Guide d'aide à la décision pour la gestion du milieu agricole ... - IRSN

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COÛT DE MISE EN ŒUVRELe coût de la mise en œuvre de cette action est peu élevé mais peut nécessiter beaucoup de main-d'œuvre (manipulation desproduits entreposés). Par ailleurs, il doit intégrer la perte des récoltes épandues.Coût supportable pour l’exploitationPRECAUTIONS, CONTRE-INDICATIONS ET EFFETS NEGATIFS L’épandage de stocks sur des parcelles agricoles peut présenter un risque de dissémination des produits par les ravageurs(rats, souris, oiseaux, etc.) dont les effectifs de population peuvent augmenter de manière significative. Le retour au sol des récoltes semble acceptable, à condition de le maîtriser pour éviter l'enrichissement du stock de grainesadventices ou les repousses des organes de réserve (tubercules, bulbes, etc.) pour les cultures suivantes. Cela peut poser desproblèmes de gestion des adventices et repousses à court mais également à long terme.COMMENTAIRESSauf en cas d’urgence, le choix entre une gestion in situ des déchets et une évacuation vers un site de gestion spécifiquedoit être réfléchi à l’échelle du territoire. Les déchets contaminés ne doivent pas être brûlés, sauf avis contraire despouvoirs publics [Cf. FICHE 2.10]. Une collecte particulière devra être organisée.2
CULTURES SOUS ABRIS (serres et tunnels)Le risque de contamination des cultures sous abris est lié : au type d’abri utilisé (serre en verre, en plastique, tunnels…) et autype de support de production (pleine terre/hors sol) ; aux conditions météorologiques au moment du dépôt ; à la période de l’année et à la région de production.Parmi les différents types d’abris, on trouve en général : les serres en verre, majoritairement (90 %) hors sol ; les serres en plastique, pour une moitié hors sol et pour l’autre en pleine terre ; les tunnels et les « multitunnels », majoritairement en pleine terre (80 %).Serres en verreMultitunnels en plastiquefaîtagechêneauSerres en plastiquePRINCIPALES VOIES DE CONTAMINATION DE L’INTERIEUR DES ABRISAu moment du passage du panache radioactif et selon la période de l’année, lessystèmes d’aération et les portes d'accès constituent les principales voies d’entréede la contamination à l’intérieur des abris. La contamination des plantes se faitprincipalement par voie foliaire. A moyen terme, l’irrigation par recyclage des eauxde pluie peut constituer une autre source de contamination.Les abris assurent une certaine protection des cultures qu’ils abritent à l’égard de lacontamination présente dans le panache. Par rapport aux serres (en verre ou en plastique), les tunnels en plastique et les« multitunnels » n’offrent pas une protection aussi efficace (ouvertures aux extrémités, fissures…). Les cultures présentessous ces abris risquent, par conséquent, d’être plus contaminées (surtout aux extrémités) que les cultures sous serres.INFLUENCE DES CONDITIONS METEOROLOGIQUES ET EFFICACITE DE LA PROTECTION DES ABRISAu cours du passage de la masse d’air contaminée, la majorité de la contamination susceptible de pénétrer à l’intérieurdes abris provient de la fraction sèche du panache radioactif. L’efficacité de la protection des abris, qu’ils soient fermésou partiellement ouverts, est donc d’autant plus grande que la fraction sèche est faible. En conditions sèches, seule l’étanchéité des abris influence l’entrée de la contamination. En cas d'étanchéité tropfaible, la contamination des cultures en cours de développement au moment de l’accident, principalement partransfert foliaire, et celle du sol sont plus fortes aux extrémités des abris, près des portes (surtout pour les tunnels). En conditions humides, la protection par les abris est couplée à la réduction de la fraction sèche par la pluie : plusl’intensité de la pluie est grande, plus la fraction sèche est réduite. Néanmoins, si l’irrigation des abris repose sur lerecyclage de l’eau qui ruisselle sur les toits ou le puisage dans des sources superficielles, l’irrigation devient une voiede contamination secondaire à prendre en compte.Une fois la contamination déposée dans l’environnement, si aucune précaution n’est prise, la remise en suspension et lesentrées et sorties des bâtiments pourraient favoriser la contamination progressive de l’intérieur des abris.REPARTITION TEMPORELLE DU RISQUE DE CONTAMINATIONLes cultures sous abris sont présentes tout au long de l’année, avec une gestion permanente de l'ambiance (température,hygrométrie…) à l’intérieur des abris par des systèmes d’aération.Systèmesd’aérationCiternes derecyclage de l’eaude pluie pourl’irrigationAutresouverturesREMARQUE : La réglementation sur les NMA et la définition des zones d’interdiction de commercialisation ne font pas dedistinction entre les cultures légumières produites sous abris et celles produites en plein champ. Il est probable que,même si leur niveau de contamination est inférieur, les cultures sous abris auront le même devenir.Voies de contamination descultures situées à l’intérieur desabris, en cours de développementau moment de l’accidentContaminationà l’intérieur des abris ouvertsInfluence despremières pluiesDépôt secContamination par dépôt secsur les parties aériennesLa contamination de l’environnement intérieurdes abris pourrait être proche de celle del’environnement extérieureDépôt humideContamination par la fraction sèchedu dépôt sur les parties aériennes.Risque de contamination par l’irrigationsi l’eau de pluie est recycléePénétration de la fraction sèchedu dépôt à l’intérieur des abris(plus la pluie est forte, moins le niveaude contamination à l’intérieur est élevé)La contamination interceptée par les végétaux cultivés à l’intérieur des serresn’est pas lessivée par les premières pluies. Ces derniers risquent donc d’être pluscontaminés que la végétation située à l’extérieur des serres après les premières pluies.Fiche d’aide à la décision
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