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P L A G E - Les Sables d'Olonne

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^ | 1 0 c e n t i m e s l e n u m é r o<br />

BUREAUX: Librairie Ma yeux, r. du Centre.<br />

ABONNEMENTS<br />

Payable,s Æàvânce<br />

Un mois. . . £2 fr.<br />

Pour la saison<br />

des bains. . 15 fr.<br />

liMiijfosIOtë<br />

MAREES<br />

HEURES DE PLEINE-MER<br />

Dimanche 6, 4 h. 4 m. — 4 h. 17 s.<br />

Lundi 7, 4 h. 31 m. — 4 h. 46 s.<br />

Mardi 8, 5 h. 0 m. — oh. 15 s.<br />

CHRONIQUE<br />

A. mes lectrices<br />

Que vous conlerài-jeaujourd’hui,chères<br />

lectrices ? Vraiment, je ne sais trop. La<br />

disette de nouvelles commence à se faire<br />

sentir. Je vous ai narré, en effet, tous les<br />

grands événements qui viennent de se suc­<br />

céder aux <strong>Sables</strong> ; je vous ai fait le récit<br />

des fêtes et des bals auxquels vous avez<br />

assisté et maintenant, de crainte de me<br />

répéter, je me vois forcé de m’élever vers<br />

d’autres régions.<br />

Vous parlerai-je modes ou toilettes ?<br />

vous me renverriez à cent lieues. Et d’ail­<br />

leurs, j’aurais fort à faire, s’il me fallait<br />

passer en revue les toilettes élégantes et<br />

pleines de goût que nous admirons chaque<br />

jour sur le Remblai et le soir au casino,<br />

où s’engage un véritable assaut de<br />

toilettes et de modes nouvelles.<br />

Vous parlerai-je théâtre ? Pourquoi ?<br />

Toujours en dire du bien, cela devient<br />

fastidieux. En vain je cherche le défaut de<br />

la cuirasse, impossible de le trouver. Décidément,<br />

la troupe du casino est excellente,<br />

et l’orchestre irréprrchable.<br />

Vous parlerai-je de la guerre d’Orient,<br />

ou bien m’abandonnant au gré de ma<br />

plume, vous conterai-je l’aventure chevaleresque<br />

dont deux de nos honorables<br />

viennent d’être les héros. Un duel!...<br />

Oh ! mais, rassurez-vous, lectrices, on<br />

ne s’y est pas fait de mal ; les armes se<br />

sont refusées à prêter leur concours à<br />

cette séparation. Néanmoins, l’honneur a<br />

été amplement satisfait.<br />

Vous parlerai-je encore ? Non !<br />

soyons plus terre à terre. Restons aux<br />

<strong>Sables</strong> puisque nous y sommes et n’en<br />

sortons pas.<br />

Vous êtes tout à fait reposées, lectrices,<br />

de ces fêtes, de ces grands bals qui vous<br />

ont été donnés au Casino, quoique, pourtant,<br />

vous paraissiez infatigables, à en ju ­<br />

ger par l’entrain et l’animation qui régnent.<br />

<strong>Les</strong> petites sauteries du soir, l’air<br />

pur de la mer a doublé certainement vos<br />

forces.<br />

Mais, ne vous sentez-vous pas dévorées<br />

du désir de faire connaissance avec<br />

les environs de notre charmante plage ?<br />

Ne brûlez-vous pas d’envie d’excursion-<br />

ner et de franchir les rochers de la Chaume<br />

? Laissez-moi donc, en chroniqueur<br />

fidèle, vous indiquer les excursions que<br />

vous pouvez faire.<br />

Parlons d’abord de cette forêt si renom­<br />

mée et qu’on nomme la forêt <strong>d'Olonne</strong>.<br />

L A<br />

■ H if<br />

nflwmdl *£» JSkm V J T<br />

P ï , Æ f Z .<br />

I O oentimes le numéro.<br />

I e1, année. — N° 16 — 6 août 1876<br />

BBS SABÏ.ÈS-B,0I»0NWE<br />

Journal Politique et Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche.<br />

La forêt d’Olonne est distante des <strong>Sables</strong><br />

d’environ 5 hilomètres. On a le loisir d’y<br />

aller soit en chemin de fer, soit en voiture<br />

et l’on peut visiter à la fois et la ville et<br />

la forêt dont les ombrages seront certainement<br />

goûtés des touristes par ce temps<br />

de chaleur presque sénégalienne. Au centre<br />

de la forêt un délicieux chalet vous<br />

offrira, lectrices, tout le confortable néces­<br />

saire.<br />

Château de Talmont, un des plus anciens<br />

de la Vendée et qui renferme le plus de<br />

souvenirs historiques. L’origine de ce<br />

château remonte, paraît-il, à Guillaume-le-<br />

Grand, duc d’Aquitaine.<br />

Non loin de Talmont, s’élève le château<br />

des Granges-Gathus, construit dans le style<br />

de la Renaissancè, et où l’on remarque<br />

un magnifique escalier en pierre et de<br />

splendides cheminées. Une perspective<br />

charmante, de beaux ombrages formés par<br />

des chênes séculaires en font un délicieux<br />

séjour.<br />

Donc chaque jour fournit un nouveau<br />

voyage au touriste. Après avoir visité les<br />

châteaux d’Olonne de Talmont et des<br />

Granges-Cathus dirigez-vous du côté de<br />

la petite ville d’Apremont située dans une<br />

riante et fraîche vallée, arrosée par les<br />

eaux limpides de la Vie. Vous y trouverez<br />

les restes d’un château bâti sur une montagne<br />

de granit et qui fût détruit par les<br />

ordres de Richelieu après le siège de la<br />

Rochelle.<br />

Que d’excursions à faire sans parler de<br />

Saint-HUaire-de- Riez, du Saint-Gil/es, de<br />

Croix-de- Vié, de Saint-Nicolas de-Brcm,<br />

de La Chaize-Giraud, de Commequiers, du<br />

monastère du Veillon, etc...<br />

Ce ne sont certes pas les buts de promenade<br />

qui manquent dans cette agréable<br />

contrée à laquelle se rattachent tous ces<br />

souvenirs que l’étranger, que le touriste<br />

retrouve à chaque pas.<br />

<strong>Les</strong> excursions font partie du program­<br />

me de la saison, mais rarement il est donné<br />

à l’étranger de rencontrer, dans une<br />

station balnéaire, tant de points environnants,<br />

qui tous lui offrent des choses curieuses<br />

à examiner, des sites ravissants à<br />

contempler.<br />

Aussi, chères lectrices, profiterez-vous<br />

du répit que vous laissent les préparatifs<br />

des fêtes pour faire quelques fugues jusque<br />

vers ces intéressants villages de la<br />

Vendée, qui bordent notre admirable plage.<br />

P. B<br />

Nous publierons tous les mardis<br />

une Revue musicale due à la plume<br />

de notre ami et collaborateur<br />

M. F. Nicot, dont la compétence<br />

musicale a déjà été appréciée de<br />

nos lecteurs.<br />

P . B.<br />

CASINO<br />

L’administration du théâtre du Casino<br />

vient d’engager pour terminer la saison,<br />

M. Mareux, ténor, qui a été chaleureusement<br />

applaudi vendredi soir dans le Châlet<br />

et M. Georges Faure, jeune premier rôle<br />

du théâtre du Vaudeville.<br />

Ces deux sujets ne peuvent que contribuer<br />

à affirmer davantage le succès de<br />

l’excellente troupe de M.Mergy.<br />

L’ouverture de la chasse est fixée au 3<br />

septembre pour le département de la<br />

Vendée.<br />

CAUSERIE.<br />

Quelle précieuse ressource que le Casino,<br />

et comme le théâtre des plaisirs du<br />

baigneur se trouve maintenant agrandi et<br />

vraiment approprié d’une façon ravissante.<br />

A la douce quiétude dont on aime<br />

tant à jouir, aux bains de mer, se trouvent<br />

aujourd’hui joints les délassements<br />

si précieux de la musique, du théâtre, de<br />

la conversation et des aimables réunions.<br />

Loin de moi, en parlant ainsi de déverser<br />

le blâme ou le mépris sur les ressources<br />

agréables, jusqu’à ce jour, seules à la<br />

disposition des étrangers. Non assuré,<br />

ment.<br />

Comme point de comparaison, un<br />

exemple au hasard. Le banc de la critique<br />

est une longue et bien intelligente institution<br />

quirend et rendra toujours de grands<br />

services à la population Sablaise et particulièrement<br />

aux baigneurs. Mais tout en<br />

remerciant la bonne pensée administrative<br />

qui a fait opérer son établissement,<br />

ne doit-on pas s’estimer heureux de pouvoir,<br />

après une journée de bain, de courses<br />

et de fatigue, se ployer confortablement<br />

dans les sièges moelleux d'un salon<br />

de conversation ; ne peut-on se considérer<br />

comme favorisé d’entendre un orchestre<br />

délicieux et tel qu’on a très-peu souvent<br />

la bonne fortune d’en rencontrer<br />

dans nos contrées ?<br />

Et le bal?... Je laisse à vous, mesdames,<br />

le soin de décider entre les petites<br />

sauteries de l’ancien établissement, dit<br />

Casino, et les charmantes réunions dansantes<br />

comme celle de dimanche dernier :<br />

quelle joyeuse et charmante animation,<br />

quelle brillante soirée I<br />

* *■<br />

Le bal nous amène tout naturellement<br />

à une de ses récréations les plus séduisantes,<br />

je veux parler du cotillon.<br />

En voyant celui de dimanche dernier,<br />

je me faisais cette réflexion que les choses<br />

moindres et les plus insignifiantes, deviennent<br />

vraiment attrayantes lorsque le<br />

bon goût et l’art savent y présider.<br />

Eh bien pour moi, après avoir vu M.<br />

Paul dirigeant dans les salons du Casino<br />

son bataillon de charmantes danseuses et<br />

de joyeux cavaliers, le l’ai proclamé artiste.<br />

Sa figure des Orphéonistes du Casino<br />

est humoristique et tout à fait désopilante.<br />

Annonces<br />

sraes<br />

INSERTIONS<br />

a v a n c e<br />

Je suis sûr que les hommes sérieux qu<br />

n’admettent que le quadrille et encore<br />

avec les révérences graves et compassées,<br />

ont trouvé irrévérencieux pour l’art musical<br />

cette scène qui, quant à moi, respire<br />

la plus franche gaîté et le plus aimable<br />

entrain.<br />

*■<br />

* *<br />

L’exubérance peu harmonique des exécutants<br />

de l’orphéon du cotillon me rappelait<br />

les auditions à grand orchestre du<br />

Piano-chat, Voici en quoi consistait cette<br />

discordante invention. Des chats dont les<br />

miaulements répondaient aux différentes<br />

notes de la gamme étaient logés dans<br />

d’étroites case's la queue retenue par une<br />

ficelle, laquelle ficelle correspondait à un<br />

mécanisme de clavier, sitôt que la main<br />

de l’exécuteur se posait par exemple, sur<br />

do, mi, sol, do, immédiatement les quatre<br />

matouts dont le gosier devait moduler cet<br />

accord parfait en ton naturel étaient fortement<br />

tirés par l’appendice caudal; de là<br />

des miaulements forcénés tels qu’on eut<br />

pu en ouïr au sabat oû à un grand festival<br />

dans les salons de la mère Michel.<br />

*<br />

Un accidént bien regrettable est arrivé,<br />

vendredi dernier, près de la gare d’Arçay-<br />

les-Galuches.<br />

Plusieurs voyageurs se précipitèrent à<br />

la po’ tière, aussitôt l’arrêt du train, parlant<br />

de victimes dont on venait de voir les<br />

corps mutilés sur la voie ferrée.<br />

Effectivement, la femme du garde-barrière<br />

ramassait deux pauvres corps sanglants,<br />

complètement décapités. C’étaient<br />

deux oies qui, voyant arriver le train, s’étaient<br />

couchées, effrayées, le cou sur les<br />

rails.<br />

Qu’on vienne donc dire maintenant avec<br />

le proverbe : « A force de l’oie, pas de<br />

résistance. »<br />

* *<br />

Mardi matin, j ’entendis Michel entonner,<br />

à l’aide de son tambour, les cent trompettes<br />

de la renommée. Qu’y avait-il de nouveau<br />

?<br />

Voici de quoi il s’agissait :<br />

« Un orphéoniste avait perdu un homard<br />

» vivant, prière de le rapporter chez Mi-<br />

» chel ; il y avait bonne récompense. »<br />

Informations prises, j ’appris l’histoire<br />

suivante que l’on pourrait intituler :<br />

As~tu vu Lambert<br />

ou<br />

le homard anti-mélomane.<br />

Le premier piston de la commune de<br />

Vas-y-Voir s’était rendu à âne, et avec<br />

ses co-musiciens, à la Poissonnerie, pour<br />

faire provision de poisson de mer.<br />

Cette démonstration équestre et musicale<br />

avait fort séduit ces dames, qui s’étaient<br />

empressés de servir la confédération<br />

harmonique de Vas-y-Voir, Mme Letitia<br />

s’était particulièrement fendue d’un magnifique<br />

homard, dans les prix doux, à<br />

l’endroit du premier piston. Mais, voyez<br />

l'imprudence ; elle avait enveloppé le<br />

crustacé vivant dans un numéro du Journal<br />

des <strong>Sables</strong> pour le loger dans la boîte<br />

à piston.<br />

L’animal était-il grincheux naturellement<br />

et peu ami de la littérature ? détes-

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