Guide d'aide à la décision pour la gestion du milieu agricole ... - IRSN

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GÉNÉRALITÉS SUR L'ÉLEVAGE D'HERBIVORESEn France, en excluant les zones de grandes cultures et celles de cultures pérennes où l’élevage a disparu, on peut distinguerde façon simplifiée cinq grandes zones d’élevage des herbivores. La diversité des conditions de production est très grande ausein d’une même zone, mais il est cependant possible de préciser les principales caractéristiques et contraintespédoclimatiques, et les conséquences que cela entraîne en termes d’alimentation (parts d’herbe et de cultures) etd’intensification (chargement 1 ) pour chacune des zones.ZONE DE TYPE 1 : CULTURES + ELEVAGELes zones concernées sont le pourtour du Bassin Parisien, le Poitou-Charentes, le Sud-Ouest, la Bourgogne, la Lorraine, laplaine d’Alsace et la région Rhône-Alpes. Pour le laitOn y trouve de grandes exploitations, avec un chargement faible (moins de 1 UGB 2 /ha SAU 3 ) et un nombre moyen d’animauxpar exploitation de 52 vaches laitières.La ration alimentaire est composée en général de peu de pâturage et d’une majorité de maïs ensilé.A titre d’exemple, le tableau ci-dessous détaille une ration alimentaire moyenne d’une vache laitière par jour et son évolutionau cours de l’année.Ration en kg de Matière Sèche par jour Printemps Eté Automne HiverMaïs ensilé 4,0 8,0 12,0 12,0Herbe ensilée et fanée - - 3,0 3,0Concentré 2,0 3,0 4,0 4,0Tourteaux de soja 1,5 3,0 3,0Herbe pâturée (en ares) de prairie 20 20Les stocks de fourrages sur l’exploitation sont en moyenne les suivants : maïs ensilé : 3,3 t MS/UGB ; ensilage d’herbe et foins : 1,1 t MS/UGB ; concentrés : 1750 kg par vache laitière.Les stocks évoluent au cours de l’année en fonction des récoltes : pour l’ensilage d’herbe : récolte entre mi-avril et fin mai (selon les 1 ère à 2 ème coupes) et utilisation de septembre àmars ; pour les foins : récolte entre début juin et mi-août (selon les 1 ère à 3 ème coupes) et utilisation de juillet à mars ; pour l’ensilage de maïs : récolte en septembre (de fin août à début octobre, selon les régions) et utilisation deseptembre à août.Les types de bâtiments utilisés sont des étables semi-ouvertes et fermées. Pour la viandeL’élevage allaitant est une activité réalisée en complément de la production végétale. Il occupe les zones non labourables(pentes et terres lourdes non drainées) des exploitations. Les troupeaux sont de dimensions modestes à moyennes, de l’ordrede 30 à 50 vaches le plus souvent. Le chargement est peu élevé. Dans les zones où la proximité géographique le permet, lessous-produits de la transformation des cultures industrielles (pulpes de betteraves, triages de pommes de terre…) sontrégulièrement introduits dans l’alimentation.1 Nombre d’animaux sur une surface donnée2 Unité Gros Bétails : unité servant pour le calcul des besoins alimentaires des animaux d’élevage3 Surface Agricole Utile : concept destiné à évaluer le territoire consacré à la production agricole4/7
ZONE DE TYPE 2 : CULTURES FOURRAGERESLes zones concernées sont la Bretagne, les Pays-de-la-Loire, les Deux-Sèvres à dominante laitière et les zones dePiémonts à dominante viande. Pour le laitIl s’agit de petites exploitations avec des chargements élevés (1,5 à 2 UGB/ha de SAU). Les sols sont en général légers etfacilement labourables. Le nombre moyen d’animaux par exploitation est de 40 vaches laitières. La ration moyenne secompose de beaucoup de maïs-fourrage 4 et d’herbe de prairies temporaires. Pour la viandeComme dans le cas du lait, l’élevage allaitant, traditionnel ou d’implantation récente du fait du recul du cheptel laitier,est fondé sur des systèmes de productions fourragères intensives. Le chargement est élevé (1,5 à 2,0 UGB/ha). Lestroupeaux sont de taille modeste ou moyenne. Excepté dans les zones de Piémont, il s’agit surtout de systèmes« naisseurs-engraisseurs ».ZONE DE TYPE 3 : REGIONS HERBAGERESLes zones concernées sont le nord, le nord-ouest, le nord-est-à dominante laitière et le nord du Massif Central àdominante viande. L’alimentation des animaux est basée essentiellement sur l’exploitation de prairies permanentes. Lemaïs est peu utilisé. Les sols sont argileux ou limoneux, lourds, hydromorphes et donc difficiles à travailler. Pour le laitLe chargement est peu élevé (entre 1 et 1,5 UGB/ha SAU). Les types de bâtiments utilisés sont des étables semiouverteset fermées. Pour la viandeLes systèmes « naisseurs » sont de loin les plus répandus dans ces zones. L’exploitation de l’herbe est peu intensive, etune grande part de l’alimentation des animaux provient du pâturage. L’alimentation des animaux en bâtiment est réduiteà 4 ou 5 mois d’hivernage. Le chargement est peu élevé (1,0 à 1,5 UGB/ha). Les troupeaux sont de grandes dimensions,fréquemment de l’ordre de 80 à 100 vaches dans les structures familiales classiques.ZONE DE TYPE 4 : SURFACES PASTORALESLes zones concernées sont les Causses (sud-ouest et sud du Massif Central), les Préalpes, les Pyrénées orientales et laCorse. Les sols sont très superficiels. Le maïs n’y est pas cultivé. L’alimentation des animaux est basée sur l’utilisationdes des parcours 5 d’herbe composés de zones boisées, de pelouses et de landes. On y trouve en majorité des élevagesovins viandes et des caprins. La ration se compose essentiellement d’herbe de pâturage.ZONE DE TYPE 5 : MONTAGNES HUMIDESLes zones concernées sont la Franche Comté, les Vosges, la région Rhône-Alpes à dominante laitière et l’Auvergne, leMassif Central à mixité lait-viande.Pour le laitLa ration se compose d’herbe pâturée ou fauchée. Le nombre moyen d’animaux par exploitation est de 37 vacheslaitières. A titre d’exemple le tableau ci-dessous détaille la ration moyenne d’une vache laitière par jour et son évolutionau cours de l’année.4 maïs récolté avant l'arrivée à maturité des grains, dont on conserve la plante entière ou seulement l'épi sous formed'ensilage, et qu'on utilise pour l'alimentation animale.5 surface herbagère dont l’état d’entretien (nombreux épineux…) ne permet pas de classer en pâturage naturel, mais quipeut servir à la pâture des animaux5/7Eléments sur la filière « ruminants »
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