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P L A G E - Les Sables d'Olonne

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ABONNEMENTS<br />

Payables d'àv'ance<br />

Un mois. . . fr.<br />

füiw Pour la saison<br />

des bains. . SS fr.<br />

1 0 e e n t i i ; sans chercher à impiéter ici<br />

sur son terrain de critique théâtrale, nous<br />

dirons que les auditions qui ont suivi<br />

le début confirment pleinement ses prévisions.<br />

L’orchestre, dirigé avec tant de tact<br />

musical par M. Brunet, possède de fort<br />

bons artistes. Plusieurs solistes se sont<br />

fait entendre dans la soirée de lundi et<br />

ont été l’objet d’une véritable ovation. M.<br />

Chizalet, violoncelliste, joint à un jeu<br />

énergique et plein d’assurance une grande<br />

facilité d’expression. M. Parme, clarinettiste,<br />

sait avec beaucoup d’habileté corriger<br />

le ton un peu nazillard de l’instrument<br />

; le son est bien nourri, expressif et<br />

d’une mélodieuse sonorité. Quant à M.<br />

Bellevilie, piston, c’est un fort beau talent<br />

déjà bien connu, qui soutient toujours<br />

avec honneur la réputation si méritée<br />

qu’il avait comme soliste dans la musique<br />

des guides.<br />

★<br />

• *<br />

La Touraine est, dit-on, le jardin de la<br />

France. Elle nous en a donné une charmante<br />

preuve en envoyant aux <strong>Sables</strong> quelques-<br />

unes de ses fleurs. Parmi les familles venues<br />

à l’ouverture du Casino, on remarque<br />

beaucoup un gracieux essaim de jeunes<br />

tourangelles, ravissantes, du plus<br />

aimable entrain. Chaque soir, sont organisées<br />

de charmantes sauteries, qui contribuent<br />

puissamment à donner l’élan et la<br />

vie à l’établissement du Casino. Là, point<br />

de gêne, on est admis même en costume<br />

de ville et tout s’y passe avec un sans-<br />

façon du meilleur goût.<br />

★<br />

■¥• *<br />

Après le théâtre et la danse, un des délassements<br />

les plus suivis est le Jeu des<br />

Courses. Voici en quoi il consiste : sur un<br />

tapis de billard courent circulai rement<br />

huit petits jockeys inus par un fort ingénieux<br />

mécanisme. Chaque joueur fait sa<br />

mise sur un cheval et reçoit en échange<br />

un numéro correspondant. Une fois les<br />

chevaux lancés dans la piste,le gagnant est<br />

celui qui, après plus ou moins de tours,<br />

arrive le plus près du but, sans le dépasser.<br />

Ce jeu, fort amusant, mais encore peu<br />

répandu, date déjà de quelques années.<br />

■Il est appelé à rapporter une très-grande<br />

fortune à son inventeur, son prix énorme<br />

en permet difficilement l’acquisition aux<br />

établissements de second ordre. Félicitons<br />

l’administration du Casino d’avoir compris<br />

dans les amusements ce jeu si attrayant<br />

pour les baigneurs. L’inventeur vient, dit-<br />

on, d’en expédier un en Russie sous la<br />

conduite de deux charmantes françaises<br />

chargées de le faire manœuvrer et de le<br />

présider en costumes d'élégants jockeys.<br />

Aucun doute que l’invention et surtout<br />

les jockeys français n’obtiennent beaucoup<br />

de succès.<br />

A propos du jeu des courses, une piquante...<br />

piquante... — comment dirai-je<br />

pour être poli — une piquante naïveté de<br />

Calino, qui s’est passée dimanche soir.<br />

Un Calino de... — peu importe-la provenance<br />

locale — met sur 4 des 8<br />

chevaux. Mais pendant que le recteur du<br />

jeu offre les 4 numéros restants, il sonde<br />

en sa tête quelques combinaisons de<br />

gain. Tiens, se dit-il en lui-même, si je les<br />

prenais aussi ; et il fait une nouvelle mise,<br />

sans que le recteur s’aperçoive que tous<br />

les numéros étaient dans la même main.<br />

Le jeu est fait ; attention, Messieurs,<br />

crie ce dernier. Le numéro 3 a gagné !...<br />

qui a le numéro 3 ?<br />

— Moi, répond joyeusement Calino en<br />

déposant les huit numéros sur le tapis<br />

comme justification.<br />

Hilarité générale !... Et Calino était<br />

tout prêt à recommencer, convaincu qu’il<br />

allait faire fortune dans sa soirée.<br />

O sc a r du R e m r l a i.<br />

L E S BAINS DE M ER<br />

CHEZ LES ENFANTS<br />

Lorsque je vois le nombre inouï d’enfants<br />

soumis au régime de l’huile de foie<br />

de morue, du vin.de quinquina, des sirops<br />

dépuratifs, etc., je me sens pris d’une<br />

Î O c e n t i m e s l e n u m é r o<br />

1 ' année. — N° 3 — 6 juillet 1876<br />

Annonces<br />

âm es<br />

NSERTIONS^l |<br />

avance<br />

sainte pitié pour ces pauvres bébés condamnés<br />

tout à la fois, dès leurs plus<br />

jeunes années, aux amertumes de la vie<br />

et aux amertumes de la pharmaeie. Parmi<br />

ces enfants, victimes si jeunes des amers<br />

et des dépuratifs, les uns sont soumis à<br />

ce régime paree qu’ils toussent et s’enrhument<br />

à chaque instant, les autres parce<br />

qu’ils ont continuellement mal à la gorge ;<br />

les uns parce qu'ils n’ont pas d’appétit et<br />

ne veulent pas manger de soupe, les autres<br />

parce qu’ils ont des vers ; les uns<br />

parce qu’on les a fait marcher trop tôt ou<br />

parce qu’ils ont été mal soignés en nourrice<br />

et qu’ils ont les jambes courbes ; les<br />

autres parce qu’ils éprouvent des douleurs<br />

dans les os du pied ou de la cuisse<br />

et qu’ils commencent à boiter ; les uns<br />

perce qu’ils sont noués et ne grandissent<br />

pas, les autres parce qu’ils grandissent<br />

trop et sont fatigués par la croissance ;<br />

les uns parce qu’ils sont toujours en sueur,-<br />

les autres parce qu’ils pissent au lit ; les<br />

uns parce qu’ils sont mous, lymphatiques,<br />

les autres parce qu’ils sont nerveux, délicats,<br />

d’une maigreur extrême, etc. La<br />

liste serait longue, si je la voulais complète,<br />

tant sont nombreuses les affection»<br />

de l’enfance qui réclament les fortifiants.<br />

Eh bien ! que les mères ne se tourmentent<br />

pas inutilement en voyant leurs enfants<br />

atteints de toutes ces affections,<br />

propres à faire la fortune des pharmaciens,<br />

et qu’elles les conduisent aux bains<br />

de rner. Là ils guériront sûrement.<br />

Il n’existe pas en thérapeutique de médication<br />

reconstituante plus énergique que.<br />

la médication maritime. Il n’y en a pas<br />

qui réunisse autant d’éléments propres à<br />

réparer les forces des enfants débilités<br />

par la maladie ou par la croissance, et qui<br />

soit mieux appropriée aux besoins si divers<br />

de leur frêle organisme. Je n’en connais<br />

pas de plus agréable et de meilleure, pour<br />

combattre ees affections si nombreuses du<br />

jeune âge, qui font partout le désespoir<br />

des médecins et des familles, qu’ellessoieut<br />

dues à une simple faiblesse de constitution<br />

ou à une vie trop sédentaire, ou qu’elles<br />

proviennent de ces diathèses lympatiques<br />

et scrofuleuses si fréquentes malheureusement<br />

dans nos grandes cités.<br />

<strong>Les</strong> médecins et les gens du monde ne<br />

doivent pas oublier qu’il est beaucoupplus<br />

facile de prévenir que de guérir ces maladies.<br />

Ainsi parle la science, ainsi parle<br />

l’expérience. Or, les bains de mer pris pen­<br />

dant plusieurs saisons offrent, dans ce cas,<br />

de précieuses ressources. Le médecin doit<br />

donc sans cesse répéter aux familles que<br />

’ le seul traitement préventif certain de ces<br />

maladies, le seul traitement curatif un peu<br />

assuré de leurs formes si diverses, si<br />

multiples, consiste dans un séjour prolongé<br />

des- enfants sur le bord de la mer.<br />

Comme toutes les médications énergiques,<br />

la médication maritime demande à<br />

être employée d'une manière sérieuse.<br />

Malheureusement les écarts de régime<br />

n’atténuent que trop souvent, chez la plupart<br />

des enfants, les effets d’une médication<br />

qui ne peut réussir complètement<br />

qu’à la condition d’être une médication<br />

réelle. Pour beaucoup de personnes, l'im­

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