Le combat spirituel - Laurent Scupoli.pdf - Abbaye Saint Benoît de ...

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vient à en concevoir meilleure opinion de soi-même. Lors donc que vous vous sentez le cœur plein de joie et de consolation spirituelle, ne perdez point trop de temps à examiner quel en peut être le principe ; mais gardez-vous bien d'y mettre votre confiance, ou de vous en estimer davantage : tâchez au contraire d'avoir toujours votre néant devant les yeux, et de conserver une grande haine de vousmême, de rompre tout attachement pour quelque objet créé que ce soit, même spirituel, de ne chercher que Dieu seul, de ne désirer que de lui plaire. Car de cette sorte, quand la douceur que vous ressentez, viendrait d'un mauvais principe, elle changerait de nature : et commencerait à être un effet de la grâce. L'aridité spirituelle procède pareillement de trois causes, dont nous venons de parler. 1. Du démon, qui met tout en œuvre pour nous porter au relâchement, pour nous détourner du chemin de la perfection, pour nous engager dans les vains plaisirs du monde. 2. De la nature corrompue, qui nous fait commettre beaucoup de fautes, qui nous rend tièdes et négligents, et qui attache nos cœurs aux biens de la terre. De la grâce que le Saint-Esprit nous communique, soit pour nous détacher de tout ce qui n'est pas à Dieu, et qui ne va pas à Dieu ; soit pour nous convaincre pleinement que tout ce que nous avons de bien ne peut venir que de Dieu ; soit pour nous faire estimer davantage les dons du Ciel ; soit pour nous unir plus étroitement avec lui, en nous faisant renoncer à tout, même aux délices spirituelles, de peur que les aimant trop, nous ne partagions notre amour, qui doit être tout à lui ; soit enfin parce qu'il se plaît à nous voir combattre généreusement, et profiter de ses grâces Lors donc que vous vous trouverez dans le dégoût et l'aridité ; rentrez en vous-même : examinez quel est le défaut qui vous a fait perdre la dévotion sensible ; corrigez-vous-en au plutôt, non pour recouvrer cette douceur qui s'est changée en amertume, mais pour bannir de votre âme tout ce qui n'est pas agréable à Dieu. Que si, après une exacte recherche, vous ne découvrez point ce défaut, ne pensez plus à la dévotion sensible, tâchez seulement d'acquérir la vraie dévotion, qui consiste à vous conformer en tout à la volonté de Dieu : n'abandonnez pas vos exercices spirituels ; mais quelque 140
infructueux, quelque insipides qu'ils vous paraissent, résolvez-vous d'y persévérer avec confiance, buvant de bon cœur le Calice que votre Père céleste vous présente de sa main. Et si outre l'aridité qui vous rend comme insensible aux choses de Dieu, vous vous sentez encore l'esprit tellement embarrassé et plein d'épaisses ténèbres, que vous ne sachiez à quoi vous résoudre, ni quel parti prendre ; ne vous découragez pas pour cela ; demeurez toujours attaché à la Croix, méprisez tout soulagement humain ; et rejetez les vaines consolations que le monde et les créatures vous pourraient donner. Cachez au reste votre peine à tout autre qu'à votre Père spirituel, à qui vous devez la découvrir non pour y trouver quelque sorte d'adoucissement, mais pour apprendre à la supporter avec une entière résignation à la volonté divine. N'employez pas vos communions, ni vos prières, ni vos autres exercices spirituels, pour obtenir de N. S. qu'il vous détache de la Croix, priez-le plutôt qu'il vous donne assez de courage pour y demeurer à son exemple et à sa plus grande gloire jusqu'à la mort. Mais si le trouble de votre esprit ne vous permet pas de prier et de méditer à l'ordinaire, priez, méditez toujours le moins mal que vous pourrez ; et si vous ne pouvez pas faire agir l'entendement, suppléez à ce défaut par les affections de la volonté : joignez-y l'Oraison vocale, en vous adressant tantôt à vous-même, tantôt à N. S. Vous ressentirez de merveilleux effets de cette sainte pratique, et elle vous sera d'un très grand soulagement dans toutes vos peines. Dites-vous donc à vous-même en cette rencontre : O mon âme, pourquoi êtes-vous si triste, et pourquoi me causez-vous tant de trouble ? Espérez en Dieu, car je chanterai encore ses louanges, puisqu'il est mon Sauveur et mon Dieu. 21 D'où vient, Seigneur, que vous vous êtes éloigné de moi ? Pourquoi me méprisez-vous, lorsque j'ai le plus besoin de votre assistance, Ne m'abandonnez pas tout-àfait. 22 Vous vous souviendrez aussi des bons sentiments que dieu 21 Psal. 42. 5. 22 Psal. 9. 22. 141
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Chapitre XV. - De quelques autres a
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Avertissement du Libraire Pour conn
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Achile Gegliardo, Jésuite, et fame
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Au Kyrie, eleison. Je vous demande,
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Agneau de Dieu, qui avez bien voulu
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Le Combat Spirituel. Personne ne se
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suggérer dans l'oraison des pensé
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Et en effet, quoiqu'à prendre les
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que l'époux des âmes, qui frappe
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C'est encore une illusion bien comm
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qui est la troisième chose que nou
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qui en jugent selon la raison, et p
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est aveugle et rempli lui-même d'o
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divine. Que si dans tout ce que nou
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Chapitre XI. De quelques considéra
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De là vient qu'il se trouve si peu
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Vous êtes peut-être agité de mou
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manière que ce soit ; et encore qu
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Quelque faible que vous vous trouvi
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plus dangereuses, qu'il sait l'art
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La cause intérieure vient d'un exc
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généralement tous vos ennemis, co
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présentent dans la voie de la perf
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d'où naissent tous les mouvements
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Lorsque vous faites quelque bonne a
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Seigneur : Ôtez-le du monde, ôtez
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Mais si vous voulez profiter d'une
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victoire. Aussi ont-ils d'ordinaire
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forme dans notre cœur, est un mouv
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que je me sépare, ni que je m'élo
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C'est pourquoi accoutumez-vous à e
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