La forte évolution <strong>des</strong> pratiques sportives accélère la professionnalisation du mouvementsportif mais exige également <strong>des</strong> dirigeants (élus bénévoles) devenus employeurs denouvelles compétences.Les différentes politiques de décentralisation ont renforcé la nécessité pour le secteurassociatif sportif, d'harmoniser la logique de développement fédéral (verticale) et la logiquede développement territorial (transversale). Cette cohérence accrue permet de donner aux<strong>associations</strong> sportives les moyens de promouvoir à la fois leur propre discipline sportive touten assurant <strong>des</strong> liens de proximité avec leur territoire (diversification de l'offre répondant auxbesoins locaux).Le respect de la récente et évolutive législation européenne s’impose également à tous et saprise en compte par le mouvement sportif est un <strong>des</strong> enjeux important <strong>des</strong> années à venir pourle développement du sport au niveau national.Evolution <strong>des</strong> finalités du sport :Si les activités <strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportives restent majoritairement centrées autour del’entraînement sportif à vocation compétitive, on observe une offre croissante de pratiquesassociatives adaptées aux attentes du public dont les finalités sont de plus en plus diversifiées(<strong>sociale</strong>s, éducatives, ludiques, touristiques, etc.).Les <strong>associations</strong> sportives sont amenées à rechercher le point d'équilibre entre : le maintien de leur partenariat d'origine lié à la pratique sportive traditionnelle, et la recherche de nouveaux partenaires afin de se faire reconnaître comme unvéritable élément structurant d'une politique ou d'un projet de territoire.Pour accompagner les <strong>associations</strong> sportives dans le développement et la diversification deleurs finalités, le CNOSF a créé différents outils méthodologiques et promotionnels : Les tableaux de bord de la consolidation <strong>des</strong> activités et <strong>des</strong> emplois associatifs sportifs. Le guide « Le sport, acteur incontournable de l'aménagement du territoire ». Le sport et le développement durable à travers l'Agenda 21 du sport 120 . Le guide du management associatif.Par ailleurs, à titre d’exemple d’outils crées par les fédérations on peut citer le travail réalisépar la Fédération française de handball : Les gui<strong>des</strong> de la démarche projet, de l'accompagnateur d'équipe, du développeur duhandball, etc.120 http://cnar-sport.franceolympique.com/cnar/fichiers/File/Appui_aux_DLA-C2RA/vrai_agenda21.pdfL’économie <strong>sociale</strong> <strong>des</strong> <strong>associations</strong>Etude <strong>CPCA</strong> – Avril 200780
Le budget <strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportives 121Le montant du budget cumulé <strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportives françaises est estimé à 6,2 milliardsd’euros en 2003, soit près du quart de la dépense nationale sportive (27,4 milliards d’euros en2003). Si le budget moyen d’une association est évalué à 31 000 euros, il varie fortementselon le nombre d’adhérents, suivant que l’association emploie ou non <strong>des</strong> salariés, mais aussiselon le niveau de compétition et les disciplines pratiquées : d’un côté, deux <strong>associations</strong> surtrois ont un budget inférieur à 20 000 euros, et la moitié d’entre elles dispose d’un budgetd’environ 10 000 euros, soit le tiers du budget moyen. De l’autre côté, les 10 % <strong>des</strong><strong>associations</strong> qui ont les plus gros budgets dépassent les 73 000 euros, et l’on compte 7 %d’<strong>associations</strong> dotées d’un budget supérieur à 100 000 euros.Concernant les <strong>associations</strong> sportives employeuses (31% <strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportives), 43 % deleurs dépenses sont <strong>des</strong> charges salariales, leur budget moyen est entre 4 et 5 fois supérieur àcelui <strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportives non employeuses. Les <strong>associations</strong> qui ont <strong>des</strong> salariés sont enmoyenne deux fois et demi plus importantes en termes de nombre d’adhérents (245 adhérentscontre 92 pour les <strong>associations</strong> sans salarié).Par ailleurs, 15 % <strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportives, soit environ 30 000 <strong>associations</strong>, ne sontaffiliées à aucune fédération française agréée. Leur budget moyen est beaucoup plus faibleque celui <strong>des</strong> <strong>associations</strong> affiliées : 15 300 euros contre 35 400 euros.Selon les classes de la Nomenclature <strong>des</strong> Activités Physiques et Sportives (NAPS), les<strong>associations</strong> représentant les APS « professionnelles » et « semi professionnelles », quiregroupent la plupart <strong>des</strong> sports collectifs, ont le poids économique le plus important : ce sontces deux classes de sports qui arrivent en tête <strong>des</strong> budgets cumulés, totalisant 2,9 milliardsd’euros, sur les 6,2 de l’ensemble <strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportives. Pourtant, ces deux familles nesont pas celles qui regroupent le plus grand nombre d’<strong>associations</strong> : les <strong>associations</strong> de lafamille <strong>des</strong> APS « individuelles de masse » sont largement majoritaires, rassemblant un quart<strong>des</strong> <strong>associations</strong> sportivesModèle économique du mouvement sportifLes Etats Généraux du Sport (EGS) de 2002 ont conduit à une réflexion sur les compteséconomiques du sport et à l’apparition d’une Nomenclature <strong>des</strong> Activités Physiques etSportives (NAPS). Par ailleurs, depuis 2003, sont publiés annuellement les « chiffres clefs dusport » 122 .Les EGS ont aussi soulevé la question du devenir de la « formule associative » et constaté lapart croissante <strong>des</strong> fédérations à gérer une activité commerciale. L’opinion majoritaire a alorsestimé qu’il fallait « conserver et même préserver la formule associative » car c’est « la seulequi correspond aux valeurs représentatives du mouvement sportif : éthique, désintéressementet solidarité ». Il a par ailleurs été précisé que « la formule associative n’est nullementinconciliable avec les orientations commerciales et professionnelles que peuvent choisircertaines fédérations : la gestion de l'activité professionnelle peut être confiée à <strong>des</strong> liguesprofessionnelles ; le statut associatif n'interdit pas l'activité commerciale, sous réserve biensûr, <strong>des</strong> conséquences fiscales qui en résultent ».Bien qu’une réflexion ait été menée sur le modèle économique du mouvement associatifsportif, il n’y a pourtant pas aujourd’hui de volonté politique de donner une vision globale dusecteur mais plutôt de donner de la visibilité aux spécificités de chaque fédération et structure.121 Documents téléchargeables à l’adresse suivante :http://www.jeunesse-sports.gouv.fr/accueil_5/statistiques_203/chiffres-cles_218/chiffres-cles_824.html122 Rapports « Les comptes économiques du sport» et « Les chiffres clefs du sport » disponibles sur http://cnarsport.franceolympique.com/doc/L’économie <strong>sociale</strong> <strong>des</strong> <strong>associations</strong>Etude <strong>CPCA</strong> – Avril 200781