P L A G E - Les Sables d'Olonne

ABONNEMENTS
Payable s d&Y&nce
Un mois. . . ;~
Pour la saison
des bains. . n
1 O centimes l e numéro.
BUREAUX: Librairie M i yeux, r, du Centre,
MARÉES
HEURES DE PLEINE-MER
Jeudi 21, 1 h. 54 m. — 8 h. 29 s.
Vendredi 28, 9 h. 6 rn. — 9 h. 49 s.
Samedi 29, 10 h. 29 m. — 11 h. 5 s.
Dimanche‘t30, 11 h. 39 m. — » h. » a.
CHRONIQUE THÉÂTRALE
Les petits péchés de la Grand’maman,
tel est le titre affriolant d’un charmant
vaudeville de M. Honoré, joué lundi soir
au théâtre du Casino.
Un jeune potache de seize ans brûle
d’amour pour sa cousine, une jeune personne
du même âge, qui le lui rend bien.
Ces doux amoureux sont à passer les vacances
chez leur grand’maman à qui ils
dévoilent leur mutuel amour et leur désir
de se marier. La grand’mère éclate de
rire à cette déclaration. Mais l’amour est
malin, môma dans un ccsur de seize ans,
et nos jeunes gens ont mis la main sur
une cassette qui renferme les secrets d’amour,
les petits péchés de la grand maman
qui a aimé, elle aussi, qui a fait plus,
qui s’est laissé enlever par son futur
mari. Une fois maîtres de ces secrets, ils
en profitent pour assiéger de nouveau la
place, et cette fois la grand-maman consent
mais renvoie le mariage à quatre
ans.
C’est une petite pièce charmante, remplie
de naïvetés qui sortent de la bouche du
collégien. L’élément féminin seul y figure
etnous avons pu applaudir en même temps
Mmes Massue, Dover y et Monnet, qui ont
délicieusement interprété ce ravissant
v a u d e v ille .
La soirée a été terminée par Les Deux
Sourds, une comédie de Jules Moineaux.
Le nom seul de l’auteur vous dit ce que
doit être la pièce. C’est un éclat de rire
d’un bout à l’autre. Les situations y sont
des plus drôles et des plus bizarres. Il y
est difficile d’imaginer deux types plus
amusants que ceux de Placide et de Da­
moiseau.
MM. Kuntz et Bores ont eu le monopole
du rire et Mlle Mathilde Farnat celui de
la gentillesse.
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*
* *
La représentation de mardi a été une
véritable solennité. La salle était littéralement
comble. Pas la plus petite place,
pas le moindre tabouret ne restaient à
prendre. Ah ! e’est que la charmante partition
de Donizetti, la fille du Régiment,
occupe une des places d’honneur dans le
répertoire des opéras comiques.
Mme Brunet, notre sympathique chanteuse,
a obtenu dans cette soirée un véritable
triomphe. Nous ne l’avions pas encore
entendue chanter avec autant d’art et
avec des accents aussi pénétrants. Mme
Brunet a déployé tout l’art exquis de son
chant dans la romance « Il faut partir, »
et l’air «Salut à la France !» a enlevé les
bravos de toute la salle.
M. Dangon a partagé les honneurs de
DES SABLES-D’OLONNE
la soirée avec Mme Brunet. M. Dangon
possède une belle voix de basse,une bonne
méthode etune diction excellente. Avec tous
ces avantages, ne nous étonnons pas du
succès qu'il remporte.
Nos compliments à Mme Bovery, qui
cumule les emplois, et qui non-seulement
est une comédienne émérite, mais encore
une bonne chanteuse.
Toujours amusant, M. Kuntz, qui est
comme le sourire de la pièce.
* ¥
Pour remplir exactement notre devoir
de critique, il faudrait être partout à la
fois.
Le Châlet, en effet, continue la série de
ses représentations et remporte également
des succès.
Le répertoire de la troupe est composé
d’opérettes et de vaudevilles fort divertissants.
Nous n’avons eu que rarement l’occasion
de voir les artistes du Châlet, mais assez
cependant pour rendre justice à Mme
Lepai.leur et à la jolievoix de Mme Dorval.
MM. Charlet et Pichet sont deux désopilants
comiques très-goùtés du public.
*-------------
Les Sables, 24 juillet 1874.
Nos baigneurs de la plage des Sables
ont eu vraiment une semaine que l’on
pourrait envier aux stations des bains
les plus renommées.
Sans revenir sur le mérite incontestable
de cet orchestre exceptionnel qui fait, au
Casino, la joie des mélomanes, sans parler
de ces soirées où la jeunesse danse et
valse avec autant d’entrain que de grâce,
et des théâtres comme on en rencontre
bien rarement, nous causerons, cher lecteur,
des plaisirs qu’on trouve aux Sables
ou tout près de nous.
La Compagnie de 1a. Vendée ne met-elle
pas aux portes de notre ville le chef-lieu
du département ? Aussi, à prix réduits,
les Sablais s’y rendaient hier et avant-
hier et les plus jolies Sablaises luttaient
de coquetterie avec nos charmantes voisines
de la Roche-sur-Yon.
Les courses ont dépassé cette année ce
qu’on avait vu jusqu’ici. L’élégance des
tribunes garnies de jolies femmes (je regrette
de ne pouvoir les citer), le brillant
des équipages, et surtout l’ensemble des
chevaux, en grand nombre élevés dans
le pays, donnaient un attrait tout particulier
à la fête. Nous ne pouvons que féliciter
MM. les commissaires des courses, qui
nous ont donné de si bonnes journées, et
rendre un juste hommage aux gentlemen
du département, cavaliers experts et de
premier ordre. Tout homme compétent ne
peut qu’applaudir à leur hardiesse, à leur
tact et au talent hippique dont ils ont fait
preuve une fois de plus. Grâce à ces qualités
si rares, aucun accident grave n’a
attristé les deux réunions qui ne peuvent
laisser qu’un regret, c’est de les avoir vu
passer trop vite.
BE ÏESSHCOÜRT.
CRHONIQUE LOCALE
Tous les députés de la Vendée ont
voté pour l'adoption du projet de loi
ayant pour objet l’ouverture, à Paris,
d’une Exposition internationale universelle
en 1878.
Nous croyons devoir reproduire le texte
complet de la loi relative à la présidence
des Conseils de prud’hommes, adoptée
en première lecture par la Chambre des
députés dans sa séance du jeudi 20 juillet.
Art. 1er. — Les membres de chaque
conseil de prud’hommes, réunis en assemblée
générale, nommeront entre eux, à la
majorité absolue, un président et un vice-
président qui resteront en fonctions pendant
un an.
L’un et l’autre seront toujours rééligi-
bles.
En cas de partage des voix, et après
deux tours de scrutin, le conseiller le plus
ancien en fonctions sera élu. Si les deux
candidats avaient un temps de service
égal, la préférence serait accordée au plus
âgé.
Art. 2. — Le vice-président ne sera
jamais pris dans le même élément que le
président.
Art. 3. — Le bureau particulier des
conseils de prud’hommes institué par
l’article 21 du décret du 11 juin 1809, sera
présidé alternativement par un patron et
un ouvrier, suivant un roulement établi
par le règlement particulier de chaque
conseil.
Art. 4. — L’article 2ô du décret du 11
juin 1809 est remis en vigueur.
Art. 5. — l’article 30 du décret du 18
mars 1806 est abrogé.
Cette loi a pour objet d’abroger l’article
3 de la loi du 1er juin 1853, qui conférait
au chef du Pouvoir exécutif la nomination,
des présidents et vice-présidents des Conseils
de prud’hommes; elle remet en vigueur
l’esprit do la loi de 1848, qui attribuait
la nomination des présidents et vice-
présidents aux Conseils eux-mêmes, et
elle l’améliore en ceci qu’elle supprime
l’alternat de la présidence entre un prud’homme
patron et un prud’homme ouvrier,
l’élection du président patron étant
dévolue exclusivement aux prud’hommes
patrons et celle de président ouvrier aux
prud'hommes ouvriers.
Cette loi sur la présidence des Conseils
de prud’hommes réalise, en somme, un
inconstestable progrès, depuis longtemps
réclamé par les travailleurs.
On fait remarquer, dans les couloirs de
la Chambre, que Y Officiel d’hier a publié
une note qui retire aux agents de la compagnie
des allumettes le droit de perquisition,
qu’on réserve désormais aux seuls
agents de l’État.
C'est là une première satisfaction, incomplète
il est vrai, donnée à l’opinion
publique, dont M. Wilson s’est fait l’interprète
pour son projet de loi.
ÎO centimes le numéro
■1er année. — N° 12— 27 juillet 1
TAR>F DES INSERTIONS
W PsyaEles d'avance
ig lff Hr Annonces, 20e la ligne \
Réclames; SOc ___ J
Faits......lf 00e É
On lit dans le Libéral de la Vendée :
ün nous annonce que l’escadre cuirassée
commandée par M. le contre-amiral
Bonnie stationnera dans les eaux des
Sables et sera en rade vers le 28 de ca
mois.
C’est une bonne fortune pour les Sablais
et les nombreux visiteurs qui afflueront
aux Sables le jour du Festival.
On sait que ce festival doit avoir lieu
le 30.
L’escadre cuirassée de la Manche se
compose du Suffren, de la Valeureuse, de
la Surveillante et de Y Hirondelle.
Si la nouvelle qui nous est annoncée
n’est pas démentie, un punch serait offert
aux officiers de l’escadre par la ville des
Sables.
Le Conseil municipal a voté à cet effet
un crédit de mille francs.
Grand festival des Sables-d’Olonne
Dans notre numéro de mardi dernier,
nous avons annoncé qu’un grand festival
s’organisait pour le dimanche 30 juillet :
nous recevons à l’instant communication
de la liste officielle des sociétés musicales
qui y prendront part, dans leur ordre de
défilé, avec le nom des morceaux qui seront
exécutés :
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE DES
s a b l e s- d ’o l o n n e
Fantaisie sur Si j’étais Bol (Adam).
FONTENAT-LE-COMTE.
Le Baincau d’Or, Andante, Tilliard.
L’Abeille, ouverture, Marie.
N .-D . DES DUNES, DE POITIERS
Grand air du CHâlet, Adam.
Fra Diavolo, Fantaisie, Auber.
t h o u a r s
Fantaisie sur Haydée, Auber.
Fantaisie sur la Muette de Portiel,
Auber.
•TOUÉ-LBS'TOURS
AMBOISE
Au printemps, fantaisie, Blanche-
teau.
Folle Kuït, grande valse, Fiaminio.
i l e - d ’e l b ê
Hector, allegro, Couturier.
Yvonne, polka, G. Varenne.
CHATEAU RENAULT
MUSIQUE MUNICIPALE DB SAÜMUR
Fantaisie sur la Muette de Portlci,
Auber.
Le Génie des Roses, grande valse,
Meyer.
b r e s s u ir e
La Sultane des fiudes, fantaisie,
Bléger.
Rêve d’Auiosurr, valse, Beaucourt.
FANFARE DE SAUMUE
Faust, fantaisie, Gounod.
Valse, Schuller.
t o u r s
Ouverture de poète et paysan Suppé.
Si j’élals R o i, fantaisie, Adam.
MUSIQUE MUNICIPALE DE NANTES
Fra Diavolo, ouverture, Auber.
Grande fantaisie sur les H u g u e n o ts ,
opéra de Meyerbeer, Schuller.