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P L A G E - Les Sables d'Olonne

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— — M— — —W —— Il 'I — W M — wa— —<br />

Le Casino, chaque soir si varié, présentait,<br />

mercredi soir, un aspect des plus ani ­<br />

més.<br />

Sous l’aile gauche de la grande véranda,<br />

en face de la mer, était dressée une table<br />

somptueusement servie, autour de laquelle<br />

prenaient place une vingtaine de convives.<br />

C’étaient les membres du conseil général<br />

de la Vendée qui rendaient à M.<br />

Duphénieux, préfet du département, le dîner<br />

que ce fonctionnaire leur avait offert à<br />

l’occasion de l’ouverture de la session<br />

d’août.<br />

C’est là une bonne et louable pensée de<br />

la part du conseil général d’avoir choisi<br />

pour lieu de cette cordiale réunion la ravissante<br />

plage des <strong>Sables</strong> et le Gasino tout<br />

récemment ouvert. <strong>Les</strong> élus du département<br />

ont ainsi témoigné du bienveillant<br />

intérêt qu’ils portent à la ville des <strong>Sables</strong><br />

et particulièrement à l’établissement du<br />

Casino, appelé à donner à notre ville une<br />

nouvelle vie.<br />

M. Leguay, directeur du Casino, a fait<br />

les honneurs de la maison avec une affabilité<br />

parfaite. Ces messieurs se sont retirés<br />

charmés de l’établissement et heureux<br />

de constater l’animation et l’entrain<br />

dont il est l’objet.<br />

Nous sommes heureux d’annoncer que<br />

samedi 2 septembre, M. Bémstant violon<br />

solo de notre Casino, donnera un grand<br />

concert vocal et instrumental avec le bienveillant<br />

concours de Mme J. Guivy, professeur<br />

de chant à Paris, que nous avons<br />

déjà eu le plaisir d’applaudir à un concert<br />

donné, il y a deux ans, par la Société<br />

philharmonique des <strong>Sables</strong>, et de MM.<br />

Chizalet, violoncelliste de grand avenir,<br />

M.de Parme le parfait clarinettiste, et de<br />

M. Autran, haubois de grand mérite.<br />

Nous sommes sûr que les amateurs de<br />

bonne musique se donneront rendez-vous<br />

à cette soirée musicale, que le talent des<br />

artistes nous promet d’être très-brillante.<br />

Dans notre prochain numéro nous en<br />

ferons connaître le programme.<br />

M. E.<br />

Nous lisons dans le Journal des Débats :<br />

<strong>Les</strong> préfets viennent, après avoirpris les<br />

ordres du ministre de la guerre, d’adresser<br />

aux sous-préfets et aux maires de leurs<br />

départements des instructions pour que les<br />

devancements d’appel à l’activité, pour<br />

les jeunes soldats de la classe de 1875,<br />

soient immédiatement ouverts.<br />

Dans chaque subdivision régionale, des<br />

corps des armées de terre ou de mer ont<br />

été spécialement et exclusivement dési­<br />

gnés à cet effet.<br />

Nous ferons remarquer que les jeunes<br />

gens qui, par leur taille et leur aptitude<br />

physique, ne seraient pas susceptibles<br />

d’être affectés aux armes spéciales, seront<br />

seuls admis à devancer l’appel pour les ré­<br />

giments d’infanterie.<br />

En outre, les jeunes gens qui seraient<br />

placés dans la seconde portion du contin-<br />

F E U I L L E T O N<br />

21<br />

UNE ROUSSIi (1)<br />

PAR<br />

ANDRÉ TREILLE.<br />

— Vous pouvez bien danser avec elle.<br />

André, reprit Jane, puisque vous ne l’aimez<br />

plus ? Car vous ne l’aimez pas,<br />

dites ?<br />

— Vous savez bien que c’est vous seule<br />

que j’aime, répartit M. de Villours, en embrassant<br />

Jane.<br />

— Ce n’est pas sûr, murmura l’impitoyable<br />

marquis. — Maintenant, mes amis<br />

ajouta-t-il tout haut, il faut partir. La<br />

voiture est prête. Mme de Retzy et ma<br />

femme y sont déjà.<br />

— Très-bien. Causons, s’écria Jane ;<br />

et prenant André par la main, elle l’en-<br />

(1) Reproduction inlerdite.<br />

LA PLAGE<br />

gent par suite de l’élévation de leur numéro<br />

de tirage renonceront, par le fait de<br />

leur devancement d’appel à l’activtié, au<br />

bénéfice que leur accorde la loi sur le recrutement,<br />

d’être renvoyés à l’expiration<br />

de l’année de service qui leur est imposée<br />

par cette loi.<br />

Quant aux jeunes gens inscrits sur la<br />

2e partie de la liste du recrutement, qui<br />

renonceront au bénéfice de la dispense,<br />

et qui demanderont à entrer dans l’armée<br />

par voie de devancement d’appel, ils<br />

pourront choisir leur corps sans autre<br />

condition que d’avoir la taille et l’aptitude<br />

exigées, et de justifier du consentement<br />

du chef du corps.<br />

Nous croyons devoir rappeler que c’est<br />

au bureau de recrutement de la subdivision<br />

dans laquelle ils sont inscrits, que<br />

les jeunes gens doivent se présenter<br />

pour être admis à devancer l’appel à l’activité.<br />

Dès que la répartition des jeunes gens<br />

entre les différents corps des armées de<br />

terre et de mer aura été publiée, les<br />

hommes ne pourront plus être dirigés que<br />

sur les corps auxquels ils auront été<br />

affectés.<br />

+-------------<br />

THÉÂTRE DU CHALET<br />

L e Vieux chalet vit encore, disait un r e ­<br />

frain chanté dans une spirituelle pièce<br />

d’ouverture, et quoique nous n’ayons<br />

pas toujours trouvé place dans nos colonnes<br />

pour vous parler de lui, nous avons<br />

souvent trouvé place et plaisir à<br />

assister aux mombreuses et amusantes<br />

pièces qui s’y jouent tous les soirs avec<br />

succès, et qui ont pour titre : L e Moulin<br />

joli, P om m e d’Api, La demoiselle en loterie,<br />

L ’A m our qué qu’c’est qu’ça, La consigne<br />

est de ronfler, <strong>Les</strong> 37 sous de M.<br />

Montaudoin, Risette, etc., etc.<br />

A cet égard, le public qui les applaudit<br />

est de notre avis, surtout quand on songe<br />

au peu de ressources qu’offre la scène du<br />

chalet comme optique, comme décor et<br />

comme mise en scène, et on ne peut que<br />

féliciter M . Lepailleur, dont l’intelligence<br />

artistique et les connaissances théâtrale<br />

savent si bien tirer parti du peu dont<br />

il dispose.<br />

Le répertoire est bien choisi et très-varié,<br />

il le serait encore davantage, nous en<br />

sommes convaincu, si l’éxiguité de la scène<br />

et sa situation ne rendaient pas certaines<br />

pièces injouables, en raison de leurs exigences,<br />

théâtralement parlant.<br />

On me passera, j ’en suis certain, d’aborder<br />

les questions de coulisses, mais notre<br />

mission de critique impartial nous ferait<br />

un devoir de rendre justice à qui de<br />

droit, et de savoir reconnaître le talent,<br />

n’importe où il se trouve, lors même que<br />

les apparences seraient contre lui.<br />

Une part de ces éloges revient aux artistes<br />

que M. Lepailleur a su choisir,<br />

traîna vers le landau, où elle le fit asseoir<br />

près d’elle.<br />

Bientôt, entraînés par le trot rapide des<br />

chevaux,ils purent entendre les sons criards<br />

d’une musique discordante, les bêlements<br />

des moutons, les mugissements des bœufs,<br />

enfin, cette rumeur sourde et étourdissante,<br />

commune à tous les champs de<br />

foire. <strong>Les</strong> baraques couvertes d’oriflammes<br />

multicolores découpent l’horizon de<br />

tous côtés ; les baladins et les paillasses<br />

ébahissent le public facile qui les entoure,<br />

par leurs quolibets et leurs farces, la<br />

grosse caisse et les cymbales font le plus<br />

de bruit qu’elles peuvent, les chevaux de<br />

bois tournent, ainsi que les tourniquets<br />

des marchands de bonbons. Puis, c’est le<br />

bal en plein vent, avec les longs frappe-<br />

ments de pieds et de mains, les rires sonores,<br />

les propos galants, et les regards<br />

provoquants. Partout, c’est la foule déroulant<br />

sur le champ de foire les couleurs<br />

voyantes de ses toilettes etétalant sa puissante<br />

animation.<br />

Comme l’avait annoncé Jane, on avait<br />

rencontré Blanche Vernon, dont tout le<br />

monde admirait et enviait la beauté, la<br />

riche toilette et l’élégant attelage. Elle<br />

était déjà entourée d’une cour assidue^ de<br />

jeunes gentillâtres qui venaient se brûler<br />

les ailes à cette flamme, et dont elle se<br />

comme nous le disions précédemment<br />

dans un de nos articles; sans vouloir établir<br />

de comparaison, nous devons cependant<br />

reconnaître que plusieurs d’t»*tr«<br />

eux ont un véritable mérite.<br />

Il est incontestable que l’administration<br />

du Chalet doit s’estimer heureuse de posséder<br />

des artistes tels que M m e Lepailleur,<br />

qui a joué Gentil-Bernard à Paris, sur<br />

théâtre de la Renaissance, et qui retourne,<br />

paraît-il, reprendre M. Garat au théâtre-<br />

Déjazet; M. C harley, un des bons premiers<br />

comiques que nous connaissions, à<br />

qui les propositions les plus avantageuses<br />

sont faites en ce moment pour le théâtre-<br />

Boynl du Parc, à Bruxelles, M lle E . Dor-<br />

val, qui vient de passer la saison dernière<br />

au Théâtre-Français, de Rouen, comme<br />

chanteuse d’opérettes; M. P ichet, si original,<br />

si amusant; M. Gacon, quenous avons<br />

applaudi cet hiver à la salle, Graslin de<br />

Nantes; MM. Testot et P reville, qui, faisant<br />

ce qu’ils peuvent, font ce qu’ils doivent.<br />

Mlle M .D o r v a l une sémillante brune<br />

aux yeux bleus; enfin, Mlle Dallou,<br />

qui vient compléter le trio de ces charmantes<br />

actrices.<br />

Tous ces artistes, M. M alfeyt, en tête<br />

comme pianiste et compositeur distingué,<br />

rivalisent de zèle, de travail; j’ai donc tenu<br />

à vous parler d’eux un peu plus longuement<br />

que d’habitude, et à les encourager<br />

dans les efforts qu’ils font, de concert<br />

avec M. Lepailleur, pour maintenir la réputation<br />

du théâtre du Chalet à la hauteur<br />

des années précédentes.<br />

M, E.<br />

FAITS D IV ERS<br />

UN POISSON GIGANTESQUE. — On lit<br />

dans le Temps :<br />

Un de nos abonnés du Paon (Finistère)<br />

nous adresse le récit suivant d’une capture<br />

singulière faite par des marins de ce<br />

port.<br />

Samedi dernier, vers quatre heures du<br />

matin, au moment de la pleine mer, par<br />

l’une des plus grande marées de l’année,<br />

les marins Louis Muselle et Hamon virent<br />

à quelques mètres du grand quai l’eau<br />

s’agiter comme soulevée par un poisson<br />

gigantesque.<br />

Armés d’une gaffe, ils se jetèrent dans<br />

un canot et se dirigèrent du côté où l’eau<br />

bouillonnait. Une nageoire énorme sortait<br />

de l’eau, qu’elle frappait avec fureur,<br />

après une lutte prolongée, la gaffe ne<br />

pouvant pénétrer d ans la cuirasse de l’animal,<br />

nos marins réussirent à lui couper<br />

la retraite, et malgré une course aussi<br />

rapide que dangereuse, ils lui portèrent<br />

un coup terrible qui leur permit d’amener<br />

le monstre à la cale.<br />

Co poisson énorme est le môle, dit le<br />

poisson-lune, nom qui lui vient de ce qu’on<br />

le prendrait de loin pour l’image de la<br />

lune réfléchie dans le miroir des eaux. Il<br />

moquait agréablement. Lorsqu’elle aperçut<br />

Jane, elle fût rapidement vers elle, et<br />

tandis que les vieillards entraient chez le<br />

maire de Lhommaizé, un ami du marquis,<br />

les deux jeunes filles se mirent en<br />

riant à parcourir la foire ; ce qui fut bientôt<br />

fait. Elles se jetèrent alors à travers<br />

la foule compacte qui entourait le bal et<br />

les danseuses. <strong>Les</strong> rangs s’ouvrirent avec<br />

déférence, et un murmure admirateur accueillit<br />

les nouvelles venues.<br />

Jusque-là, André s’était tenu à l’écart,<br />

et, plus que jamais, à ce moment, il eût<br />

voulu s’y tenir. Mais le moyen de refuser<br />

à sa fiancée d’être galant vis-à-vis de<br />

celle qu’il recommençait à aimer ! Jane,<br />

dn milieu de la foule, lui fit un signe ; et<br />

il vint obéissant. Sur l’ordre de Jane, il<br />

offrit son bras à Blanche ; sur l'ordre de<br />

Jane, il dansa avec Blanche ; sur l’ordre<br />

de Jane, il fut charmant pour Blanche ; et<br />

Blanche le récompensa de tant d’obéissance<br />

aux volontés de Jane par des sourires<br />

à lui tourner la tête. Mlle Vernon<br />

s’amusait beaucoup de ce manège, où<br />

Mlle de Retzy semblait vouloir montrer<br />

combien elle tenait André en sa puissance<br />

où André semblait vouloir montrer<br />

comuien il était heureux d’obéir. Mais,<br />

quelques instants d’attention soutenue<br />

suffirent à la fille du banquier pour lui<br />

mesure 1 m. 70 de hauteur, 93 centimètres<br />

d’épaisseur et pèse 460 livres. Sa mâchoire<br />

est revêtue d’une petite plaque unique<br />

et entière, sa bouche, très-petite,<br />

semble ne devoir avaler que des petits<br />

poissons, des vers et des fucus ; l’œil est<br />

celui du bœuf; son corps d’une belle couleur<br />

argentée, phosphorescent la nuit,<br />

est couvert de plaques dures et épaisses,<br />

sa queue tronquée est courte et haute<br />

verticalement. Son moyen de locomotion<br />

consiste en deux nageoires de 55<br />

centimètres de longueur, placés l’une sous<br />

le ventre, l’autre sur le dos, et un gouvernail<br />

sur le milieu du côté droit; un<br />

autre petit gouvernail correspond au premier<br />

sur le côté gauche.<br />

L e s f o u il l é s d’o l y m p ie . — Le docteur<br />

Schliemann, qui vient d’abandonner<br />

ses travaux d’excavation près d’Issardjik,<br />

dans la Troade, s’est rendu en Grèce pour<br />

commencer des fouilles sur l’emplacement<br />

de Tirynthe (Argolide.) On sait que l’antique<br />

cité de Prœ tus s’élevait au pied<br />

d’un rocher occupé par l’Acropole. L ’enceinte,<br />

formée de murailles cyc-lopéennes<br />

hautes de 12 mètres et d’une épaisseur de<br />

15 mètres, est assez bien conservée.<br />

Dans son Voyage historique, sorte d’excursion<br />

pittoresque dans laquelle il donne<br />

les renseignements les plus curieux sur<br />

la topographie et les monuments de la<br />

Grèce, le géographe Pausanias va jusqu’à<br />

proclamer cette œuvre des Oyclopes aussi<br />

prodigieuse que les pyramides d’Egypte.<br />

<strong>Les</strong> fouilles du docteur Schliemann ont<br />

pour but de rechercher les constructions<br />

qui ont disparu au sommet de l’Acropole,<br />

principalement autour des célèbres galeries<br />

de Tyrnithe.<br />

Dans une baraque du champ de foire<br />

de C..., on pouvait admirer dernièrement<br />

une femme à barbe, une femme à barbe<br />

comme on en voit peu, un vrai sapeur.<br />

Le public se pressait pour eontempler<br />

cette bizarrerie de la nature.<br />

Unjour, un curieux sur !e point d’entrer,<br />

s’apercevant que la jeune fille qui<br />

distribue les billets à la porte est fort jolie,<br />

cherche à engager la conversation.<br />

— Mon enfant, lui demanda-t-il, est-ce<br />

que la femme à barbe est votre mère ?<br />

— Mais non monsieur, réplique-t-elle<br />

vivement ; c'est mon père.<br />

T rois m auvais d r ô l e s. — Des particuliers<br />

qui ont la galanterie bien brutale,<br />

ce sont le nommé Eugène L..., âgé de<br />

vingt ans, et ses amis Albert et Ernest<br />

X..., tous trois ouvriers selliers-<br />

Avant-hier, ils invitèrent à dîner et conduisirent<br />

dans leur chambre, rue du Champ-<br />

de-Mars, deux ouvrières de la manufacture<br />

de tabacs, Mathilde H... et Léontine<br />

V ..., âgées de 29 et 25 ans.<br />

Après le repas, quand leurs invitées<br />

acquérir la conviction qu’André n’obéissait<br />

si bien que parce que son obéissance<br />

lui donnait le bonheur. Et comme, à la<br />

manière des paysans, M. de Villours l’embrassait,<br />

après la bourrée, elle lui dit à<br />

mi-voix, et en le regardant fixement.<br />

— Vous ne l’aimez pas ; c’est moi que<br />

vous aimez !<br />

André ne répondit rien ; mais, lui serrant<br />

convulsivement la main, il l’entraîna<br />

de nouveau dans la danse.<br />

Un mot, un coup d ’œil avaiest suffi à<br />

Blanche pour reconquérir son empire.<br />

Elle comptait bien ne plus le perdre.<br />

r<br />

(La suite au prochain n°)

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