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ABONNEMENTS<br />
■Payables d'àvànce<br />
Un mois. . . £<br />
Pour la saison<br />
des bains. . !z<br />
; 1 0 e e » + i<br />
BUREAUX : annee<br />
MARÉES<br />
HEURES DE PLEINE-MER<br />
Jeudi 17, 1 h. 38 m . — 2 h. 5 s.<br />
Vendredi 18, 2 h. 28 m. — 2 h. 50 s.<br />
Samedi 19, 3 h. 10 m. — 3 h. 29 s.<br />
Dimanche 20, 3 h. 47 m. — 4 h. 4 s.<br />
LES BAINS DE MER DES<br />
s a b l e s - d’o l o n n e<br />
(S uite)<br />
Jusqu’alors, il n’existait pas de cabanes<br />
sur le bord de la m er, un habitant, Rivière,<br />
avait imaginé de faire construire un<br />
immense parapluie qui était enfoncé dans<br />
le sable, et ê la faveur duquel on pouvait<br />
se déshabiller et en même temps se préserver<br />
des rayons trop ardents du soleil.<br />
Mais son invention, assez primitive du<br />
reste, présentait sans doute de nombreux<br />
inconvénients, car les quolibets dont le<br />
parasol devint, dit-on, le point de mire,<br />
obligèrent son propriétaire à le supprimer.<br />
Un homme d’intelligence et qui jouissait<br />
d’une grande considération, M. Raguet,<br />
négociant, fit établir en 1825, sur la plage,<br />
huit cabanes roulantes; ce fut l’origine<br />
modeste des nombreux aménagements<br />
destinés aux baigneurs. Uue famille anglaise<br />
avait fait son apparition aux <strong>Sables</strong><br />
et était allée se loger dansle quartier avoi-<br />
sinant le port, et connu sous le nom du<br />
Passage ; bientôt d’autres étrangers les<br />
imitèrent ; on se fixa ensuite au centre de<br />
la ville et maintenant un grand nombre<br />
habitent cette magnifique promenade qui<br />
regarde la mer et qui a conservé le nom<br />
de Remblai. A partir de cette époque,<br />
étrangers et baigneurs devinrent l’objet,<br />
de la sollicitude des municipalités qui se<br />
succèdeèret dont, hâtons-nous de le dire,<br />
aucune d’elle ne s’est départie.<br />
L’on a cru longtemps que le bain pris<br />
à la mer était la seule condition indispen^<br />
sable à la santé du malade, et que l'exposition,<br />
la latitude, la topographie de la<br />
plage, l’atmosphère maritime elle-même<br />
étaient à peu près indifférents à son état.<br />
Mais la médication marine comporte trois<br />
termes très-distincts dans ses applica<br />
tions :<br />
1- L’inhalation de l’air marin ;<br />
2 - Le bain de mer froid ou hydrothéra-<br />
pique ;<br />
3‘ Le bain de mer chaud.<br />
La ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne possède<br />
l’une des plus belles et des plus vastes<br />
plages de France. Celle-ci offre une direction<br />
curviligne assez prononcée et regarde<br />
le sud-ouest : elle appartient à la partie<br />
centrale des côtes maritimes de l’Europe<br />
en même temps que de la France : exclusivement<br />
sablonneuse, elle est sans aucun<br />
accident. Recouverte deux fois par la mer<br />
dans i’espace de vingt-quatre heures, la<br />
surface est solidement tassée, et le pied ne<br />
Voir les n° 11 et 18 de La Plage.<br />
DES SABUSS-D’OLONNE<br />
s’y enfonce jamais, que l’on s’y promène<br />
sur le bord, ou que l’on s’y baigne. Le niveau<br />
du fond n’est pas exposé à . changer,<br />
il est toujours uniforme, et ne présente ni<br />
aspérités ni dépressions ; la pente est<br />
nulle, et l’on peut toujours prendre le<br />
bain à la hauteur que l’on désire sans courir<br />
le moindre danger. C’est eu vain que<br />
l’on chercherait un galet pouvant blesser<br />
le pied et rendre la station incertaine sur<br />
ce tapis de 1,500 mètres environ d’étendue.<br />
Elle est très-éloignée de l’embouchure<br />
des grands fleuves, tels que la<br />
Loire et la Gironde, et le baigneur n’est<br />
pas exposé à y rencontrer de ces courants<br />
d’eau douce, ordinairement froids, qui<br />
souvent le surprennent et paralysent ses<br />
mouvements; point d’eau limoneuse,mais<br />
une raser conservant toujours son degré de<br />
saline' ordinaire, c'est-à-dire ses propriétés<br />
marines et sa limpidité.<br />
Comme sur toute la côtequi s’étend de la<br />
Loire à la frontière d’Espagne, les vents<br />
habituels soufflent de l’Qcéan atlantique,<br />
c’est-à-dire du S. 0. Pendant l’été, les<br />
vents régnants, depuis la nuit jusque<br />
vers le milieu du jour, varient de l’E. au<br />
S.; un calme quelquefois de courte durée<br />
leur succède ; ils passent ensuite du<br />
S. auN . par l’O. A l’une des extrémités<br />
de la plage se trouve la jetée du port des<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, à l’autre la côte rocheuse<br />
et découpée, avec ses criques, ses coquillages,<br />
ses cailloux roulés et ses varechs,<br />
et couronnée de dunes ensemencées<br />
de pins maritimes et portant un bois<br />
de chênes verts, représentant l’antique<br />
forêt d’Orbestier.<br />
Chaque fois que l’on approche des<br />
bords de la mer, on éprouve une impression<br />
vive ; la poitrine se dilate, l’inspiration<br />
est plus ample et se prolonge, les<br />
poumons se remplissent d’un air frais<br />
dont ils paraissent avides, il semble que<br />
l’on est envahi par un surcroît d’énergie<br />
et 4 e vitalité.<br />
Ce qui caractérise l’atmosphère de la<br />
plage des <strong>Sables</strong>-d’Olonne, c’est sa pureté.<br />
Cet air vivifiant porte avec lui de<br />
petites goutelettes d’eau salée qu’il a enlevées<br />
à la crête des vagues, et les dépose<br />
sur tout ce qu’il rencontre, sur les mains,<br />
sur le visage. Aussi l’on se souvient toujours<br />
de la sensation que l’on a éprouvée<br />
lorsqu’en suivant pour la première fois le<br />
bord du rivage, on promenait la langue<br />
sur les lèvres. <strong>Les</strong> plantes qui croissent<br />
à quelque distance sont recouvertes<br />
aussi quelquefois d’une poussière blanchâtre<br />
qui est du sel, résultat de l’évaporation<br />
de l’eau qui s’y est condensée. L’air<br />
du bord de la mer contient donc de plus<br />
que celui du continent des éléments particuliers<br />
; l'homme qui vit, qui séjourne<br />
sur le rivage, doit nécessairement subir<br />
l’influence de ce changement.<br />
Pi •ès la plage il n’existe pas de ces m arais<br />
que l’on rencontre souvent le long des<br />
côtes et à l’embouchure des fleuves, véritables<br />
foyers d ’infection où se mélangent<br />
l’eau douce et l’eau salée, eause, seloa le<br />
professeur Bouchardat, de fièvres intermittentes<br />
et de nombreuses maladies ; on<br />
y trouve, au contraire, des salines d’où<br />
s’exhale une odeur agréable, rappelant<br />
celle de la violette.<br />
Le climat est assez doux et cependant<br />
plus sec que sur les côtes de la Manche -,<br />
mais le soir, souffle la brise de mer qui<br />
vient rafraîchir l’atmosphèro située entre<br />
le 46° et le 47° de latitude; la température<br />
moyenne des <strong>Sables</strong>-d’Olonne tient le milieu<br />
entre celle de la région du Nord et du<br />
Midi de la France ; l'été, elle, est de 20° 6 ,<br />
l’hiver elle est moins basse que dans l’intérieur<br />
de la Vendée. Certains arbustes,<br />
originaires des contrées plus méridionales,<br />
tels que le myrthe, le grenadier,<br />
sont cultivés en pleine terre ; le figuier y<br />
croît presque à l’état sauvage; cet arbre,<br />
gela en 1829-1830 à peu près dans tout le<br />
département, tandis que près des <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne et dans l’île de Noirmoutiers, il<br />
résista au froid.<br />
La plage étant exposée en face de l’Or-<br />
céan, et n’ayant pas, pour la défendre du<br />
soleil, des falaises élevées comme sur les<br />
bords de la Manche ou une ceinture de<br />
montagnes comme dans certains points<br />
de la Méditerranée, celui-ci darde sur<br />
elle durant tout le jour ses rayons. Sa<br />
chaleur est intense, sa lumière vive ; c’est<br />
lui qui donne aux marins, aux populations<br />
qui habitent les côtes, ce teint bronzé qui,<br />
comme le dit Michelet, n’est point un accident<br />
de l’épiderme, mais une imbibition<br />
de soleil et de vie. Là, affirment les m édecins,<br />
il faut envoyer ces jeunes enfants<br />
au teint pâle, élevés au sein des villes ;<br />
on les laissera courir nu-jambes sur la<br />
plage, élever des forteresses de sable,<br />
creuser des canaux, ou se ménager une<br />
retraite contre la marée montante. Ils reviendront<br />
chez eux la physionomie plus<br />
brune peut-être, mais pleins de forces.<br />
Souvent, pour les plus jeunes, trop faibles<br />
encore pour réagir contre l’action<br />
stimulante de l’eau de mer, cette exposition<br />
au soleil et à l’air deviendra une sorte<br />
de bain dont ils ne tarderont pas à éprouver<br />
les effets salutaires ; car, de même que<br />
l ’eau, l’atmosphère agit par sa température,<br />
sa densité, ses principes salins et ses<br />
mouvements.<br />
Si maintenant, laissant pour quelques<br />
heures la plage, l’on se dirige du côté des<br />
rochers que découvre la mer, on est frappé<br />
de l’odeur particulière qu’exhalent les<br />
fucus qui tapissent leur surface. Bien<br />
qu’elle soit indéfinissable, et que l’analyse<br />
n’en fasse pas encore connaître les<br />
éléments, elle possède quelques analogies<br />
avec la senteur de l’iode, du brome ,<br />
de ces substances si én ergiques que les<br />
innombrables plantes marines renferment.<br />
L’air qui circule s’en imprègne et vient<br />
emplir aussitôt les poumons. Quand, gagnant<br />
au contraire les collines qui bordent<br />
le rivage, on jette les yeux sur les<br />
plantes qui retiennent ces masses mouvantes,<br />
on est frappé de trouver une flore<br />
nouvelle,la flore des dunes. L ’on foule aux<br />
pieds l’immortelle à l’odeur miellée, le<br />
serpolet, l’œillet sauvage, les bruyères.<br />
Plus loin,remontant le ht d’un ruisseau,au<br />
bord duquel croît la sauge et la menthe,<br />
l’on traverse un petit bois de pins au feuillage<br />
toujours vert, où circule un air ch a r<br />
TARIF OES INSERTIONS<br />
£ ( Payables d'avance<br />
I A nnonces, 20e la ligne<br />
| Réclames, 50e ___<br />
II FaitSi... ,lf 00e „<br />
gé d’émanations résineuses qui, se mêlant<br />
à l’amosphère maritime déjà si imprégnée<br />
de sel; devient alors érninement salutaire.<br />
(A suivre.)<br />
CASINO<br />
PRIX DES ABONNEMENTS.<br />
POUR LA SAISON :<br />
1 personne . . . . . . . 50 fr.<br />
2 — de la même famille* 70<br />
Par personne en plus de la même<br />
f a m i l l e ...................................................... 15<br />
POUR UN MOIS :<br />
1 p e r s o n n e ..........................................35<br />
2 — de la même famille* 50<br />
Par personne |en plus de la<br />
même f a m i l l e ............................................18<br />
p o u r 15 jo u r s :<br />
1 p e r s o n n e ..........................................25<br />
2 — de la même famille* 37<br />
Par personne en plus de la<br />
même f a m i lle ............................................8<br />
p o u r u n e s e m a in e :<br />
1 p e r s o n n e ..........................................15<br />
2 — de la même famille* 22<br />
Par personne en plus de la<br />
même f a m i l l e ..........................................5<br />
p o u k u n j o u r :<br />
1 p e r s o n n e .......................................... 2<br />
HABITANTS DE LA VILLE.<br />
POUR LA SAISON :<br />
1 p e r s o n n e .................................... . 30<br />
2 — da la même famille' 45<br />
Par personne en plus de la<br />
même f a m i l l e ..........................................10<br />
* On entend par personne de la même<br />
famille, les père, mère et enfants non mariés.<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
Ooiicours pour l'emploi d’élève-<br />
eommissaire de la JHuriue.<br />
Un concours aura lieu au ministère de<br />
la marine et des colonies à Paris, du 1er<br />
au 15 octobre prochain, pour l’emploi d’é-<br />
lève-commissaire de la Marine.<br />
Seront admis à ce concours, les jeunes<br />
gens âgés de moins de vingt-trois ans et<br />
pourvus du diplôme de licencié eu droit.<br />
<strong>Les</strong> demandes d’admission au concours<br />
pour l’emploi d’éiève-commissaire de la<br />
marine, doivent parvenir au Ministère de<br />
la marine et des colonies le 15 septembre<br />
au plus tard.<br />
<strong>Les</strong> élèves-commissaires font, à partir<br />
du 1er novembre de l’année de leur nomination,<br />
un stage de deux ans dans les<br />
ports militaires avant d’être admis à l’examen<br />
pour le grade d’aide-commissaiie.<br />
Leur solde annuelle est de 1600 francs.<br />
Le programme du concours est déposé à<br />
la Préfecture.<br />
Le garde des sceaux, ministre de la ju stice<br />
et des cultes, rappelle aux docteurs<br />
en droit et aux licenciés qui ont eu plus<br />
de vingt-trois ans au 29 mai dernier,