L'économie sociale des associations - CPCA

Les recettes d’activités (prestations et activités commerciales). Le bénévolat.Sur la mixité des ressources 169 :« Les services culturels sont presque toujours placés sur le terrain dit de “l’économie mixte”,car ils ont besoin, pour faire fonctionner les activités, d’associer plusieurs types deressources: ventes aux usagers, mais aussi subventions, voire diminution des charges grâce àdes apports en nature et des contributions de bénévoles.L’organisation de cette économie est complexe ; la plupart du temps, l’offre va devoir êtrevalidée par une pluralité d’interlocuteurs : le bénéficiaire direct et sa famille, l’établissementcommanditaire et ses salariés, les collectivités publiques et les organismes privés partenaires.À l’analyse, les associations les plus indépendantes de fonds publics sont celles qui se placentsur un marché concurrentiel et où l’aide au titre des emplois jeunes représente en quelquesorte une aide au démarrage d’entreprise. Dans ces cas, les “clients” sont généralement bienidentifiés et les demandes (ou “commandes”) sont précises.Les plus dépendantes sont celles qui affichent le plus clairement des objectifs sociaux, enproposant des services à très bas prix voire gratuits à des bénéficiaires peu solvables, entravaillant sur des quartiers sensibles au titre d’actions liées à la politique de la Ville. Dansces cas, la demande est aussi bien celle des habitants, que des travailleurs éducatifs etsociaux et des agents des administrations partenaires. »Enjeux / tendances actuelles 170 Sur le financementLe manque de ressources financières est évoqué par les associations culturelles, mais c’estsurtout le manque de pérennité de ces ressources qu’elles désignent comme la premièredifficulté. En effet elles peuvent bénéficier de soutiens ponctuels (aides au projet) mais plusrarement d’aides au fonctionnement, alors qu’elles ont pour la plupart des activités régulièreset même en développement. Cette incertitude les contraint à gérer sans grande marge demanœuvre voire à supprimer des actions programmées. Sur l’emploiLa difficulté de recruter et de conserver du personnel qualifié est souvent évoquée en parallèledes difficultés de financement : par manque de moyens, les associations sont contraintes àembaucher des personnes aux prétentions salariales faibles, ou à faire appel aux aides àl’emploi, sans garanties de pouvoir par la suite pérenniser les postes. Or, le secteur recherchedes profils de postes qualifiés pour pouvoir pérenniser ses activités. Sur la fin du dispositif Emploi Jeune (EJ) et le plan Borloo 171 :On dénombrait 11000 EJ en 2001 dans les associations artistiques et culturelles qui ont permisde répondre à des besoins non satisfaits et de créer des activités d’utilité sociale sur tout leterritoire. Alors que le dispositif arrive à son terme, 3000 emplois risquent de ne pas êtrepérennisés pour ne pas avoir pu développer des solutions de financement et il est demandé169 Fiche CNAR Culture : Créer des emplois dans les associations culturelles.170 Citations de l’étude BELOKANE, rapport intermédiaire n°3 – septembre 2006.171 « Prolonger 3000 emplois-jeunes par des emplois associatifs régionaux », Opale/Culture&Proximité CNARCULTURE, février 2006.L’économie sociale des associationsEtude CPCA – Avril 2007109