13.07.2015 Views

journal of european integration history revue d'histoire de l ...

journal of european integration history revue d'histoire de l ...

journal of european integration history revue d'histoire de l ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

130Book reviews – Comptes rendus – Buchbesprechungendistribution <strong>of</strong> executive functions between the Union and its members (see articles 10 IIand 36 <strong>of</strong> Part I <strong>of</strong> the Draft Constitution).Nevertheless, on the whole, the book has the merit <strong>of</strong> making a contribution to the betterun<strong>de</strong>rstanding <strong>of</strong> the interaction between European institutions and Member States at theEuropean level.Roland Bieber and Micaela VaeriniUniversity <strong>of</strong> LausanneMark KLEINMAN – A European Welfare State? European Union social policy in context,Palgrave, Hampshire, 2002, 346 p. – ISBN 0-333-69892-4 – 15,99 £.Pr<strong>of</strong>esseur <strong>de</strong> politique sociale comparée à l’Université <strong>de</strong> Bristol nommé en février <strong>de</strong>rnierà la tête <strong>de</strong> la nouvelle Housing and Homelessness Unit auprès du Maire <strong>de</strong> Londres, MarkKleinman est un théoricien autant qu’un praticien <strong>de</strong>s politiques publiques. Autant dire quela question d’un Etat Provi<strong>de</strong>nce européen ne relève pas à ses yeux d’une quelconquemétaphysique, mais bien du «contexte» économique et institutionnel <strong>de</strong> l’Union européennetelle qu’elle s’intègre et qu’on la construit.La double interrogation au cœur <strong>de</strong> son ouvrage – le «modèle social européen»existe-t-il? Un Etat Provi<strong>de</strong>nce européen peut-il l’incarner? – est ainsi, naturellement, à lacroisée <strong>de</strong>s analyses positive et normative. Le grand mérite <strong>de</strong> celui-ci est précisément <strong>de</strong> nejamais renoncer à son ambition didactique tout en acceptant <strong>de</strong> prendre le risque <strong>de</strong> lacritique et <strong>de</strong> la proposition.A l’heure où le caractère réel, possible et souhaitable d’un «modèle social européen» estmis au centre <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> la Commission européenne, le débat ouvert et nourri parKleinman peut être synthétisé sous la forme d’un triangle <strong>de</strong>s compatibilités oud’incompatibilité – selon que l’on souscrive ou non aux vues <strong>de</strong> l’auteur – dont les sommetsseraient formés par les politiques sociales nationales, la politique sociale communautaire etl’intégration économique et institutionnelle <strong>de</strong> l’UE. C’est dans ce cadre que, selon lui, sejouera l’avenir <strong>de</strong>s politiques sociales européennes.Mark Kleinman commence par faire justice <strong>de</strong> la vogue académique du reflux, voire dudéclin, <strong>de</strong> l’Etat Provi<strong>de</strong>nce, désormais sommé <strong>de</strong> rendre les armes <strong>de</strong>vant une «mondialisation»qui paralyserait autant qu’elle uniformiserait. Préalable obligé et réducteur à tant <strong>de</strong>travaux actuels sur l’avenir du «modèle social européen», il obscurcit plus qu’il n’en éclaireles enjeux. Car autant qu’à la supposée mécanique <strong>de</strong> convergence à l’œuvre pendant lesTrente Glorieuses, les Etats Provi<strong>de</strong>nce européens ont résisté à celle qu’induirait la mondialisation.L’argument, repris et développé plus loin dans l’ouvrage, mérité d’être ici appr<strong>of</strong>ondi: l’idéeselon laquelle l’intensification <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> biens, <strong>de</strong> services, <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> capitalconduirait inexorablement au nivellement par le bas («race to the bottom») <strong>de</strong>s protectionssociales en général et <strong>de</strong> celles dispensées par les Etats Provi<strong>de</strong>nce européens en particulier est <strong>de</strong>même nature que le sophisme protectionniste <strong>de</strong> la «guerre économique mondiale». C’est <strong>de</strong> ladiversité, qui se prolonge en spécialisations mutuellement avantageuses, que naît l’échangelibrement consenti. Il serait donc curieux que l’intensification <strong>de</strong> l’échange aboutisse àl’uniformité contrainte. Le constat empirique est à cet égard d’une singulière netteté en Europe:alors que la mondialisation <strong>de</strong>s économies n’a cessé <strong>de</strong> monter en régime <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux décennies,les modèles sociaux les plus développés s’y sont maintenus et les plus embryonnaires s’y sont<strong>de</strong>nsifiés. Et pour cause: si la diversité <strong>de</strong>s modèles sociaux a la vie dure sur notre continent, c’estqu’elle résulte <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s préférences collectives <strong>de</strong> ses habitants.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!