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Le combat spirituel - Laurent Scupoli.pdf - Abbaye Saint Benoît de ...

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2. Quelque ar<strong>de</strong>nte que soit la passion que nous avions ici-bas<br />

pour les choses qui nous plaisent, il y a <strong>de</strong>s bornes où il faut qu'elle<br />

s'arrête, et qu'elle ne peut passer. <strong>Le</strong> seul amour que dieu a pour<br />

nous, est sans limite et sans mesure ; et c'est pour le satisfaire<br />

pleinement qu'il nous a envoyé du Ciel ce Fils qui lui est égal en tout,<br />

qui a la même substance et les mêmes perfections que lui. Ainsi<br />

l'amour n'est pas moins grand que le don, ni le don moins grand que<br />

l'amour, l'un et l'autre étant infinis et au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toute intelligence<br />

créée.<br />

3. Si Dieu nous a tant aimés, ce n'est point par force et malgré<br />

lui, mais par se seule bonté, qui le porte naturellement à nous<br />

combler <strong>de</strong> ses bienfaits.<br />

4. Nous n'avions fait aucune bonne œuvre, nous n'avions acquis<br />

aucun mérite pour nous attirer son amour ! Et s'il nous a aimés<br />

jusqu'à l'excès, s'il s'est donné tout entier à nous, nous en sommes<br />

uniquement re<strong>de</strong>vables à la charité.<br />

5. L'amour qu'il nous porte est tout à fait pur, et si on y prend<br />

bien gar<strong>de</strong>, on n'y verra point ce mélange d'intérêt qui se rencontre<br />

dans les amitiés mondaines. Dieu n'a que faire <strong>de</strong> nos biens, parce<br />

qu'il a dans lui-même, indépendamment <strong>de</strong> nous, le principe <strong>de</strong> son<br />

bonheur et <strong>de</strong> sa gloire. Lors donc qu'il répand sur nous ses<br />

bénédictions, ce n'est point son utilité, mais la nôtre seule qu'il<br />

envisage. Dans cette pensée, chacun dira en soi-même : Qui eût cru,<br />

Seigneur, qu'un Dieu infiniment grand, comme vous, pût mettre son<br />

affection dans une créature vile et abjecte comme moi. Que<br />

préten<strong>de</strong>z-vous, ô Roi <strong>de</strong> gloire ? Que pouvez-vous espérer <strong>de</strong> moi,<br />

qui ne suis que cendre et poussière ? Cette ar<strong>de</strong>nte charité qui vous<br />

consume, ce feu qui m'éclaire et qui m'échauffe tout ensemble, me<br />

fait assez voir que vous n'avez qu'un seul <strong>de</strong>ssein, et je reconnais<br />

encore par là combien votre amour est dégagé <strong>de</strong> tout intérêt ; vous<br />

ne préten<strong>de</strong>z autre chose, en vous donnant tout entier à moi dans ce<br />

Sacrement, que <strong>de</strong> me transformer en vous, afin que je vive en vous,<br />

et que vous viviez en moi, et que par cette union si intime <strong>de</strong>venant<br />

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