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P L A G E - Les Sables d'Olonne

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qu’un concours pour douze places d’attachés<br />

de Ire classe sera ouvert à Paris<br />

la 4 décembre prochain.<br />

<strong>Les</strong> candidats doivent se faire inscrire<br />

« avant le 1er septembre » au secrétariat<br />

générai du ministère de la justice ou au<br />

parquet de la Cour d'appel du ressort où<br />

ils résident.<br />

<strong>Les</strong> jeunes gens qui se proposent de<br />

prendre part au concours d’admission à<br />

l’Ecole spéciale militaire en 1877 sont<br />

prévenus que le ministre de la guerre a<br />

décidé, à la date du 9 août 1876, que la<br />

limite d’àge pour l’admission à ce concours<br />

sera prorogée d’une année pour tous les<br />

candidats qui auraient atteint cette limite en<br />

1876.<br />

On lit dans la Patrie ;<br />

Une circulaire adressée aux préfets par<br />

M. de Marcère, ministre de l’intérieur,<br />

leur signale l’utilité qu’il y aurait pour les<br />

départements à souscrire à un certain<br />

nombre d’exemplaires de la carte hypso-<br />

métrique de la France, dressée par le dépôt<br />

des fortifications.<br />

Cette carte en quinze feuilles, à l’échelle<br />

d’un cinq-cent-millième, donne le relief<br />

du sol, mais sans, recourir, comme on le<br />

faisait jusqui’ci, aux courbes et aux hachures,<br />

dont la lecture n’est facile qu’aux<br />

personnes compétentes.<br />

Dans la nouvelle carte, les hauteurs relatives<br />

du terrain sont reproduites au<br />

jmoyen de teintes et de couleurs graduées<br />

uxtaposées.<br />

Le document dont il s’agit, le premier<br />

de ce genre en France, est tiré à frais communs<br />

par le ministère de la guerre et celui<br />

de l’instruction publique, pour être distribué<br />

dans les établissements d’enseignement<br />

public.<br />

<strong>Les</strong>- préfets ont «10- invités à faire connaître<br />

le nombre d’exemplaires qui serait<br />

réclamé par les conseils généraux pour<br />

servir aux études de voies nouvelles, de<br />

chemins vicinaux, etc., entrepris dans<br />

chaque département.<br />

Sâcgates et Courses<br />

AUX<br />

SABLES-D’OLONNE<br />

<strong>Les</strong> 20 et 21 août 1876.<br />

La compagnie des chemins de fer de la<br />

Vendée a l’bonneur de prévenir le public<br />

que le samedi 19 août 1876 des trains de<br />

plaisir de 2e et 3e classes auront lieu au<br />

départ de Tours, Poitiers et Saumur et<br />

stations intermédiaires pour les <strong>Sables</strong>-<br />

d’Olonne et retour. «<br />

P r ix des places. ( A ller et Retour).<br />

De Bressuire jusqu’à Ghavagnes, inclus,<br />

aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, 2e classe, 9 fr. ; 3e<br />

classe, 6 fr.<br />

De Chatonnay jusqu’à la Chaize-le-Vi-<br />

LA PLAGE<br />

comte, inclus, aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, 2e<br />

classe, 6 fr. ; 3e classe, 4 fr.<br />

De la Roche-sur-Yon aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />

2e classe, 4 fr. ; 3e classe, 3 fr.<br />

A l’aller — <strong>Les</strong> billets de 2e et 3e<br />

classe à prix réduits sont valables pour<br />

les trains don!, la marche est fixée ci-dessous<br />

et. tous les trains réguliers du dimanche<br />

et du lundi.<br />

La Compagnie délivre au départ de<br />

toutes les gares et stations des billets de<br />

saison de toutes classes pour les <strong>Sables</strong>-<br />

d*01onne avec réduction de 40 % valables<br />

pendant 7 jours.<br />

Ces billets sont admis dans tous les<br />

trains.<br />

Heures de départ des trains de plaisir.<br />

— Aller. — Bressuire, dimanche, 1 h. 15<br />

du matin ; St-Mesmin, 1 h. 53 ; Chanton-<br />

nay, 2 h. 40 ; La Roche-sur-Yon, 4 h. ;<br />

la Mothe-Achard, 4 h. 36; arrivée aux<br />

<strong>Sables</strong>-d’Olonne, à 5 h.<br />

Au retour. — <strong>Les</strong> billets seront valables<br />

pour tous les trains du dimanche et<br />

du lundi, jusqu’au premier tram du mardi<br />

partant des <strong>Sables</strong> à 7 h. 30 du matin.<br />

Grandes fêtes, illuminations, feu d’artifice,<br />

bal et spectacle au Casino et au<br />

Châlet.<br />

Première Journée. — Dimanche 20 août.<br />

RÉGATES<br />

<strong>Les</strong> Régates auront lieu dans la rade, et<br />

commenceront à 1 heure de l’après-midi.<br />

Le parcours sera déterminé le matin<br />

même des Régates, selon la direction des<br />

vents et l’état de la mer.<br />

Première course. — A la voile<br />

Pour bateaux de pilotes et grandes chaloupes<br />

de pêche ne dépassant pas 16 mètres<br />

de rablure en cablure à la flottaison.<br />

Point de conditions d’équipage. Point de<br />

conditions de voitures.<br />

Donnés : 150 fr. par le Conseil général<br />

de la Vendée, et 300 fr. par la ville des<br />

<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />

Premier prix. — 250 fr. et une ju ­<br />

melle.<br />

Deuxième prix. 150.<br />

Troisième prix. — 50 fr.<br />

Deuxième Course. — A la Voile.<br />

Pour embarcations non-pontées, de sept<br />

mètres et uu-dessus, faisant la pêche de la<br />

sardine. Equipage : cinq hommes, y compris<br />

le patron. Point de conditions de voiture.<br />

Donnés par la compagnie des chemins<br />

de fer de la Vendée et par la ville des<br />

<strong>Sables</strong>.<br />

Premier prix. — 200 fr.<br />

Deuxième prix. — 100 fr.<br />

Toisième Course. — A la Voile.<br />

Pour chaloupes de pêche attachées au<br />

port des <strong>Sables</strong>-d’Olonne. Point de conditions<br />

d’équipage. Point de conditions de<br />

voiture.<br />

Donnés ; 150 fr. par le conseil général<br />

de la Vendée, 100 francs par le ministre<br />

FEU ILLETO N<br />

— Gomme il l’aime, s’écria-t-elle avec<br />

dépit, et en frappant du pied la terre.<br />

18 — Dame ! c’est bien vrai, ma belle demoiselle,<br />

répondit près d’elle une voix<br />

UNE ROUSSE (1)<br />

de paysan.<br />

— Ah ! mon Dieu, fit Blanche avec un<br />

petit cri de frayeur, qui êtes-vous ?<br />

— Oh ! mademoiselle, je suis simple­<br />

PAR<br />

ment un fermier de M. d’Hissonnière, et<br />

je m’appelle Jacques Ferroy,... à votre<br />

serviee, mademoiselle. Us s’aiment bien<br />

ANDRÉ TREILLE.<br />

ces jeunes épouseux ; mais je dois vous<br />

dire que le trouble est diantrement au logis<br />

depuis que vous êtes à Mortemer.<br />

Blanche frissonna. Puis élevant la voix<br />

— Oui. — Elle regarda André, puis sur un ton caressant : « Eh bien, Jacques<br />

se penchant lentement vers lui, elle Ferroy, on est heureux à la Buisse ?<br />

dit à voix basse ; — je craignais qu’elle — Mon Dieu, mademoiselle, on gagne<br />

ne t’aimât ; — mais non ; elle ne t’aime sa vie comme on peut ; mais la famille<br />

pas ; — ô mon Dieu je suis bienheureuse. augmente tous les ans et tous les ans la<br />

André demeura rêveur, et la pressa vie devient plus dure.<br />

longtemps sur son cœur, comme pour — Ah 1 — Votre bail avec M. le mar­<br />

éloigner un rêve inexorable qui l’oppresquis, est-il bien long?<br />

sait ; puis, pressant le pas, ils rentrèrent — Il finit jusle à la fin du mois, made­<br />

au logis sans proférer un mot de plus. moiselle.<br />

En voyant se dessiner sur la route la — Et,... le renouvellerez-vous ?<br />

silhouette d’un homme qui lui semblait — Cela dépendra,...<br />

bien être André, Blanche s’était arrêtée — Jacques Ferroy, j’ai besoin à Morteau<br />

haut de la montée ; elle avait entendu mer d’un homme de confianca. Si je vous<br />

1 e murmure lointain de leur causerie ;<br />

elle avait compté leurs baisers.<br />

offrais là-bas un fermage et la place d’intendant,<br />

accepteriez-vous ?<br />

delà Marine et 200 fr. par la ville des <strong>Sables</strong><br />

et la Compagnie de la Vendée.<br />

Prem ier prix. — 250 fr. et un baromètre<br />

anéroïde.<br />

Deuxième prix. — 150 fr.<br />

Troisième prix. — 50 fr.<br />

Quatrième course. — A la voile.<br />

Pour embarcations non pontées de sept<br />

mètres et au-dessous, faisant la pêche de<br />

la sardine. Equipage cinq hommes y compris<br />

le patron. Point de conditions de<br />

voiture.<br />

Donnés : 201 francs par le conseil général<br />

de la Vendée, 100 fr. par la ville des<br />

<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />

Cinquième course. — A la Godille.<br />

Pour petites embarcations dites youyous.<br />

Chaque concurrent devra être seul dans<br />

son bateau, qu’il ne pourra conduire qu’à<br />

la godille.<br />

Donnés par la ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />

et la compagnie des chemins de fer de la<br />

Vendée.<br />

Premier prix. — 30 fr.<br />

Deuxième prix. — 20 fr.<br />

Troisième prix. — 10 fr.<br />

Quatrième prix. — 5 fr.<br />

Dans toutes les Courses, les engagements<br />

pourront se faire par lettre affranchie<br />

adressée au sécrétaire de la Société<br />

des Régates, rue de la Paix, 32.<br />

<strong>Les</strong> engagements peuvent être fait' ju squ’au<br />

moment de la course; seulement,<br />

les bateaux engagés après le tirage au sort<br />

des numéros se placeront après ceux qui<br />

auront eu les derniers numéros de la<br />

course à laquelle ils voudront prendre<br />

part.<br />

Tous les patrons de bateaux engagés<br />

ou qui voudront s’engager, devront se<br />

trouver le dimanche 2 0 août, à 8 heures<br />

du matin, à la mairie des <strong>Sables</strong>-d’Olon-<br />

ne pour prendre connaissance du Règlement<br />

et tirer leurs numéros.<br />

Ils devront tous être porteurs de guidons<br />

de couleur, qui leur seront remis à<br />

la mairie, pour les différentes courses auxquelles<br />

ils voudront prendre part, sous<br />

peine d’être mis hors de course.<br />

LETTRE TOURANGELLE<br />

Mon cher Paul,<br />

Fidèle à ma promesse, je viens te remer<br />

cier de ta bonne lettre qui, tout en augmentant<br />

mes regrets de m ’être éloigné de<br />

toi, m ’apporte un rayon de la gaieté sa-<br />

blaise.<br />

J ’ai maintenant, je le sais, à te faire le<br />

récit pour lequel tu insistes dans ta missive.<br />

Je te connais, et sais parfaitement<br />

que tu es toujours le même enfant gâté<br />

auquel il ne faut rien promettre qu’on ne<br />

tienne. Donc, je t’ai promis et je m’exécute.<br />

A mon arrivée à Bade-Baden, il était<br />

huit heures du soir, c’était le 11 juin, tous<br />

Le paysan se découvrit et tout eu re ­<br />

gardant Blanche sournoisement, et se<br />

grattant le front, il répondit avee lenteur.<br />

— Faudrait voir, mademoiselle Vernon.<br />

— Voyons, — Vous auriez comme g ardien<br />

du château, 800 francs par an ?<br />

— Et aurais-je les fermages ?<br />

— Vous auriez les fermages.<br />

— Grand-merci, ma bonne demoiselle,<br />

j ’y songerai.<br />

— Songez-y.<br />

— Bonnes vesprées, mademoiselle.<br />

— Bonsoir, Jacques.<br />

Blanche resta un instant immobile et<br />

rêveuse, à la même place écoutant les pas<br />

lourds du paysans s’éloigner sur la route ;<br />

puis elle disparut silencieusement à travers<br />

les grands arbres.<br />

XIII<br />

Il était bien cinq heures du matin, et<br />

le soleil montrant à l’horizon son gai visage,<br />

étincelait en se jouant sur les dômes<br />

feuillus, et dorait, dans les prés, les gouttes<br />

de rosée suspendues au moindre brin<br />

d’herbe. Rampant le long des coteaux dont<br />

les aspects divers ne se dégageaient<br />

pas encore, de l’ombre indécise, montaient<br />

et couraient de légères vapeurs<br />

bleuâtres à travers lesquelles l’œil avait<br />

les hôtels de la jolie petite vill# étaient<br />

encombrés.<br />

Le premier auquel je me présentai, et<br />

j ’en tairai le nom vu la discrétion qu’il<br />

faut dans cette histoire, était en liesse.<br />

<strong>Les</strong> domestiques couraient, montaient,<br />

descendaient, criaient à qui mieux mieux,<br />

bousculant dans leurs turbulentes fondions<br />

la foule des arrivants, qu’il fallait caser.<br />

Aussi, mon cher, je te laisse à penser<br />

l’aménité qui présidait à la réception des<br />

voyageurs J ’avais, pour la circonstance,<br />

laissé de côté le parti-pris d’être<br />

servi, et je me laissais aller, avec l’insouciance<br />

allemande qui vient du climat, à une<br />

étude de types.<br />

Je perdrais mon temps et le tien, si je<br />

voulais te conter tout ce que j ’ai vu d’incroyable<br />

dans cet aréopage, tassé, foulé, à<br />

la queue leu-leu, qui, comme moi, arrivait<br />

directement de P an s pour prendre les eaux.<br />

Je remarquai seulement une famille parisienne<br />

qui gesticulait plus fort que les<br />

autres et dont le chef, sorte de petit pot<br />

à tabac soufflant sous la contrainte suffocante<br />

d’un asthme, cherchait à dominer de<br />

la voix les groupes dont dont il lui était<br />

grâce à la petitesse de sa taille seulement<br />

donné entrevoir les jambes.<br />

Sa femme, grande,sèche, à la peau jaune<br />

et parcheminée, s’occupait de deux de ses<br />

filles, qui lui ressemblaient d’une façon<br />

surprenante. Une troisième jeune personne<br />

chargée de paquets, s» tenait derrière<br />

la famille.<br />

Sa miss, quoique moins élégante que<br />

celle des deux premières n’était pas celle<br />

d’une femme de chambre.<br />

Quelques instants se passèrent, le père<br />

criant toujours après un garçon qui n’arrivait<br />

pas ; la mère rangeant ses deux filles<br />

pour éviter les bousculements ; l’autre te­<br />

nant toujours ses nombreux paquets.<br />

A la fin, un garçon eut pitié sans doute<br />

des plaintes réitérées du gros père de famille<br />

et se présenta devant lui.<br />

Il nous faut un appartement pour moi,<br />

ma femme et mes trois filles !<br />

— Un appartement ! comme vous y allez,<br />

Monsieur; mais jamais on ne nous demande<br />

cela, ici, — Enfin qu’avez-vous?<br />

— Des chambres avec fenêtres sur la<br />

cour; c’est tout ce qui nous reste.<br />

Après avoir longtemps attendu une réponse<br />

qui ne vint pas, le garçon continua<br />

ses pérégrinations à travers les salles de<br />

l’hôtel.<br />

Pendant ce temps, je pus me rendre<br />

compte, en m’approchant de la jeuae fille<br />

aux bagages, de sa beauté charmante et<br />

de la grâce toute gentille de son maintien<br />

modeste et plein de distinction.<br />

Tu me dispenses, n’est-ce pas, d’explications<br />

dont ma plume récuse, du reste,<br />

l’initiative ? Imagine tout ce que tu voudras<br />

de beau, de mignon, de coquet, le<br />

plus mutin sourire sous la plus parfaite<br />

distinction, voilà Mlle Lucie Ma foi<br />

tant pis, le nom est venu malgré moi.<br />

peine à distinguer l’eau dormante des<br />

marais. A peine entendait-on dans le lointain<br />

le bêlement d’une brebis ou le sourd<br />

mugissement des bœufs. Tout semblait se<br />

reposer ce jour-là. C’est que, cejour-là,<br />

c’était foire à Lhommaizé, et une foire<br />

est une fête pour le paysan poitevin, un<br />

jour où il ne travaille pas, mais où, se revêtant<br />

de sa meilleure blouse et chaussant<br />

ses souliers les mieux ferrés, il s’en<br />

va commercer avec tout le monde, boire<br />

un bon coup au cabaret, rire et se gausser<br />

avec les amis, et danser, le soir sur<br />

la brande, auprès de l’église, avec les<br />

jolies et fortes filles du pays.<br />

(La suite au prochain n°)

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