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P L A G E - Les Sables d'Olonne

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*<br />

ABONNEMENTS<br />

Payables d'svince<br />

Un mois. . . «c<br />

Pôur la saison<br />

fies bains. . *5<br />

ÎO centimes 1« numéro.<br />

BUREAUX: Librairie Mn-eux, r. du Centre,<br />

MARÉES<br />

HEURES DE PI.EINE-MER<br />

Dimanche 1G, 11 h. 19 m. — M h 50 s<br />

Lundi 17, » h. » m. — 0 h. 19 s,<br />

Mardi 18, 0 h. 46 m. — 1 h. 12 s.<br />

CHRONIQUE THEATRALE<br />

<strong>Les</strong> jours se suivent et ne se ressemblent<br />

pas, dit un vieux proverbe ; mais il est<br />

bien permis de dire que pour les artis'es<br />

du Casino les jours se suivent et ne diffèrent<br />

pas quant au succès mérité qu’ils<br />

obtiennent.<br />

Mardi, le Maître de Chapelle, opéra comique<br />

en un acte, a été pour Mme Brunei<br />

et M. Diepdalle le sujet d’une véritable<br />

ovation.<br />

Mme Bmnet a chanté naturellement,<br />

sans prétention, comme le comportait le<br />

rôle, et a produit d’autant plus d’effet sur<br />

l'auditoire, qu’elle y visait moius.<br />

M, Diepdalle, notre excellent baryton a,<br />

nous ne dirons pas étonné le public (on<br />

le connaît assez, du reste, pour n’être<br />

point surpris du succès qu’il remporte),<br />

mais la vérité, c’est qu’il a véritablement<br />

enlevé la salle et soulevé l'enthousiasme.<br />

Nous n’étonnerons donc personne en<br />

disant que la pièce a été redemandée.<br />

his repetita placent. Encore un nouveau<br />

triomphe pour ces deux artiste*.<br />

Le spectacle de mardi commencé par<br />

un charmant vaudeville, A près le bal, interprété<br />

par Mme Meyer et M. Victor (ce<br />

qui est tout dire), a été terminé par une<br />

comédie fort amusante de MM. Eugène<br />

Labiche et Alphonse Jolly, Grammaire<br />

qui obtint un immense succès au Palais-<br />

Royal.<br />

François Caboussat, un honnête rentier<br />

retiré à Arpajon, a un grain d’ambition<br />

dans la tête qui se développe sous l’impression<br />

des paroles flatteuses que lui<br />

adresse Machut, à ia fois son vétérinaire<br />

et son faiseur de propagande. Cabousset<br />

a posé sa candidature pour la présidence<br />

du comice agricole d'Arpajon et, comme<br />

la laitière de la fable, il bâtit des châteaux<br />

en Espagne. Une fois président du<br />

comice agricole, pourquoi ne serait-il pas<br />

maire ? et puis, conseiller d’arrondissement<br />

? Et, toujours poursuivant son dada,<br />

il se voit tour à tour conseiller général,<br />

député, il ose même ambitionner le porte­<br />

feuille, mais , d y a un mais... notre<br />

homme ne connaît pas la grammaire, il<br />

est brouillé avec les participes, il ne peut<br />

écrire deux mots sans commettre trois<br />

fautes et, pourtant, il passe pour un savant,<br />

un lettré, grâce à un eharmant secrétaire,<br />

sa fille, qui refait ses phrases et<br />

corrige toutes ses fautes. Enfin, notre<br />

homme a rem porté la victoire sur son<br />

concurrent Chaffinet, il est nommé prési­<br />

Journal<br />

D B S S A B L E S - D ’ O L O N N E ^<br />

" et Littéraipe, paraissant le Mardi, îe Jeudi et le Dimanche<br />

dent du comice. Sur ces entrefaites arrive<br />

un certain archéologue, Poitrinas,<br />

qui flairant le romain dans le terrain de<br />

Cabousset, s’installe dans sa maison ,<br />

fouille son jardin , abat les arbres et<br />

heureux comme Archimède : Eurêka,s’é-<br />

crie-f,-il, tenant à la main les débris<br />

d’une vieille cuisinière, qu’il prend pour<br />

un bouclier, et une broche usée qu’il croît<br />

être une épée. Personne ne désillusionne<br />

ce savant qui termine la série de ses gro­<br />

tesques aventures archéologiques en demandant<br />

la main de Blanche pour son<br />

fils. Mais, liélas! le pauvre jeune homme<br />

possède un grand défaut, un défaut qui<br />

est presque un vice, il ne connaît pas la<br />

grammaire : et c’est plein de confusion et<br />

les larmes dans les yeux, que ce malheureux<br />

père dévoile à Caboussat et à sa<br />

fille ce terrible défaut. S i ce n est que cela,<br />

dit Cabousset, étonné qu’on fasse tant de<br />

mystère pour une chose qui lui semble si<br />

naturelle, je vous accorde la main de ma<br />

fille. Telle est, en résumé, l’intrigue de<br />

cette petite pièce fort divertissan te et fort<br />

bien enlevée pa r MM. Victor Kuntz et<br />

Livry (Cabousset, Poitrinas et Machut.)<br />

La Grammaire nous a procuré l’avantage<br />

de faire connaissance avec Mlle Ma -<br />

tkilde Farnai qui jouait le rôle de Blanche,<br />

et que l’on ne prendrait certainement<br />

pas pour nn« débutante, tant sa diction<br />

est correcte, ses gestes naturels, tant, enfin,<br />

elle semble posséder l’intelligence de<br />

la scène. Mlle Mathilde Farnat a produit<br />

une excellents impression, en faisant, ressortir<br />

avec beaucoup da tact un rôle à peu<br />

près effacé et secondaire dans la pièce.<br />

Quant à nous, nous lui adresserons pour<br />

aujourd’hui nos plus sincères compli­<br />

ments.<br />

* Je<br />

Mercredi la représentation était composée<br />

de quelques morceaux exécutés par<br />

l’orchestre et du Mari à la Campagne,<br />

comédie de MM. Bayard et Jules deDailly,<br />

qui est un petit chef-d’œuvre dramatique.<br />

Il est inutile d’analyser la pièce dans<br />

son entier. D’ailleurs, l’intrigue ou plus<br />

tôt le sujet est des plus simples. 11 s’agit<br />

d’un jeune homme marié récemment et<br />

qui est tombé dans une famille de... Com­<br />

ment dirai-je ? il n’y a guère qu’un mot<br />

dans la langue française qui soit l’expres­<br />

sion juste et je ne puis l’employer de peur<br />

de blesser mes charmantes lectrices, en­<br />

fin peut-être me ferai-je comprendre en<br />

disant que Colombet, le héros de la pièce,<br />

est tombé dans une famille dévote à l’excès<br />

et qui le contraint à vivre loin de ce<br />

monde bruyant, de ce monde des plaisirs<br />

qu’il adorait, en un mot, qui le fait passer<br />

à l’état de misanthrope.<br />

Colombet pour se délasser un peu de<br />

cette existence monotone et dépourvue de<br />

toute espèce de charmes, part pour 1a<br />

campagne, à sa campagne à lui ; c’est le<br />

boudoir, ce sont les salons de Mme de<br />

Rohan près de laquelle il passe peur un<br />

célibataire qui brûle d’envie de l’épouser.<br />

Tout-à-coup au milieu d’un bal donné par<br />

Mme de Rohan, sa femme et sa sainte<br />

belle-mère viennent quêter pour les pauvres<br />

juste au moment où Colombet, la<br />

serviette à la main, commande le Champagne<br />

et donne des ordres pour le souper.<br />

Stupéfaction de la femme de trouver son<br />

mari en pareille compagnie, effroi de Colombet<br />

à la vue de sa belle-mère. Bref,<br />

Colombet est reconduit au domicile conjugal<br />

sous l’escorte de sa belle-mère et de<br />

sa femme. Cette dernière consent alors,<br />

en dépit des austères principes desamère,<br />

à donner à Colombet chez lui, le bonheur<br />

et le plaisir qu’il allait chercher ailleurs.<br />

C’est sur ce canevas simple et plein de<br />

vérité que MM. Bayard et Jules de jDailly<br />

ont brodé une des meilleures comédies du<br />

répertoire de notre tbeâtre Français.<br />

L’interprétation a été à la hauteur de<br />

l’œuvre.<br />

M. Victor a donné au personnage de<br />

Colombet un cachet de naïveté tout à fait<br />

en harmonie avec la pièce.<br />

M. Mergy a su tirer parti d’un rôle fort<br />

jngrat, César Poligny, et le rendre agréa­<br />

ble aux yeux du public.<br />

N’oublions pas que M. Meigij est le directeur<br />

de la troupe ; au.-si, ne pouvons-<br />

nous que le féliciter de la façon dont il agit<br />

avec ses artistes, en leur donnant les rôles<br />

à effet et en conservant pour lui la tâche<br />

la plus lourde.La modestie dont lait preuve<br />

M. Mergy ne peut, qu’achever de lui con­<br />

quérir l^s sympathies de tous, s’il ne les<br />

possède déjà.<br />

M. Kuntz, qui jouait le rôle de Mathieu,<br />

a provoqué en même temps le rire et les<br />

bravos de toute la salle.<br />

Mme Bovery a été une dévote, une puri<br />

taine accomplie et Mme Victor une comtesse<br />

très-légère et très-gracieuse.<br />

N’oublions pas Mlle Alicc Farnai, une<br />

artiste d’un mérite incontestable et incontesté,<br />

dont le nom est bien connu dans le<br />

monde artistique.<br />

Nous l’avons vue pour la première fois<br />

mercredi, dans le rôled’llrsule, et ce n’est<br />

point exagérer que de dire que sa place<br />

est certainement sur une de nos grandes<br />

scènes.<br />

Grande fête jeudi dernier pour les ama­<br />

teurs de bonne et grande musique. On<br />

pourrait presque dire que la représentation<br />

de jeudi était une représentation de gala<br />

Tous les solistes ont successivement défilé<br />

devant nous dans cette soirée, tous ont<br />

été chaleureusement a pplaudis, et, pour<br />

que la fête fut complète, Mmes Brunet et<br />

Massue et Wà.Dangon et Diepdalle s’étaient<br />

joints à eux.<br />

Mme Brunei a chanté l’air du 1er acte<br />

de Lucie avec infiniment d’expression ; sa<br />

voix fraîche et sympathique observe scru­<br />

1 O c e n tim e s le n u m éro<br />

année. — N°7 — 16 juillet \<br />

TARJf DES INSERTIONS<br />

£ / Payables d’avance<br />

| Annonces, 20° la ligne<br />

Il Réclames; 30a _<br />

I Faits).,.. 1? 00' ___<br />

puleusement toutesles délicatesses et toutes<br />

les nuances de la partition.<br />

Mlle J. Massue, élégamment travestie, a<br />

chanté la romance Adieu Migonne. Elle<br />

semblait tout d’abord chanter avec hésitation,<br />

mais peu à peu son organe a prie<br />

avec autorité un certain relief qui nou-<br />

permettait d’affirmer sa puissance.<br />

M. Dangon a finement détaillé l’air du<br />

edid et chanté avec goût la romance de<br />

l’Etoile du 'nord.<br />

M. Diepdalle a parfaitement dit la fameuse<br />

romance midi, minuit de l’Ombre.<br />

M. Diepdalle semble pour ainsi direjouer<br />

avec sa voix. Comme la note' dans les pas ­<br />

sages à demi-teintes était caressée amou­<br />

reusement, comme l’attaque était franche<br />

dans les morceaux de force ! Aussi cet<br />

excellent chanteur a-t-il dans cette soirée<br />

obtenu les honneurs du his,<br />

Parlons maintenant des solistes et<br />

d’abord de M. Yienistan, le violoniste,<br />

dont le talent est déjà bien connu et qui,<br />

dans sa fantaisie pastorale, a exécuté,<br />

pour ainsi dire, des cabrioles sur son instrument,<br />

et tenu l’auditoire sous le charme<br />

de son archet.<br />

MM. Qai'itzburger et Autran, ces deux<br />

artistes qui cultivent des instruments de<br />

la même famille, ont rivalisé de savoir et<br />

ont, enlevé leur fantaisie concertante avec<br />

tout le brio désirable.<br />

M. Parme, le célèbre clarinettiste, a<br />

joué de la façon la pins remarquable un<br />

solo de clarinette.<br />

M. Ghizalet a exécuté sur le violoncelle<br />

une fantaisie sur l'Eclair. M. Chiza et possède<br />

un talent incontestable et, à plusieurs<br />

reprises, de chaleureux bravos l'ont interrompu.<br />

Enfin M. Belleoille, le ravissant pistoü<br />

de la musique municipale du Mans, a ter­<br />

miné cette bonne soirée musicale par un<br />

air varié pour piston, de sa composition,<br />

et a comme toujours obtenu un franc et<br />

légitime succès.<br />

PAur. B uisson.<br />

CAUSERIE<br />

De quoi pourrai-je bien parler par e«s<br />

temps d’étouffante chaleur ? Pas la moindre<br />

brise pour m’apporter un écho<br />

Ma foi, si ; écoutons :<br />

Yive les vacances<br />

Deniquô tandem !<br />

Etc...........................<br />

Eh mais, c’esi la jeunesse scolaire du<br />

haut et bas-Poitou qui dans sa joie nous<br />

annonce que l’ouverture des vacances est<br />

fixée au lundi 2 août, dans le ressort de<br />

l’académie de Pti tiers.<br />

Heureux enfants, dans [quelques jour*<br />

vous nous arriverez pour la plupart aux<br />

<strong>Sables</strong> et vous ôgayerez encore plus la<br />

plage par votre juvénile entrain.<br />

Et vous les grands, les heureux du ha-

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