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Guide d'aide à la décision pour la gestion du milieu agricole ... - IRSN

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LE RISQUE NUCLEAIRE ET SA GESTIONFICHE 2.10Gestion des déchets en cas d’accident nucléaire------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------En temps normal, les exploitations <strong>agricole</strong>s pro<strong>du</strong>isent des déchets éliminés, dans <strong>la</strong> plupart des cas, dans des filièresspécifiques et structurées. A <strong>la</strong> suite d’un accident nucléaire, il est probable que les filières d’élimination habituellessoient, au moins temporairement, perturbées, au moins temporairement. Aux déchets pro<strong>du</strong>its habituellement,s’ajoutent des déchets inhabituellement pro<strong>du</strong>its sur les exploitations <strong>agricole</strong>s et résultant des stratégies de <strong>gestion</strong>mises en œuvre. Les agriculteurs doivent donc faire face <strong>à</strong> des déchets de natures différentes et pro<strong>du</strong>its en quantitésinhabituelles sur leur exploitation.UNE STRATEGIE DE GESTION A DEUX NIVEAUXUNE GESTION INDIVIDUELLE ET LOCALEIl est probable que l’urgence de <strong>la</strong> situation accidentelle ne permette pas une <strong>gestion</strong> structurée et concertée desdéchets pro<strong>du</strong>its sur les exploitations <strong>agricole</strong>s dès <strong>la</strong> sortie de <strong>la</strong> phase d’urgence. La <strong>gestion</strong> des déchets est alors, parconséquent, indivi<strong>du</strong>elle et locale. Elle se tra<strong>du</strong>it par un stockage temporaire des déchets sur les exploitations, si lesinstal<strong>la</strong>tions adaptées existent et si <strong>la</strong> nature des déchets est compatible avec leur stockage temporaire et leurmanipu<strong>la</strong>tion ultérieure. Dans le cas de pro<strong>du</strong>its fortement putrescibles et/ou liquides (en-dehors des cadavres <strong>pour</strong>lesquels <strong>la</strong> filière de l'équarrissage reste privilégiée), si les instal<strong>la</strong>tions de stockage adaptées ne sont pas disponibles surl’exploitation, une élimination directe (épandage et enfouissement) sur les parcelles environnantes est préférée <strong>à</strong> unstockage temporaire. Pour rappel, <strong>la</strong> crémation n’est pas autorisée sans analyse préa<strong>la</strong>ble des pouvoirs publics. Cetteopération ne génèrerait a priori pas d’apport significatif de contamination sur les parcelles environnantes mais uneanalyse préa<strong>la</strong>ble de <strong>la</strong> sensibilité des sols vis-<strong>à</strong>-vis, par exemple, d’une pollution organique en cas d’épandage de <strong>la</strong>it<strong>pour</strong>rait être nécessaire.UNE GESTION COLLECTIVE SUR UN SITE DEDIERapidement, l’Etat met en p<strong>la</strong>ce une <strong>gestion</strong> collective et concertée des déchets qui se tra<strong>du</strong>irait par <strong>la</strong> collecte desdéchets pro<strong>du</strong>its ou stockés temporairement sur les exploitations (déchets stables, peu putrescibles) et par leurélimination sur un site dédié. L’échéance de mise en œuvre de ces filières d’élimination doit tenir compte des capacitésde stockage souvent limitées des exploitations.LES OBJECTIFS DES PREMIERS MOMENTS DE LA PHASE POST-ACCIDENTELLEL’objectif majeur des premiers instants de <strong>la</strong> phase post-accidentelle est d’éviter, au maximum, de pro<strong>du</strong>ire des déchetsqui devraient être gérés <strong>du</strong>rant les premiers instants de <strong>la</strong> phase post-accidentelle. Les agriculteurs doivent donc limiter,au minimum, <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction, en dehors de l’exploitation, de pro<strong>du</strong>its « non valorisables » ou susceptibles de l’être, ce quise tra<strong>du</strong>it par : l’arrêt de <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction: <strong>pour</strong> les troupeaux <strong>la</strong>itiers, par exemple, l’agriculteur peut interrompre <strong>la</strong> traite desvaches si le troupeau n’est plus destiné <strong>à</strong> être valorisé <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>la</strong>itière. Les animaux sont maintenusen vie, dans des conditions convenables, jusqu’<strong>à</strong> leur élimination. Pour les pro<strong>du</strong>ctions végétales, les cultures encours de développement au moment de l'accident mais susceptibles de ne pas être valorisables au moment deleur récolte peuvent être abandonnées puis détruites sur les parcelles <strong>agricole</strong>s. <strong>la</strong> <strong>pour</strong>suite de <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction et le stockage temporaire des déchets sur l’exploitation : les éleveurs peuvent<strong>pour</strong>suivre <strong>la</strong> traite, si <strong>la</strong> valorisation <strong>du</strong> troupeau <strong>pour</strong> <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong>it est possible <strong>à</strong> court terme, etstocker temporairement les <strong>la</strong>its « non valorisables » dans <strong>la</strong> fosse <strong>à</strong> lisier de l’exploitation. La récolte despro<strong>du</strong>ctions végétales peut éventuellement être reportée de quelques jours ou stockée plus ou moinstemporairement. Cependant, dans certains cas, cette stratégie suppose une logistique importante et ne peutêtre que de courte <strong>du</strong>rée.1/2Le risque nucléaire et sa <strong>gestion</strong>

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