d'impuissance, ne
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