Guide d'aide à la décision pour la gestion du milieu agricole ... - IRSN

production de volailles de chair, possèdent un parcours extérieur. Dans ces élevages, les animaux rentrent cependanttous les soirs dans des bâtiments pour s'y alimenter et y passer la nuit. Il faut également noter que, dans ce cas, lesvolailles n'ont accès au parcours que pendant la seconde moitié de leur cycle de production.Les modalités d’élevage, notamment le type de logement, varient selon l’espèce et les modalités de gestion desdéjections. Les volailles de chair (hors canards)Les bâtiments de volailles de chair présentaient en 2008 une surface globale de près de 13,4 millions de m². Les volaillesde chair sont élevées dans des bâtiments dont la surface unitaire peut varier de 400 m² (poulets label) à 1 500 m², avecune ventilation qui peut être statique ou dynamique.Le sol des bâtiments d’élevage des poulets, dindes, pintades et cailles est en terre battue dans la grande majorité descas. Il est recouvert d’une litière dont la composition est variable (paille de blé, copeaux…). En fin de bande, le fumierest entièrement évacué du bâtiment et éventuellement stocké avant épandage.Les volailles élevées sous signe de qualité, les volailles label notamment, ont le plus souvent accès à un parcoursextérieur, généralement à partir de 6 semaines d’âge. De ce fait, une partie des déjections sont émises sur le parcours ;la proportion peut être comprise entre 20 % et 80 % selon les espèces, les particularités d’élevage et la zonegéographique.Dans le sud-ouest de la France, les volailles sont parfois élevées dans des « cabanes mobiles » : ces petits bâtiments de 60m² à 120 m² sont déplacés entre chaque bande. La cabane est garnie d’une litière utilisée ensuite sous forme de fumier ;dans ces conditions d’élevage, 80 % des déjections sont émises sur le parcours. Les canardsL’élevage des canards à rôtir est pratiqué presque exclusivement sur des caillebotis dans des bâtiments dont la surfacevarie entre 800 et 1 200 m² (environ 900 000 m² de bâtiments sont consacrés à cet élevage). Le sol des bâtimentsd’élevage de canards à rôtir est toujours bétonné. Plusieurs modalités de gestion du lisier peuvent être rencontrées : stockage dans une pré-fosse sous les caillebotis pendant toute la durée de la bande ; écoulement gravitaire permanent du lisier vers la fosse extérieure de stockage ; raclage des pré-fosses avec des fréquences variables pour évacuer le lisier vers la fosse extérieure.Par ailleurs, dans les élevages de canards, les caillebotis sont fréquemment lavés dans le bâtiment d’élevage et lesgrands volumes d’eau utilisés viennent diluer le lisier.Les canards destinés à la production de foie gras ont un cycle de production divisé en deux phases distinctes : unephase d’élevage (canards dits « prêts à gaver » ou PAG) qui donne lieu à une production de fumier et une phase degavage où les animaux sont en cages, avec production de lisier.L’élevage de canards prêts à gaver est réalisé le plus souvent sous des abris relativement simples, parfois de simplestunnels, non bétonnés, sur une litière accumulée (essentiellement de la paille et plus rarement des copeaux ou de lasciure) donnant lieu à la production de fumier. A partir de 4 semaines d’âge et jusqu’à l’âge de la mise en gavage (vers12 semaines), les animaux ont accès à un parcours sur lequel on considère que 60 % à 80 % de leurs déjections sontémises.Pour le gavage, les animaux sont logés dans des cages individuelles ou collectives installées dans des bâtiments dont laventilation est généralement dynamique. Les déjections obtenues sont toujours gérées sous forme de lisier. Les poules pondeuses en cagesAu cours des dernières années, l’élevage des poules pondeuses destinées à la production d’œufs de consommation aconnu de nombreuses évolutions, avec une tendance importante consistant à passer d’un système de gestion des fientessous forme de lisier à un système produisant in fine des fientes sèches.4/6