journal of european integration history revue d'histoire de l ...

Abstracts – Résumés – Zusammenfassungen 151Kompromisskultur und drückten damit dem Fortschritt der europäischen Sache, von derErweiterung bis zur Einheitswährung, mehr als einmal ihren Stempel auf.Claudia HiepelIn Search of the Greatest Common Denominator:Germany and the Hague Summit Conference, 1969The European public widely attributed the success of the Hague Summit Conference inDecember 1969 to the diplomacy and commitment of German chancellor Willy Brandt.Indeed, it was Brandt who decisively contributed to the successful realisation of the FrenchPresident’s idea to solve European problems at a conference of the heads of state andgovernment. Despite his own reservations about a summit conference that excluded GreatBritain, Brandt defended this initiative against sceptics within the Community. As ForeignMinister of the Grand Coalition which was composed of Social Democrats and ChristianDemocrats, Brandt pursued an active diplomacy but this tactic merely brought the differingviews into line with each other. After being elected Chancellor in October 1969, heintensified the pressure on the French government, which finally agreed to start negotiationswith the applicant states and, in return, received a satisfactory solution for financing theCommon Market.This contribution reconstructs the road from the Pompidou initiative in June 1969 to theconference at the beginning of December 1969 by examining the files from the appropriateFrench and German ministries. It brings out more clearly a German policy that was based onpursuing German national interests by reconciling the interests of all of the member states.By searching the greatest common denominator, Brandt made a clear case for the success ofthe new federal government’s esprit communautaire. The Hague Summit also marked thefirst success of the Brandt government’s foreign policy towards Europe before theimplementation of the new Ostpolitik.En quête du plus grand dénominateur commun: la République Fédérale d’Allemagneet le sommet de La Haye. 1969L’opinion publique européenne est largement acquise à l’idée que le succès du sommetde La Haye en 1969 aurait été le mérite de la diplomatie allemande en général, et del’engagement personnel du chancelier Willy Brandt en particulier. Celui-ci est en effet pourbeaucoup dans la transposition pratique du concept français qui consiste à se servir d’uneconférence au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement pour résoudre les problèmeseuropéens. En dépit de ses propres hésitations originales quant à une rencontre organisée àl’exclusion de la Grande-Bretagne, Brandt soutint finalement l’initiative du présidentPompidou contre les sceptiques de la Communauté. Au titre de ministre des Affairesétrangères de la Grande Coalition du SPD et du CSU, il se contenta d’abord de pratiquer uneactive «diplomatie des voyages» dont le but était de rapprocher les points de vue souventfort opposés. Ensuite, dès son avènement à la chancellerie au lendemain des électionsd’octobre 1969, il augmenta les pressions, notamment sur la France afin de l’obliger àdonner son aval aux négociations avec les pays candidats en contrepartie d’une solutionacceptable en matière du financement de la PAC.La présente contribution retrace le cheminement de l’initiative de Pompidou depuis lemois de juin 1969 jusqu’à le conférence en décembre de la même année. Le dépouillementdes archives de différents ministères jadis concernés dégage ainsi, du côté allemand, uneébauche de politique soucieuse de conserver les intérêts nationaux grâce à un juste équilibredes intérêts de tous les pays membres. Avec sa quête pour un plus grand dénominateurcommun, Brand a non seulement fait preuve de l’esprit communautaire du nouveau