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ABONNEMENTS<br />
Payables d'avance<br />
Î O centim es le numéro.<br />
BUREAUX: Librairie M ueux, r,du Centre.<br />
Un mois. . . %2 ù<br />
Pour la saison<br />
des bain?. ' . f% fr.<br />
(Voir la Liste des Etrangers à<br />
la 3e page).<br />
M ARÉES<br />
HEURES DE PLEINE-MER<br />
Jeudi 13, 7 h. 33 m. — 8 h. 8 s.<br />
Vendredi 14, 8 h. 44 m. — 9 h. 26 s.<br />
Samedi 15, 10 h. 10 m — 10 U 46 s.<br />
Dimanche 16, 11 h. 19 m. — 11 h 50 s.<br />
C H R O M Q U E<br />
Ce n’est qu’un cri dans la presse pari<br />
sienne et dans la presse de province pour<br />
attester de la façon la plus formelle et la<br />
plus sincère, la beauté et l’importance de<br />
notre casino.<br />
Et cette admiration de tous et ces éloges<br />
tant de fois répétés, pendant ces derniers<br />
jours, sont le plus éclatant hommage ren.<br />
du aux organisateurs, aux instigateurs,<br />
devrions-nous dire, de cette œuvre nouvelle.<br />
Et, maintenant, en se plaçant à un autre<br />
point de vue, ne voit-on pas le progrès<br />
venant s’affirmer dans ce pays, dans cet<br />
endroit si favorisé par la nature, mais au<br />
quel manquait encore cette perfection qui<br />
devait lui être apportée par l’industrie hu<br />
maine ï<br />
Aussi, la ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne doit-<br />
elle être reconnaissante à ces hommes,<br />
qu’il est inutile de citer, car leurs noms<br />
sont dans toutes les bouches, qui ont lutté<br />
sans trêve et sans merci pour la idéalisa<br />
tion d’une idée généreuse, et qui ont sur<br />
monté toutes les difficultés pour mener à<br />
bien le vaste projet qu’ils avaient conçu,<br />
à savoir, de faire des <strong>Sables</strong> une station<br />
balnéaire de premier ordre. Honneur donc<br />
à ceux qui ont pris pour devise : labov<br />
improbus omnia vincit ! Ils recueillent au<br />
jourd'hui les fruits de leur travail et de<br />
leur persévérance, car ils ont à la fois et<br />
la satisfaction que procure le devoir accom<br />
pli el la reconnaissance de tous ceux qui<br />
s’intéressent à l’industrie et au progrès.<br />
*<br />
Ÿ * V<br />
Gela ne revient point à dire, assurément,<br />
qu’autrefois les <strong>Sables</strong> n’existaient pour<br />
ainsi dire pas, pour le monde des bai<br />
gneurs, en d’autres termes, qu’avant la<br />
construction du Casino, la plage des Sa<br />
bles-d’Olonne était complètement aban<br />
donnée. Non, cettes, et son histoire,<br />
comme station balnéaire, date de loin.<br />
Dès l’année 1840, en effet, malgré les dif<br />
ficultés et les lenteurs du voyage, les<br />
étrangers arrivent aux <strong>Sables</strong>, attirés par<br />
la plage, si riche el si séduisante.'<br />
Mais que de choses restaient à faire pour<br />
établir la renommée de cette ville d’eau !<br />
La nature avait fait son devoir en la do<br />
ÎO oentiuieiü le mmiéru.<br />
I*1' année. — N° 0 13 juillet 1876<br />
PLAGE<br />
DES SABLES-B OLONNE<br />
Journal Politique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le<br />
tant d’une plage sans rivale, c’était à<br />
l’homme qu’incombait alors le soin de<br />
compléter l’œuvre de la natnre en travail<br />
lant au perfectionnement de la ville.<br />
Bientôt de jolies habitations se construi<br />
sent pour recevoir les étrangers, des hô<br />
tels, des cafés s’établissent et le progrès<br />
continuant toujours sa marche, un établis<br />
sement tour à tour eafé, restaurant et<br />
théâtre, le Châlet, s’élève sur le Remblai<br />
pour, subvenir aux distractions et aux<br />
commodités des baigneurs. Le châlet était<br />
le great attraction des étrangers ; on y<br />
rencontrait et on y rencontre encore beau<br />
coup de confortable ; il est admirablement<br />
situé, du reste, et fort bien tenu.<br />
Enfin, la vdle des <strong>Sables</strong> est arrivée à<br />
son apogée. Ce Casino tant désiré, tant<br />
fêté, nous l’avons donc, et par suite, celle<br />
ville d’eau prend alors la place qu’elle<br />
doit occuper parmi les premières stations<br />
balnéaires du littoral océanien.<br />
*<br />
* ¥<br />
Le Casino est créé, sa position est des<br />
mieux choisie. Il s’élève majestueusement<br />
à l’extrémité du remblai, au midi, en face<br />
de la mer.<br />
v Mais ce n’est pas tout. Il faut encore<br />
trouver cet élément vital, chargé d’ani<br />
mer, d’embellir, d’agrémenter cette splen<br />
dide construction, en un mot, d’en faire<br />
un séjour des plus agréables. Il faut enfin<br />
que cet élément soit en rapport avec la<br />
grandeur de l’œuvre et soit digne de<br />
l'impôt tance de la création.<br />
A cet effet, les premiers sujets des<br />
principaux théâtres de France et de l’é<br />
tranger sont réunis au Casino. L’orchestre<br />
possède des musiciens et des solistes de<br />
premier ordre, et l’on est véritablement<br />
émerveillé en voyant quelle homogénéité<br />
règne dansle personnel el l’adminislration,<br />
qui concourt de toutes ses forces à placer<br />
bien haut la réputation du Casino des<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
Pas de trêve, pas de repos ! Bals,<br />
concerts, spectacles se succèdent sans re<br />
lâche. Nous marchons de fêtes en fêtes ou<br />
plutôt de surprises en surprises, car cha<br />
que jour nous donne un plaisir nouveau,<br />
nous révèle un attrait inconnu.<br />
Aussi nerencontre-t-on que des visages<br />
heureux et enchantés duséjour des <strong>Sables</strong>-<br />
<strong>d'Olonne</strong>.<br />
La meilleure société s’est donnée ren<br />
dez-vous au bord de cette plage,au sein de<br />
cette délicieuse Capoue.<br />
Dans la journée on assiste au concert<br />
donné par l’orchestre dans le grand salon<br />
qui touche la vérandah ; l’heure du bain<br />
appelle ensuite les baigneurs sur la plage<br />
et le soir on se réunit soit au spectacle,<br />
soit aux charmantes sauteries où la fadeur<br />
et la coquetterie ont été bannies pour faire<br />
place au bon goût, au bon ton et à la plus<br />
cordiale gaiet-?.<br />
Donc, rien ne manque plus désormais<br />
aux <strong>Sables</strong> de ce que le baigneur vient<br />
demander à la ville d’eau qu’il a choisie<br />
pour se reposer des fatigues de l’année.<br />
Aussi le nombre des étrangers s’aug<br />
mente t-il de jour en jour.<br />
Heureux Sablais ! quelle fructueuse<br />
saison vous allez faire! Et à qui le devez-<br />
vous? — Doit-on le dire? — Non, n’est-<br />
ce pas? — A ben entendeur, salut !<br />
Paul B uisson.<br />
.<br />
THEATRE DU CASINO DES SABLES-D’OLONNE<br />
DIRECTION JULES MERGY<br />
J e u d i 13 J u ille t 1S9«<br />
GRAND CONCERT<br />
VOCAL ET INSTRUMENTAL<br />
PREMIÈRE PARTIE<br />
1. Le Serment, ouverture<br />
exécutée par l’orchestre. A ubep,.<br />
2. Air du Caïd, chanté par<br />
M. Dangon. . . . . Auber.<br />
3. Fantaisie pastorale ,<br />
exécutée par M. Bén<br />
i s t a n .............................. S in g k lée.<br />
4. A ditu Mignonne, romance,<br />
paroles de Villemer,<br />
chantée par Mlle<br />
J. M a s s u e ......................... B o is s iè r e .<br />
5. Fantaisie concertante<br />
(flûte et hautbois), exécutée<br />
par MM. Gintzburger<br />
et Aulran. . G atterm a n n.<br />
6. Bomance de VOmbre<br />
(Midi, Minuit), chantée<br />
par M. Diepdalle . . . Klo t o w .<br />
DEUXIÈME PARTIE<br />
I. Un Mariage à la rose,<br />
ouverture exécutée par<br />
l’orchestre . . . • . L eg u a y.<br />
2. Bomance de Y Etoile du<br />
Nord, chantée par M.<br />
Dangon............................... Me y e r b k e r.<br />
3. 12e solo de clarinette,<br />
exécuté par M. Parme . K lo sé.<br />
4. Air du 1er acte de<br />
Lucie, chanté par Mme<br />
B r u n e t...............................<br />
5. Fantaisie sur l’Eclair,<br />
exécutée par M. Cha-<br />
D o n izetti.<br />
zalet .................................... VlERECH.<br />
6. Air varié de piston,<br />
exécuté par l’auteur. . B ellev ili.e .<br />
Prix des places : 3 fr. (moitié prix pour<br />
les abonnés).<br />
Le concert commencera à huit heures.<br />
N o tre d e u x iè m e éd itio n donnera le<br />
p r o g ra m m e de la rep résen ta tio n de<br />
d em ain.<br />
TAFUF DES INSERTIONS<br />
Payables d'avance<br />
Annonces, 20°la ligne<br />
Réclames, 50e ___<br />
Faits, l f 00e<br />
CAUSERIE<br />
Petit poison deviendra grand<br />
P ourvù que Dieu lui prête vie.<br />
C’est donc vous dire, chers lecteurs, que<br />
grâce à votre bienveillance, grâce à vos<br />
bons encouragements, la modeste petite<br />
Plage sera bientôt une importante personne.<br />
Aussi comptez bien que fidèle à son<br />
programme, comme vous l'a dit notre<br />
cher rédacteur en chef Paul Buisson,<br />
« avant tout, elle s’occupera de vos intérêts,<br />
sera de vos désirs un interprète fidèle.<br />
»<br />
Déjà vous avez vu disparaître de nos<br />
colonnes ces erreurs typographiques appelées<br />
coquilles, comme on en remarquait<br />
trop dans les premiers numéros ; erreurs<br />
dont cherchait à nous consoler un charitable<br />
ami : « Bien de plus naturel, disait-il<br />
malicieusement, pas de Plage sans coquilles.<br />
»<br />
♦ *<br />
La liste d es é t r a n g e r s, ainsi que to u s<br />
avez pu en juger par les derniers numéros,<br />
s’étale maintenant d’une façon apparente<br />
et facile à consulter. Mais parfois les<br />
renseignements en sont erronés.<br />
Besterait donc à apporter quelques amélioration<br />
dans cette partie intéressante de<br />
notre feuille. Et pour cela, lecteurs, votre<br />
concours nous est indispensable.<br />
Voici comment, Il serait à désirer: que<br />
les registres réglementaires des hôtels et<br />
garnis constatent la présence des étrangers<br />
aussitôt leur arrivée aux <strong>Sables</strong>; que,<br />
pour plus de sûreté, l’inscription de leurs<br />
noms, professions et domiciles fut faile<br />
par eux-mêmes, autant que faire se pourrait,<br />
; enfin, que les maîtres d’hôtels et de<br />
garnis déposassent au moins toutes les<br />
semaines leurs registres au bureau de la<br />
police. Là, ces renseignements recueillis<br />
avec un soin minutieux nous seraient<br />
alors transmis dans toutes les conditions<br />
désirables d’exactitude.<br />
Que ceux maintenant qui auraient à<br />
présenter des observations, à demander<br />
quelques rectifications, ou bien à faire à<br />
la rédaction de ces communications toujours<br />
reçues avec reconnaissance par le<br />
chroniqueur ; que ceux là, dis-je, veuillent<br />
bien s’adresser à la librairie M ayeux,<br />
rue du Centre. Ils seront sûrs de trouver<br />
chez le représentant de La Plage, accueil<br />
sympathique et empressé.<br />
* *<br />
Tous les journaux de Paris font de longues<br />
relations des funérailles de Casimir<br />
Périer.<br />
Qu’on nous permette ici un coup d’œil<br />
rétrospectif sur ce grand nom, en rappelant<br />
de quel éclat il brilla aussi jadis à la<br />
fin du siècle dernier, et au commencement<br />
de ce siècle-ci.<br />
Casimir Périer descendait d’une vieille<br />
famille de Grenoble dont les entreprises,<br />
dès 1/50, donnèrent une prodigieuse extension<br />
au commerce du Dauphiné.<br />
Son père, C asim ir Périer, député de la<br />
Seine en 1817 et de l’Aude en 1829, fut<br />
l’un des hommes de la Bestauration qui