Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales
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« - d'autre part, B une absence de politique judiciaire cohérente enmati&re de mauvais traitements B enfants et ii. l'imprévisibilité <strong>des</strong>suites qui peuvent &tre données ii. un signalement. sDominique Girodet note encore « que beaucoup de cas ne sont passignalés par les personnes ayant en charge le jeune enfant n, pour <strong>des</strong>motivations variables :« - la méconnaissance <strong>des</strong> systèmes de protection de l'enfance auxquelson peut s'adresser, de leurs rdles et de leurs limites ;« -l'absence de confiance dans ces structures : certains assistantssociaux polyvalents n'accordent qu'une valeur très limitée au signalementià la PMI ... Certaines travailleuses familiales craignent, en faisantun signalement aux assistantes <strong>sociales</strong>, de perdre la confiance de lafamille, ou de ne pas etre 6coutées ;- le sentiment d'outrepaser le rdle qui leur est imparti ;« - la mauvdse qualitCe de lihaluation, souvent associée une idéaiisationdu lien familial. uCes citations montrent bien que les diR6rents speciaîistes qui sesont préoccup6s au plus pr#s du problbme de ia maltraitance n'ont puignorer, B un moment ou B un autre de leurs recherches, le silence quientoure l'enfant victime de sévices.Mais il semble que pour aucun d'eux ce silence n'&tait attribuable àune carence fondamentale du cadre juridique. <strong>Les</strong> textes déj8 en vigueurdomaient ii. I'autoritc! judiciaire <strong>des</strong> moyens d'intervention très diversifiés,en fonction de Ia gravité <strong>des</strong> sévices subis par l'enfant et de lasituation de la famille,Dès 1959, l'assemblife g&nifrale <strong>des</strong> Nations unies a adopté & i'unaninitt?la d6claration <strong>des</strong> « Droits de l'enfant2 n qui faisait suite etreprenait en partie la Dt'clmtion universelle <strong>des</strong> droits de l'homme de1948, bien consciente <strong>des</strong> besoins spéciaux de l'enfance et de l'urgencede leur application.En 1986, en France, on estime ii. environ 6 000 les cas de sévicesgraves par an, avec un taux de mortaiite de 1 % (soit plus de 1,6 parjour !).2. Signée par ia France en date du 20 novembre 1989.