P L A G E - Les Sables d'Olonne

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Théâtre de Taulon), Lelong (1er cor du Grand-Théâtre de Nîmes), etc., etc. Bals, représentations lyriques et dramatiques, ou concert (chants et instruments) tous les soirs ; régates, courses, concours d'orphéons et d’harmonie, tels sont les plaisirs qu’offrira, dette année, le Casino des Sables-d’Olonneà ses visiteurs, avec réductions de prix sur les chemins de fer de Vendée. Enfin, pour tous renseignements de logement, de séjour, on pourra s’adresser au directeur gérant du Casino, M. Leguay, qui, fans frais, indiquera des logements et renseignera de toutes façons ceux qui ne voulant pas descendre à l’excellent hôtel du Casino qui touehe à l'établissement, désireraient s’établir dans la ville même des Sables. Excusez, monsieur le rédacteur, la longueur de cette lettre ; mais en vous lra- dressant, j ’ai cru qu’elle intéresserait assez vos lecteurs, pour vous en demander l'insertion dans votre e x c e l l e n t journal. Avec mes remerciements d’avance, veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments très-distingués. C A U S E R IE VtATOR. C’est décidément sous ce titre, chers lecieurs, qu’avec la permission des autorités de La Plage je viendrai de temps à autre m’entretenir avec vous ; et pour cela je réclame à l’avance votre bienveillante indulgence. Ce titre, à vrai dire, vous indique assez mes intentions : causer avec vous de tout un peu et su rto u t, autant que faire se pourra, rire de bon coeur. Mais j’entends déjà les austères puritains se récrier et dire : encore un rieur ennuyeux, sncore un insupportable bavard qui va beaucoup causer pour ne rien dire. Oh! messieurs, pas de ces airs graves et compassés ; soyez, je vous en prie, moins exclusifs. Une comparaison : Quoi, parce que les lunettes bleues montées en or ou en argent,parce que la cravate blanche fortement empesée, nous semblent l’enseigne de l’homme comme il faut, oseriez-vous exclure du meilleur monde celui qui sur la plage, sur le remblai, au Casino même préfère porter le modeste lorgnon et se parer d’une simple cravatte de foulard coquettement nouée à la Colin? Non, n’est-ce pas. Eh bien, trouvez donc bon que je reste sur le terrain de la franche gaieté et du sans-façon de bon aloi. Ne vient-on pas, du reste, aux Sables peur se reposer, se dérider un peu, être à l’aise en un mot ? Allons, de côté alors les grands airs, de côté l’habit de cérémonie : Ici, le costume de plage est de i i- gueur ! * * Le costume de plage ! pardon, ado- F E U IL L E T O N UNE r o u s s i; (1) PAK 4 ANDRÉ TREILLE. Le pourquoi, parbleu, c’est toujours l’amour, qui une ibis qu’il vous tient, ne vous lâche plus et vous mène à la cravache. L’amour comme toute passion, sitôt qu’il s’est emparé d’un homme quelque blasé et quelque vieilli de cœur qu’il soit, en fait son esclave. Or, André de Villours était amoureux, amoureux fou, d’une brune cruelle et d’autant plus amoureux que sa belle n’avait pour lui que des cruautés. L ’enchanteresse, c’était la fantasque et étonnante Blanche Vernon. lin jour, il la (1) Reproduction interdite. rable lectrice; à ce mot, j ’apèrcois votre charmant visage s’empourprer légèrement et votre éventail cache, je crois, un malicieux sourire. La question est d’abord de s’entendre, cette façon de s’exprimer pouvant, je le sais, paraître très-élastique. Pas d’équivoque cependant, que votre pudeur se rassure; il ne s’agit point ici du costume, par trop simple, grâce auquel vous vous rendez pudiquement de vutre eabine à la mer. La plage, Mesdames, est votre terre de conquête et de prédilection. C’est ià qu’en dehors des repos et des délassements du Casino, vous passez votre temps, soit à vous promener, soit à vous reposer sous une tente en vous livrant à des travaux d’aiguilles ; c’est là que nous autres hommes nous pouvons encore aller jouir de votre aimable société et vous y admirer dans ces costumes du jour que, pour mon compte,je trouve d’une charmante simplicité. Rien de plus élégant que ces robes de toile, ton sur ton, rehaussées quelquefois de bandes de broderies, que ces coquets chapeaux jardinières dont le voile flotte gracieusement à la brise de la mer. Or donc, c'est cette toilette habillée ou demi-habillée, toilette officielle des baigneuses, que l’on est convenu d’appeler costumes de plage. L’administration du Casino l’a du reste compris ainsi en ouvrant ses luxueux salons à tous ceux qui savent relever par le savoir-vivre et porter avec le sans-façon du bon monde une mise même d’une coquette simplicité. * ¥• A ce propos, vous rappelez-vous, lecteurs, la décisive bataille livrée le grand jour de l’ouverture du cuGjno ; vous souvient-il comment la hautaine et intransigeante étiquette, régnant malheureusement en souveraine dans presque toutes les villes d'eaux, a dû aux Sables battre en retraite devant la bourgeoise simplicité des invités et le sans-façon de la vie bien en tendue de famille ? En effet, a’est-il pas insensé d’exiger de gens qui vont à une stalion balnéaire pour y chercher quelques instants de repos et de tranquilite, n’est-il pas insensé, 4i,s-je, d’exiger qu’ils aient sans cesse à se préoccuper de toilette et de cérémonial ? Oh, trop fortunés maris, ceux qui .connaîtront l’immense service que leur a rendu l’administration du casino des Sables ! Pouvoir aller aux bains de mer a\ec sa femme, — oui, vous avez bien lu, avec sa femme, - - sans «voir à faire enregistrer au départ et â l'arrivée des montagnes de ba gages. La plage des Sables sera désôFfliais pour vous le port du salut. Heureux mortels, là paisibles et tran- quiles, vous aurez peu occasion d’entendre causer chiffons j là surtout vous ne serez pas exposés à rencontrer d,e ice.s robes de gala dont les longues queues seraient em-- ployées plus utilement pour suppléer à ce rencontre à Amélio-les-Bains. Il la-poursuit de ses soupirs, de ses aveux. Il n’en recueille que des dédains. Il la retrouve à Paris, au commencement de l’hiver. Il demande sa main: et le banquier Vernon, eri homme qui connaît sa fille lui répond, sinon par une fin de non-recevoir, du moins pgr quelque chose d’analogue en lui affirmant qu’il Jajsse à Blanche la plus complète liberté à c.e sujet. P ar un caprice inconcevable, au be$u milieu de l’hiver, au moment où Paris s’inonde de joi^s et de lumière, où tous les salons ruisselants de feux, craquent sou» les pas de la danse, au moment des soirées féeriques et des plaisirs divins, Blanche s’ensauve à Montmorilion auprès d’une vieille- tante cacochyme et son père, qui ne sait rien lui refuser, la laisse faire. Coup terrible pour André J Comme lous les artistes, la douleur lui porte au cerveau ; quinze jours durant, il est entre le vie et la mort. Après quoi, un beau matin d’hiver, il se souvient, que, sans avoir rien fait pour cela, il est né dans cette même villle de Montmorilion où la cruelle Blanche s’est retirée ; que, là même, il a des amis de famille ; que là vit un homme excellent et dévoué, d o n t il e s t ;,imé, comme un fils ; il fait ses malles, ef arrive L A Î*ÏL,ÀÊ5-E qui manque souvent beaucoup trop aux corsages qu’à trôner sous tes pieds des admirateurs de nos chères moitiés. * * * Puisque je suis sur le chapitre du décolleté, une historiette pour terminer cette causerie. Quoique vieillotte, elle a toujours du piquant. C’était au temps où régnait le Roi-Citoyen. Louis-Philippe, après un repas de cérémonie donné aux Tuileries à des dignitaires du clergé, causait dans la salle des maréehaux avec Mgr Olivier et plusieurs autres prélats. Entra la princesse Marie, toujours sim ple et gracieuse. Elle était suivie d’une escorte de jeunes femmes dont le luxe d’épaules eut donné des distractions à Saint-Antoine lui-même. Les orélats saluèrent profondément la princesse, puis s’avançant pour rendre leurs hommages à sa suite aperçurent, ébahis,ce luxuriant étalage féminin envahissant de tous côtés la salle aux premiers accords de la contredanse. Mgr Olivier fit volte-face et tous ses collègues suivant son exemple se replièrent en bon ordre devant le démon tentateur. — Ah, mesdames, dit en éclatant de rire le duc d’Aurnale,voilà des éminences poliment mises à la porte par les épaules. Oscar du Rbmbiai. $ —— ------ CHRONIQUE LOCALE Les conseils d’arrondissement se réuniront lundi 17 juillet pour la première partie de leur session, dont la durée est fixée à cinq jours. Ils se réuniront le 25 septembre pour la seconde partie de leur session, qui ne pourra durer plus de cinq jours. Les réservistes des classes | 869, appartenant au 9e corps d’armée, seront appelés le 1er septembre prochain dans leurs régiments respectifs pour y faire leur période d’instruction (28 jours.) (Qr) donne comme certain qu’aucune des ^lasses fjle l'avmép territoriale ne sera appelée à prendre part, ,cette apnép, aux grandes manqeuyres d’automne. La question a été dé$nitiyeipent pésQlu.e dans ce sens par le ministre de la guerres. R é g a t e s , — C o u r s e s d o pho-f • v a u x a u x S a b l e s - d ’O l o n a e , Les Régates auront lieu le dimanche 20 août ( et non le 13 août, comme il a èlp annoncé par erreur) et les courses, le lendemain lundi 21 août. à Montmorilion au grand ébahissement du marquis. Celui-ci était bon homme, il écouta les confidences du jeune artiste, il n’en plaisanta pas, mais le plaignit, et pour finir, lui assura qu’avant trois jours il aurait trouvé le moyen de lui faire rencontrer sa bien-aimée. Et le marquis, heureux de faire plaisir à son grand pupille, avait persuadé aux Retzy de donner une soirée. — Pauvre mapqujs ! Il ne se doutait guère des résultats qu’eilp aupait. Pendant que MM. de ftetzy et d’Hisson- nière s’absorbaient dans leur partie de whist, André de Villours, après avoir reconduit sa danseuse, s’était approché de Jane. Leur conversation fut assers banale. Enfin il lui demanda l’honneur d'un quadrille. — J’accepte.,. J ’accepte, M, de Villours, puisque vous êtes le pupille de mon parrain, — Je ne croyais pas, mademoiselle, être si bien connu de vous. — Vous n’avez rien dit, monsieur, mais d’autres ont parlé ppur vous. — Et qui donc, alors ? serait-ce, par hasard, une belle indiscrète... — Peut-être, fit-elle. Courses de clicvaux A LA R O C H E -S U R -Y O N Les dimanche 23 et lundi 24 juillet 1876 RÉDUCTION DE 40 % Sur le prix ordinaire des places La Compagnie des chemins de fer de la Vendée a l’honneur de prévenir le p u blic qu'à l’occasion des COURSES DR CHEVAUX qui auront lieu à La Roche- sur-Yon les 2,‘J et 24 juillet 1876, ,1 sera délivré à Bressuire et aux Sables d’O - lonne, ainsi qu’aux gares et stations comprises entre ces deux points, les 23 et 24 juillet, des billets aller et retour de toutes classes pour LA ROCHE-SUR-YON, avec réduction de 40 % sur les prix ordinaires des places. Ces billets seront valables, pour le retour, jusqu au premier Irain de la journée du 23 juillet. Le directeur de la Compagnie, JENTY. Paris avait l’homme à la fourchette ; les Sables-d’Olonne ont un personnage beau coup plus intéressant, Narcisse Pelletier, un enfant du pays qui a. paraît-il, passé 17 ans en Océanie, au milieu des sauvages. Recueilli par un navire français,il est revenu en France il y a peu de temps. Les étrangers se passionnent vivement pour c$31 infortuné marin ; c’est à qui |p verra, lui parlera, mais jl échappe à tpuf le monde et semble vouloir se soustraire aux questions du public. Cependant on peut satisfaire sa curiosité à peu de frais, grâce à une brochure fort intéressante due à la plume de M, Merland, racontant la vie de Narcisse Pelletier et contenant en outre sun portrait fort ressemblant. Cette brochure vendue au bénéfice du héros de l’histoire est en vente au bureau du journal, chez M. Mayeux, libraire, rue du Centre, n* 3. Qn p ’ut donc, tout en faisant une bonne «euvre, se renseigner sur la vie pt les aventures de ce Robinson moderne, CHRONIQUE RÉGIONALE Po i t i e r s . — Nous sommes bien en retard avec celte ville à propos de son festival. Çetfe fgte fnjjsipafe, npjjs éprit-pm avait attiré un uomljrp ponsjdérabje d’étrangers et a él.é des mieux réussies; sa poincidpncp qvep 1:} fpfp de ('ouverture dif Casino explique le ppu (je curjeux de 1g Vienne, venus aux Sables (a semaine dep-r nièi‘0. Mai§ notre correspondant nous annonce qu'aussitôt le» vacances venues bon nombre de familles de Poitiers et des environs comptent bien venir se dédommager. * * t o u r s . — Aux dernières assises d’Indre- et-Loire,un sieur Marin ayait été condanj- Et elle rougit à ce semblant de mensonge. Je vous en prie, mademoiselle, ne me parlez p'as par énigmes... — Tenez, dit-elle et lui prenant le bras voici le quadrille qui se forme ; à notre rang! Tout le temps que dura la danse il ne . put en obtenir davantage, et en fut’réduit à des madrigaux à propos de toilettes et de fleurs, genre de causerie qu’il ne pouvait souffrir, et Jane , à „ui, non la jalousie encore, mais l’envie, faisait tout presentir, qe cesse d’exercer sur André et Blanche la plus active surveillance. A la fin du bal, au moment de partir, André vint saluer Jane, — Mademoiselle, je vous en supplie répété «-moi ce que vous a dit mademoiselle Blanche ! — Mais, monsieur, elle ne m’a rien dit. — Eh bien ! mademoiselle, vous qui êtes son amie, veuillez être la mienne ; parlez-lui de moi... et pour moi. Il mit dans ces quelques mots un accent si suppliant et si passionné, que Jane fut sur le point de dire: « o u i» ... Mais, le fixant tout-a-coup avec ses grands yeux tendres et doux, elle lui dit tristement. — Moi ! M, André... jamais !
né à la peine de mort pour avoir tué complètement de la mer mon casier, j ’as sa femme en l’étoufïant et avoir par des sujettis mon lorgnon sur le nez afin de moyens analogues donné la mort à son mieux voir s'il y avait quelque prisonnier. beau-père. Pourvoi en cassation a été Oh bonheur! Un superbe homard s'é formé contre l’arrêt qui a été cassé « pour tait laissé prendre. La cuisine l’avait sé « vice de forme du procès-verbal des déduit et il était victime de sa gourmandise liais. » Marin va donc comparaître devant ou de son inexpérience. Je relevai succes une autre cours d’assises où des débats sivement les autres casiers et nous ren Couvriront à nouveau sur cette affaire. trâmes avec cinq homards dê diverses — Une explosion a eu lieu, il y a quel grosseurs. ques jours à la poudrerie du Ripault. On Le homard (liomarus vulgaris) est com ignore encore la cause de ce fâcheux acmun sur les côtes des Sabies-d’Olonne, cident qui a causé un dommage d’environ il se tient dans les endroits rocheux, à quatre mille francs. Il n’y a fort heureu une petite profondeur ; on le pêche à la sement aucune victime. pointe de l'Aiguille, au phare des Barges, •k ■ * * aux puits d’Eafer et sur tous les rochers, b iik s s ü ir h s. — L’élection de M. d e là qui, à marée basse, peuvent lui servir de Rochejacquelin a été validée sur la pro retraite. position du 10e bureau. Rapporteur de la Ce crustacé, qui a la forme d’une écre eoium ssion M. Robert de Massy. visse, se distingue par sa carapace allongée, presque cylindrique, lisse en dessus et terminée en avant par un rostre tridenté de chaque côté, par ses grosses LA PfcCHE aux Sable» - d’Olonne pinces et ses longues antennes. Sa couleur est d’un brun violacé ou verdâtre taché de jaune; cuit il devient rouge, LE HOMARD. ce qui lui a fait donner par les gourmets le titre de cardinal de la m er; sa chair La pêche est, sans contredit, une des plus agréables distractions que l’on puisse est Irès-estimée mais moins que la langouste (palinarus locusla) qui en diffère par sa carapace épineuse, ses antennes plus grosses et par Fabsenpp des grosses pinces. se procurer aux bains de mer. C’e s t . .. de longues heures de contemplation heureuse passées sur la plage ou sur les jetées, c’e s t... une longue et salutaire course suc les rochprs ou sur la jnpr, ••• la pjàche, dit Alphonse Karr , est toujours un plaisir, même quand o,n ne prend pas de poisson, J'ai toujours aim£ la pêche, et surtout |a pêche en mer, La semaine dernière après mon bain du soir, je partis avec François Bayar- ché, le baigneur de Mme Bruneteau et nous allâmes avec sa petite embarcation qu’on voit échouer sur la plage, tendre des casiers sur les rochers situés en avant du Puits d’Enfer. L e If” ; le m s jin jpqlin, je fus fidèle au rendes-vous, et, vers l’heure où le soleil se lève en projetant sur les flots une longue traînée de lumière, nous hissions no tre voile. Le temps était calme, l’air tiède el pur, et de la mer s’exhalaient de suaves senteurs. Ea même temps que nous sortait du port toute la flotille des pêcheurs, c'était un magnifique spectacle $e voir Joutes pes petites iw'qu^s aux yojles bUnclies, rouges ou grises, toutes bariolées dedes- sjns bizarres, g a p e r la ^autp ifler daps ffjuteg les (fjreptiofts, les.jeunee gens chang e n t, et lps patrons, plus soi}ci§ux de ^avpnif. songeaient à la pêphe f^ctue^se qu’ils pflupi-aipnt faif.e po«Ç pouçrif leurs • feuimpspf leurs enfants. De la plage aux rochers, la course n’est pas longue et bientôt nous fûmes à nos casiers. La voile fut baissée, et B^yar- ché prit les rames voulant me laisser tout le plaisir et l’émotion de la pêche. Je saisis* la première Jjouée, et ayjint de retirer IV Aimer ! Et ne pas être aimée ! Et savoir que l’on est pas aimée ! Aimer et sans espoir ! Triple mal, triple souffrance. Dans une telle situation, l'amour devient douleur. L’illusion même ne berce plus l’àme endolorie. On est lace à lace avec la réalité. Le coeur a besoin de chaudsépanchements, la lèvre a soif de baisers, et le cœur ne rencontre que froideur, la lèvre ne trouve pas de lèvre où' se poser. A cette heure d’angoisses, ori est seul, abandonné, au milieu des joies et des plaisirs d’autrui. L’esprit profite et et exagère tout ; l'âme se replie sur elle même et pleure. C’est qu’elle pleurait vraiment, la pauvre petite, le lendemain de cette nuit fatale où pour la première fois elle avait vu André de Villours. A.dem i-vétue encore, elle était assise sur son lit, véritable nid de mousseline, et, le front dans ses mains, elle se rappelait avec des larmes les moind r e s incidents du bal. Elle se rappelait les regards brûlants el désespérés qu’An- dré jettait à Blanche. Elle se prenait à haïr son amie, à la maudire, à maudire son père, sa mère, à se maudire, à maudire André lui-même. — Est-ce donc vrai que je l’aime, se femelle du homard porte ses œufs sous le veitre, au sortir du corps de la mère, iis sont très-petits, puis ils grossissent pendant une vingtaine de jours; alors la femelle les détache pour les fixer aux rochers ou les abandonner aux flots. Les petits en sortant de l‘œuf ont le corps aplati comme une feuille, divisé en deux parties dont la première forme la tête et la seconde la queue, et les yeux sont portés sur de longs pédoncules.' Arrivé à l’état parfait, ce crustacé est obligé de changer (fe carapace pa.nr grôs-= sir et il se prépare à cet acte par- la re- traHe et le jeûne. Il change d’habit sans le déchirer ou du moins on ne voit pas an premier coup d’œil comment il peut faire cette singulière toilette. Quand il est bien préparé il se gonfle et en se frottant sur les rochers, il se fait une ouverture entre le premier anneau de l’a b c lo ^ a et de la carapace ; c’est pî,r qu’il fait passer suppessiypifteut la partie antérieure du corps, les autennes, les pinces, les pattes puis la queue. S’il vous, Pi'Pfttî fantaisie de faire cette ,, je vous recommande de ne pas être trop familier avec ce cardinal, car il vous jouera un mauvais to,u.r si vous lui tendez la mftin, Qu il vous pincera fort, ou bien ü vous laissera sa patte dans la rnain et regagnera les profondeurs de la mer. Comme tous les autres crustacés, les homards ont la faculté de reproduire ceux des membres qu’ils ont perdu, c’est çe qui explique pourquoi o,r\ eq pèche avec i^ne. pi(içe énorme e\ une siulre toute rudimentaire, disaît-elie. Mais e n fin pourquoi l’aimerai- ie? C’est la première fois que je le vois! Quel charme porte-t-il donc en lui pour prendre ainsi mort cœur, 4e suis folle! 11 ne m’aime pas, je ne l’aime pas, moi! Pour aimer, il faut être aimée. Elle se trompait, la chère enfant, et cherchait à se tromper. L’amour était vraiment venu se nicher dans ce petit cœur, inoccupé jusque-là, aujourd'hui rempli de l’image d’André. EUe croyait l’entendre parler; puis elle songeait avec rage qu’il en aimait une autre, et en était aimée, peut-être. — Mais non ! Blanche ne l’aime pas!... Pourtant, comme elle le regardait, lorsqu’il causait ou dansait avec une autre ! Comme elle fut émue lorsqu’elle l’aperçut d’abord. Avec quel accent elle nous a dit: « Je le connais! » — Et puis, elle est belle, et moi J ’ai des cheveux roux ! Elle se rappelait tout cela et tout cela la tourmentait. Et tout en y songeant, et tout en pleurant, elle avait fini de s’habiller, lorsqu’on frappe à sa porte. — Qui est là ! — Ouvrez, si vous êtes habillée, dit une voix bien connue ; ma femme m’envoie vous chercher. Elle veut vous em mener à la Buisse. Jane avait reconnu la voix du marquis P L A G E Dans un prochain numéro, je vous parlerai,amis baigneurs, des autres pêches que vous pouvez faire aux Sables. Ainsi donc, bonne pêche et au revoir. Francis d’AzAY. ^ ------- On annonce que le steamer hollandais Gcnéral-Kresen, parti d’Atchin en destination de Batavia, vient de faire naufrage à l’entrée du détroit de la Sonde. Deux cent trente personnes ont péri dans ce sinistre. **, La foudre vient de faire une victime dans le département de la Vienne. Jeudi dernier, le sieur Proust, âgé de soixante-cinq ans, cultivateur à Messis, s'était réfugié pendant l’orage sous un ormeau. Après un violent coup de tonnerre, on le trouva sans vie renversé sur le dos, le crâne fracassé : son sang s’échappait par l’oreille droite ; tout un côté du visage en était couvert. Le fluide avait décousu son paletot et brisé l’un de ses sabots. ETRANGERS ARRIVÉS AUX SABLES 3° L iste Mme, Mlle et M. Vincent, Albert, fils, propriétaires à La Roche, chez M. Bouteau, rue du Puits-Perdu. Mme veuve Lagorce, rentière à La Roche, chez Mme Pépin, rue du Palais. Mmes, et MM. Deviliegourcy, négociant à Limoges, chez Mme Pépin, rue du Palais. M. Berthemieux, propriétaire à Nancy, au casino. M. Petrus Housset, voyageur à Villefranche, au casino. M. Maugat, Achille, de Tours, chez Mme Boisdin, au remblai. Mme, Mlle et M. Piet, sous-inspecteur de l’enregistrement à La Roche, chez Muae Boisdin, au remblai. Mlle Ferré, Angéline, à Apremont, chez Mme Boisdin, au remblai. Mlle Mann6t, artiste à Lyon, chez Mme Boisdin, au remblai. M, Duranton, propriétaire à Tonnains, rue des Halles. Mme Belleviile, propriétaire au Mans, chez Mlle Odin, rue de la Patrie. Mme Chanoine, propriétaire au Mans, chez Mme Léopet, rue Desaix. Mme la comtesse, Mlle et M. le comte de Tessecourt, au Lion d’Angers, (M. et L. chez Mlle Gautreau, place d’Armes. Mme et Mlle Guimaudeau, propriétaires à Nieul-sur-l’Autise, chez Mite Brossaud, au remblai. Mlle Joséphine Loriou, propriétaire à Neuil-sur-l’Autise, chez Mlle Brossaud, au remblai. Mlle et MM.. Coulon, propriétaires à Pari», chez Mme veuve Michaud, rue Bergère. Mme et M. Ilainguelot et leurs enfants, propriétaires au château de Villandry, chez M. Thieullen, au remblai. M. Perreau, propriétaire à Ste-Hermine, au casino. Mnsés Archambault, commerçantes à Angers, chez Mme Ardor, rue du Palais. Mmes Lallemand et Lefort, commerçantes à Angers, chez Mme Ardor, rue du Palais. Dernières nouvelle» C’est, un fait acquis à la science, que üutes les maladies de poitrine sont guérissables par l’emploi d© la mexicaine, dêl docfor Benito det Rio de Mexico, C»î, aliment est non-seulement, le jùas sur, mais encore le plus agréable r©- Irnède pour guérir les maladies de poitrine, bronchites, catarrhes, maladies du larynx, [phthisie pulmonaire tuberculeuse, maladies consomptives, vieux rhumes, anémie et l’é- jnùsejnent, prématuré. S’emploie pour la nourriture des vieillards, [des convalescents et des jeunes enfants. Dix ans de succès et 100 mille malades guéris, le plus souvent, alors qu’on les croyait perdus et sans ressources, prouvent qu’on ne doit jamais désespérer. La Farine se trouve aux Sables, chez M, MOPRAILLEAU, négociant. tuâmes dépôts : C a f é B a r l ( > - [ïüïVi, - médailles d’honneur, et O o l l i e i ’ W a t h i t i , préservatif du croup et de la oqueluche. Elle rétablit l’ordre drns sa chambre en un four de main, ferma avec soin les 1-i» deaux de son lit et ouvrit. — Eh bien ! mignonne, dit M. d’His- sonnière, en lui posant deux baisers retentissants sur les joues, venez-vous à la Buisse avec aous ? — Mais oui, parrain, je le veux bien. Quand partez-vous ? — A l’instant. — Sitôt, je n’ai rien de prêt. — Oh! ce sera vite fait.Regardez comme le ciel est beau, et comme l’herbe des piés commence à reverdir. On se croirait au printemps. C’est mon diable de pupille qui nous a ramené la belle saison. En disant cela, il regarda Jane qui baissa les yeux. — Et, reprit-elle avec hésitation, monsieur André vient-il.avec nous ? — Qu’esl-ce que cela peut vous faire ? — Rien. — Oui, il vient avec nous. 11 se fit un silence. Jane fit mine d’aller à son secrétaire ; elle ne put l’ouvrir. Elle renversa son guéridon, puis brisa, en le faisant choir, un verre d’eau en Bohême. — Qu’avez-vous donc ce matin, Jane, vous êtes d’une maladresse... exemplaire. Voilà un beau malheur ! Ce cristal Les imprimeurs gérants : RIBAUDEAIJ ET OHEVM.UER,— Toü«S. Annonces diverses * I*. ''T f" N’ACHETEZ PAS DE MACHINES A COUDRE sans consulter LES AVANTAGES q u ’offre r D. BACLE 46, roe du Bac, 46 LA CÉLÈBRE SILENCIEUSE 1 7 5 " complétée de l’écrin 1 écnn des 40 guides et accessoires. I l V U L M n p F I Machine à main et à navatte Q A f f V U l l L L pour familles et industries 9 v ’ F Y P l î F Q Ç Machine américaine à point £ A F Si L O O retors, qualité garantie AQfr \ j %J u n w r „ D K r D T U i r D spécialespratelier 5 O fr. n U f l L & D L n I Il ILll au-dessous du tarif général. Envoi franco Catalogue et Echantillons. Seule Mon D. BACLE, 46, rue du Bac, 48 de Bohême ne se remplace pas facilement. Jane était loute rouge. — Je crois, cher parrain, à la réllexion, que je ferais mieux de garder la chambre ; je ne suis pas très-bien, ce matin. — Bon ! on ne veut plus venir à la Buisse? — Voyons, qu’avez-vous ? Ce n’est pas ordinaire, cela ! Pourquoi ces yeux battus et rouges ?... Vous n’avez pas dormi et vous avez pleuré ! — C’est vrai. — Et pourquoi ? Vous pouvez me le dire. A- Mais, je ne sais pas, gémit-el le. (La suite au prochain n“)
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