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P L A G E - Les Sables d'Olonne

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direction de soh orchestre a contribué à<br />

mettre davantage en relief l’établissement<br />

du Casino.<br />

L’excellente musique de Nantes jette<br />

aux échos aes dernières notes, et la place<br />

de la Liberté, naguère si étincelante et<br />

si animée, redevient sombre et silencieuse.<br />

Pour terminer en quelques mots, ajoutons<br />

que la fête a été des mieux réussies,<br />

grâce à l’intelligence et à l’initiative de la<br />

compagnie de la Yendée et de la municipalité<br />

des <strong>Sables</strong>, tant il est vrai que l’avenir<br />

et la prospérité des <strong>Sables</strong> doivent<br />

avoir pour condition essentielle de vitalité<br />

une parfaite communauté d'idées antre la<br />

compagnie de la Vendée et l’administra­<br />

tion de la ville.<br />

Le festival terminé, ehacun se dirige au<br />

Casino où doit-être donné un grand bal<br />

gala en l’honneur de l'arrivée de l’es­<br />

cadre.<br />

Là, des toilettes ravissantes se mélangent<br />

à l’uniforme à la fois sévère et gracieux des<br />

officiers de marine.<br />

Bientôt l’entraînant orchestre dirigé par<br />

M. Brunet, fait entendre ses premiers<br />

accords. Aussitôt commencent les danses<br />

qui continuent fort avant dans la nuit et<br />

se terminent par un charmant cotillon<br />

fort élégamment conduit par M. et Mme<br />

Paul.<br />

Rien de plus gracieux et de plus original<br />

que cette dernière partie du bal dans<br />

laquelle MM. les officiers de marine se<br />

sont montrés de parfaits chevaliers fran­<br />

çais.<br />

P. B.<br />

THÉÂTRE DU CASINO<br />

Mardi P r août<br />

2e représentation redemandée de :<br />

Ire représentation de :<br />

Lischen et Fritzchen<br />

Opérette en 1 acte, paroles de Paul<br />

BAISSELOT, musique d’OFFENBACH.<br />

Lischen, Mlle Massue.<br />

Fritzchen, M. Borès.<br />

<strong>Les</strong> Rêves du jeune âge<br />

(Valse), BEAUCOURT.<br />

exécutée par l’orchestre.<br />

Ordre i 2° LES REVES. — 2° LES<br />

FEMMES. — 3° LISCHEN.<br />

Bureaux à 8 h. Rideau à 8 h. 1/2.<br />

<strong>Les</strong> femmes terribles<br />

Comédie en trois actes, du théâtre du<br />

Vaudeville, par M. Dumanoir.<br />

distribution<br />

Gustave Chatelard, MM. Mergy.<br />

Fommerol Kuntz.<br />

Le comte d’Aranda Livry.<br />

M. Bonassieux Borès.<br />

Max Fauvel Alfred Brûlé.<br />

Rouget Brussel.<br />

Delphine Mmes Monnet.<br />

f e u i l l e t o n<br />

UNE ROUSSE(1)<br />

PAR<br />

ANDRÉ TREILLE.<br />

12<br />

L’orgueilleuse Blanche, satisfaite de<br />

l’énergie qu’elle avait montré, se retira à<br />

pas lents sous une vérandah qui commençait<br />

à se garnir de roses et de chèvrefeuille.<br />

Là, elle s’étendit sur un divan, et<br />

se prit à réfléchir à tout ce qu’elle venait<br />

d’entendre et de dire. Elle était heureuse.<br />

Ses veux noirs étaient humides de joie et<br />

d’orgueil ; son sein, soulevé tumultueuse-<br />

pnt faisait craquer par ses bondisse-<br />

S E » * . I f » ! q»i l'emprison-<br />

nait en laissant deviner des formes dignes<br />

delà Vénus de Praxitèle.<br />

— Comme il m’aim e! — disait-elle.<br />

Ces quelques mots, prononcés d un air<br />

(1) Reproduction interdite.<br />

Mme de Ris<br />

Mme Bonassieux<br />

Germain<br />

Mercredi 2 août 1876.<br />

LA PLAGE<br />

Meyer-<br />

Victor.<br />

M. Louis.<br />

Première représentation de :<br />

La Joie de la Maison<br />

Comédie en trois actes, du Théâtre du<br />

Vaudeville.<br />

DISTRIBUTION :<br />

Hector du Rosnel<br />

Georges de Silly<br />

Oscar de Beaulieu<br />

André<br />

Pierre<br />

Mme de Bormont<br />

Henriette de Silly<br />

Cécile<br />

Caroline<br />

Pélagie<br />

MM. Mergy.<br />

Livry.<br />

A. Brûlé<br />

Brussel.<br />

Louis.<br />

Mmes Bovery.<br />

Meyer.<br />

Monnet.<br />

Victor.<br />

Berthe.<br />

Première représentation de :<br />

BONSOIR VOISIN<br />

Opéra comique en un acte.<br />

distribution:<br />

Chariot M. Diepdalîe.<br />

Louisette Mme Brunet.<br />

Ouverture à grand orchestre.<br />

Ordre : 1° Ouverture ; 2° la Joie ;<br />

3° Bonsoir Voisin.<br />

Bureaux, à 8 heures. Rideau à 8 h. 1/2.<br />

COTILLONNADE<br />

LES CARTES<br />

Le premier cavalier présente à quatre<br />

dames lesquatre dames d’unjeu de cartes,<br />

tandis que la dame présente les quatre<br />

rois à quatre cavaliers, les cavaliers se<br />

lèvent et vont chercher les dames de leur<br />

couleur. Le roi de cœur valse avec la dame<br />

de cœur, le roi de pique avec la dame de<br />

pique, etc.<br />

LA FYRAMIDK<br />

Trois couples partent en valsant ; chaque<br />

eavalier va chercher un autre cavalier<br />

et chaque dame une autre dame. <strong>Les</strong> six<br />

dames forment trois rangs inégaux, une<br />

seule dame forme le premier rang et représente<br />

la tête de la pyramide, deux forment<br />

le deuxième rang et trois le troi­<br />

sième.<br />

Le cavalier conducteur entraîne les autres<br />

cavaliers et passe en courant derrière<br />

les trois dernières dames. Il entre dans<br />

le dernier rang, puis dans le deuxième, en<br />

faisant serpenter autour des dames la<br />

chaîne des cavaliers qu’il conduit. Quand<br />

il se trouve devant la dame placée en têle<br />

de la pyramide, il frappe ' des mains et<br />

emmène, en valsant, la dame qui se trouve<br />

en face de lui. <strong>Les</strong> autres cavalier valsent<br />

également avec leur vis-à-vis.<br />

Cette figure peut se faire à cinq couples,<br />

en plaçant un quatrième rang de dames.<br />

enorgueilli, et avec un son de voix volup<br />

tueux, peignent Blanche tout entière.<br />

Le vieux marquis, lui, était tout guilleret.<br />

Il se frottait les mains et donnait à<br />

la Rouge une série interminable de petits<br />

coups de fouet, façon de lui témoigner sa<br />

joie. Il répondait toujours quelques mots<br />

agréables aux saluts pleins de componction<br />

que lui adressaient les paysans sur<br />

son passage. Il pressait le trot de sa jument,<br />

comme s’il eût été porteur d’une<br />

bonne nouvelle.<br />

Et la nouvelle étail bonne en efiet, meilleure<br />

qu’il ne le pouvait supposer.<br />

Le toit rouge de la Buisse se détachait à<br />

l’horizon ; et le marquis n’en devenait<br />

que plus joyeux.<br />

— Voilà qui est bien réussi, ruminait-il<br />

un refus en règle ! Il y a là de quoi le sa­<br />

tisfaire. Il saura à quoi s’en tenir, au<br />

moins, maintenant. A-t-on jamais vu ! Il<br />

ne voulait plus que je fasse la démarche<br />

dont il m’avait chargé ; sa démarche a<br />

abouti, comme il le désirait secrètement,<br />

je parie. — Et après tout, s’il en a du chagrin,<br />

Jane est là pour le consoler !<br />

Au détour d’un petit chemin, quelqu’un<br />

sauta tout à coup dans le break avec<br />

beaucoup d’adresse et de bruit.Le cheval<br />

s’arrêta. Tout effaré, le marquis fit un<br />

haut de corps, — mais il fouetta avec vi­<br />

LE SERPENT<br />

Départ du premier couple. Après quelques<br />

tours de valse, le oavalier laisse sa<br />

dame dans un des angles du salon, le visage<br />

tourné vers la muraille. Ensuite il va<br />

chercher trois ou quatre dames qu'il place<br />

derrière la sienne en laissant entre chacune<br />

d’elles une certaine distance. Il va<br />

choisir autant de cavaliers, lui compris,<br />

qu’il se trouve de dames, forme une<br />

chaîne libre avec les cavaliers qu’il a<br />

choisis et, après avoir promené cette<br />

chaîne avec rapidité, il passe derrière la<br />

dernière dame, puis entre chaque dame<br />

jusqu’à ce qu’il ait repris la sienne. 11<br />

frappe alors dans les mains et chaque cavalier<br />

valse avec son vis-à-vis.<br />

Cette figure qui a une grande analogie<br />

avec la pyramide doit être adoptée de<br />

préférence dans les petits appartements.<br />

(A suivre)<br />

ÇA ET LA.<br />

<strong>Les</strong> astronomes fourbissent leurs lunettes<br />

: on attend pour le 7 août prochain un<br />

phénomène fort intéressant. La planète Saturne<br />

doit jouer à cache-cache avec la<br />

lune. A cinq heures vingt-deux minutes,<br />

l’anneau de Saturne sera en contact avec<br />

notre satellite ; en cinquante-deux minutes<br />

l’immersion sera complète.<br />

,** Tiens, Mariette, tes cheveux étaient<br />

blonds, hier, au Casino ? Tu en as donc de<br />

rechange pour le bain ?<br />

— Plus souvent que j'mouillerais mon<br />

chignon neuf !<br />

* Je suis allé voir l’aulre soir le Mon-<br />

* V<br />

sieur qui suit les femmes.<br />

J’y ai entendu ce dialogue :<br />

— C’est drôle, il y a bien moins de messieurs<br />

.qui suivent les femmes.<br />

— Parce qu’il y a bien plus de femmes<br />

qui suivent les messieurs.<br />

Quelle chaleur !<br />

Calino disait hier à son professeur de<br />

natation :<br />

— Qui est-ce qui a pu apprendre à nager<br />

au premier homme ?<br />

Le maître nageur n’a pas répondu.<br />

Ma foi, Isidore, j’ai beau chercher,<br />

je n’me r’présente pas bien la mer!<br />

— C’est pourtant bien simple : figure-<br />

toi le lac d’Enghien — en plus grand, bien<br />

entendu — et supprime toutes les maisons<br />

autour... Vois-tu ça d’ici ?<br />

Mon mari ? un des premiers nageurs<br />

de la côte ! Vous allez voir, chère belle,<br />

il fait le plongeon... comme un préfet !<br />

Quel déchaînement d’invectives contre<br />

la mémoire de Patil-Louis Courier !<br />

Allez-y, messieurs.<br />

gueur la Rouge qui reprit son grand trot,<br />

et se rassit en riant aux éclats.<br />

— La drôle de façon de tomber chez les<br />

j gens, s’écria-t-il d’une voix entrecoupée<br />

par le rire. Que diable viens-tu faire ici ?<br />

Si je m’y attendais......<br />

— Eh bien ?<br />

— Quoi ?<br />

— Votre démarche ?<br />

Le marquis prit un air grave, tout-à-<br />

fait différent de la joie qui inondait son<br />

âme.<br />

— Tu épouseras, répondit-il d’un ton<br />

sententieux et méditatif, tu épouseras....<br />

— Blanche ?.........<br />

— Mais non ? Jane...<br />

André, c’était bien lui, ne répondit rien,<br />

mais se précipita au cou de son tuteur, et<br />

l’étreignit d’une façon chaleureuse.<br />

Prends garde, tu vas m’étouffer, — et<br />

point de folies, mon garçon. — Nous<br />

sommes rendus, vois donc Jane là-bas.<br />

Comme elle a l’air inquiet. Il faut dissiper<br />

ces inquiétudes. Descends.<br />

— Jane, elle aussi, était anxieuse. Bien<br />

que son fiancé ne lui eût rien dit,elle avait<br />

deviné sa rivale, et la mission du marquis.<br />

Le marquis cherchait un début. Elle lui<br />

en épargna la peine.<br />

— Je sais tout, fit-elle.<br />

Jetez-lui des pierres.<br />

On les collectionne, et ça fera le plus<br />

beau des piédestaux pour sa statue.<br />

FAITS DIVERS<br />

,*,U d duel vient d’avoir lieu entreM.de<br />

Moltke, un neveu du feld-maréchal, officier<br />

dans la garde impériale prussienne,<br />

et un autre officier de la garde du nom de<br />

M. YonFissen. <strong>Les</strong> deux adversaires’ se<br />

sont rencontrés à la frontière allemande et<br />

hollandaise, à Rosendael.<br />

M. Von Fissen a été blessé mortellement.<br />

Le duel a eu lieu au pistolet.<br />

La cour d’assises du Var a condamné<br />

aux travaux forcés à perpétuité Victo-<br />

rin Meille qui a assassiné son père dans<br />

un guet-apens. Sa mère, la veuve Meille<br />

a été condamnée à vingt ans de la même<br />

peine comme complice.<br />

LES ADJUDICATAIRES DB LA SUCCESSION<br />

do Due de m o r y . — Bien peu de monde,<br />

hier à deux heures à la salle des criées<br />

où se vendaient les biens laissés en mourant<br />

par le duc de Morny: si peu de<br />

monde même que les deux principaux<br />

lots de cette succession ont été adjugés<br />

au fils et à la fille aînée du noble et regretté<br />

courtisan.<br />

Tant mieux, que les biens du vaudevel-<br />

liste ne passent pas dans des mains étrangères<br />

! Cela leur eût porté malheur !<br />

Revenons à nos moutons. L’hôtel de<br />

l’avenue Gabrielle a été adjugé 1,200,050<br />

au jeune Auguste-Valentin, duc de Morny,<br />

et l'hôtel de la rue du Centre — et<br />

non du Louvre, comme le Bien public<br />

l’avait imprimé par erreur, — a été vendu<br />

600,050 francs à Mlle Eugénie, fille aînée<br />

du défunt. On se souvient que la mise à<br />

prix du premier lot était de 1,200,000<br />

francs et celle du second de 600,000<br />

francs. Cinquante francs de surenchère,<br />

c’est maigre!<br />

Quant au terrain vague de la rue Bel-<br />

Respiro, il a été adjugé 65,100 fr. à un<br />

certain Goujon, propriétaire, rue du Fau-<br />

bourg-Saint-Antoine.<br />

La terre de Noues, miseà prix 1,305,000<br />

fr. a été adjugée au prix de 1,500,000 fr.<br />

à un « inconnu » qui tient à ne pas faire<br />

sa déclaration adjudicataire avant l’expiration<br />

des trois jours que lui accorde la<br />

joi. Pourquoi ?<br />

L’engagementpour 12 millionsdesdia.<br />

mants du sultan au Mont-de-Piété, qu’avaient<br />

annoncé divers journaux, est démenti.<br />

Un décret de 1863 limite à 10,000 francs<br />

la quotité du prêt permis au bureau cen^<br />

tral. C’est par tolérance que parfois une<br />

même personne fait plusieurs lots de<br />

10,000 francs et obtient ainsi de tourner<br />

la loi.<br />

— Oui, mais la fin vous l’ignorez ?...<br />

—C’étaitfini,avant votre arrivée,ajoutat-elle<br />

rapidement et en rougissant.<br />

Oh ! alors ! tout est pour le mieux,<br />

et ce n’était pas la peine, mon cher ami,<br />

dit-il à André, de nous fatiguer pour rien,<br />

moi et ma pauvre vieille jument. — Tu<br />

aurais dû me laisser au moins le plaisir<br />

de la surprise.—Maintenant, reprit-il sur<br />

un ton plus sérieux, M. et Mme de Retzy<br />

ne savent rien de ce qui se trame ici. Au<br />

point où en sont les choses, nous ne pouvons<br />

plus rien faire sans eux.Demain matin,<br />

mon cher André, il te faudra les aller<br />

chercher, sois éloquent.<br />

— Mais... mon parrain, vous pourriez<br />

bien leur écrire.<br />

— Du tout, mademoiselle, Monsieur André<br />

ira lui-même. Je l’entends bienainsi.<br />

Maintenant, allons dîner.<br />

A n d ré v o u lu t offrir so n bras à Jane,pour<br />

rentrer a u logis,<br />

— Halte-là, mon garçon. Tu peux bien<br />

offrir ton bras à ma femme. Je ne suis pas<br />

jaloux.<br />

(La suite au prochain u°)

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