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127Book reviews – Comptes rendus – BuchbesprechungenAlexandre WATTIN - Die deutsch-französischen Gipfeltreffen im Zeitraum 1991–2002,Europa-Union Verlag, Bonn, 2003, 224 p. – ISBN 3-7713-0615-9 – 23,50 €.Les fonctions d’Alexandre Wattin, président de l’Observatoire des relations franco-allemandespour la construction européenne, donnent déjà une indication sur la perspective de son livre. Sansnégliger et oublier la dimension bilatérale, la relation franco-allemande constitue pour lui, et àjuste titre, un laboratoire de la construction européenne. C’est dans ce cadre que le livre de Wattins’intéresse aux sommets franco-allemands ayant eu lieu après la réunification allemande, le 3octobre 1990.Après la préface de Karl-Heinz Bender (Université de Trèves) et l’introduction, retraçant– parfois de façon hasardeuse – presque dix siècles de relations franco-allemandes, unpremier chapitre est consacré au traité de l’Elysée de 1963. Ce dernier comprend le texte dutraité et un commentaire de celui-ci. Dans un deuxième chapitre, l’auteur propose quelqueslignes intéressantes sur le déroulement concret des sommets franco-allemands, après avoirtenté quelques considérations générales sur les sommets. On ne saurait toutefois le suivredans son cheminement qui conclue à l’absence de «concurrence» des sommetsfranco-britanniques ou franco-espagnols pour les sommets franco-allemands. Les rapportsfranco-allemands, pour privilégiés qu’ils doivent être, ne sauraient prétendre au monopole età une pratique concurrentielle des rapports diplomatiques.Les chapitres suivants nous font entrer dans le vif du sujet. Cependant, ils ne parviennentpas à se dégager d’une analyse linéaire et fastidieuse, sommet par sommet. Le cœur du livre- moins de cent pages - consiste en effet à présenter pour chaque sommet de la périodeconsidérée une courte analyse (rarement plus de deux ou trois pages). Celle-ci se fait selondes rubriques définies et identiques: contexte, questions d’actualités, questions européennes,thèmes bilatéraux et résumé. Pour éviter des paragraphes trop maigres, les questionsd’actualités sont parfois regroupées avec les questions européennes. Ce découpage, pourcommode qu’il paraisse, n’évite cependant pas les redites et donne souvent au propos unecertaine confusion. Cette méthode a certes l’avantage de procurer au lecteur une sorte debrève fiche sur chaque sommet et fait en quelque sorte de ce livre un outil de travail. Maistrop souvent son intérêt s’arrête à cette fonction. On recherche en vain l’analyse transversaledes sommets de cette période ou encore une hiérarchisation de ceux-ci. Quels ont-été, sur lapériode 1991 - 2002, les sommets ou les thèmes marquants? Le lecteur doit lui-même puiserdans sa mémoire et dans les quelques indications factuelles surgissant au fil de la lecturepour reconstruire cette histoire immédiate. Le détail des résolutions, des avancées ou desexplications sur un élément important d’un sommet se retrouvent de surcroît très souventdans de longues notes regroupées en fin d’ouvrage – ce qui en rend la lecture difficile. Onest ainsi étonné de retrouver développé dans une note, un élément aussi important que ladécision de fonder l’Eurocorps, prise au sommet de La Rochelle en mai 1992! Par ailleurs,certains points auraient mérité que l’on s’y attarde d’avantage. C’est par exemple le cas pourla modernisation de l’organisation des sommets décidée au sommet de Toulouse en mai1999. L’assouplissement de l’ordre du jour présente-t-elle l’unique mesure demodernisation? Plus important pour la dimension européenne, le sommet de Vittel, ennovembre 2000, reste lui aussi sans relief particulier dans l’analyse. Sa présentation ici nepermet que trop peu de comprendre l’échec et les divergences franco-allemandes lors dusommet européen de Nice. Plus globalement, si cet ensemble de fiches permet de suivresommet par sommet la température des relations franco-allemandes et d’en recenser lespoints discordants (la réforme de la PAC et plus largement du budget de l’Union, le