P L A G E - Les Sables d'Olonne

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Après les déceptions sans nombre que les placements étrangers ont fait éprouver aux capitaux français, l’attention des détenteurs de fonds disponibles se porte exclusivement sur les entreprises indigènes, qui se présentent dans des conditions re- cemmandables. La Compagnie française du télégraphe de Paris à New-York est assurément une de -ces affaires dont on est heureux d’avoir à signaler l’apparition. Elle est fondée en vertu d’une autorisation accordée par le gouvernement français à M. Pouyer-Quertier, ancien ministre des finances, et eile a pour objet la construction et l’exploitation d’un câble télégraphique de Paris à N ew -York. Cette entreprise, essentiellement nationale, est aussi une affaire qui doit réaliser de grands bénéfices. J3n 1867, une Société de même genre et ayant le même but a été créée ; mais, à peina le câble qui reliait la France à l’Amérique était-il posé que les directeurs de la Société cédaient l’entreprise à une Société anglaise, avec le consentement des actionnaires, bien entendu, dont les actions étaient rachetées avec 50 0/0 de prime. On peut voir par là l’importance dJune entreprise de ce genre, car les Anglais n’ont, pas la réputation de jeter l’argent par les fenêtres. Mais, par suite de cette cession, il n'y a plus de câble télégraphique français, et c’est celte lacune que la Compagnie française a pour but de combler : elle est et restera française et elle accaparera non-seulement les dépêches qui partent de France, mais encore toutes celles du continent à destination de l’Amérique. M. Pouyer-Quertier, ancien ministre des finances, reste président du conseil d’administration, et il a pour collaborateurs des hommes dont le nom seul atteste l’honorabilité de l’entreprise. Parmi les mem- brse du conseil, nous voyons, outre M. Pouyer-Quertier, l’amiral Dompierre d’Hornoy, ancien ministre de la marine ; M. le comte d’Hespel, sénateur ; M. le comte de Valon, conseiller général de l’Eure ; M. le marquis de La Pioche-Lam- bert, trésorier-payeur général, etc. A. 1206 K. S. MS Annonces diverses Etudes de M' TIREAU, avoué aux Sables-d'Olonne, et de Me GOi'IJ- PEAU, notaire au même lieu. A VENDRE Par suite de conversion de saisie immobilière en vente sur publications volontaires 1er LOT Une maison Située aux Sables-d'Olonne, rue de l’Amidonnerie, composée de plusieurs pièces au rez-de-chaussée ; un premier étage comprenant huit chambres à coucher ; avec puits, cour, un grand jardin renfermé de murs, et autres servitudes. — Cette maison et le jardin en dépendant sont parfaitement disposés pour l’établissement d'une maison. 2e LOT U n e m a ls o n , située aux Sables -d’Olonne, même rue, consistant en un rez-de-chaussée élevé sur caves, salon, salle à manger,cuisine; un premier étage comprenant huit chambres à coucher ; des mansardes et un belvéder ; avec cour, puits, écurie, remise et jardin. 3e LOT. Une petite maison, composée de deux chambres basses. Cette maison est contiguë au deuxième lot et est située rue de l’Amidonnerie. 4e LOT. Une petite maison composée de deux chambres basses, située rue du Bastion. ET 5e LOT. Un grand terrain, situé au même lieu, entre les rues du Bastion et de la Grand’Muraille ; comprenant environ 4,000 mètres carrés, et porté au cadastre sous le n° 793 de la section E du plan. Tous ces immeubles sont à proximité de la plage. Pour les renseignements, s’a dresser audit Me GOULIPEAU, notaire. JEU NOUVEAU CARTES NOUVELLES FILO UTERIE IM POSSIBLE La Banque-Chiffres Ce jeu, qui est une imitation du Trente-Quarante, se joue avec les i cartes ànuméros,brevetéesS.G.D.G. I qui ne sont que des chiffres. | La Banque-Chiffres est clairement expliquée dans une courte notice. En vente, la Notice et ses Cartes 3 A Paris, Juquin, rue de Lanery, 32. — Aux Sables, M ayeu x, rue du Centre. — Veuve F o u c h e r , rue de l’Hôtel-de-Ville. CARTES A NUMEROS. Brevetées S. G. D. G. Ces Cartes à jouer ne sont que des chiffres. Par leur simplicité elles sont préférables aux cartes ordinaires pour la plupart des jeux de Banque, tels que : Baccrat , Vingt- et-un, Lansquenet , Trante-Qua- rante. Elles ne peuvent donner lieu à aucune erreur dans la composition du point 5 les GRECS n’en veulent pas, parce que, disent-ils, avec ces chiffres on ne peut TRAVAIL LER. — Travailler, on sait ce que cela veut dire. Avec ces cartes nouvelles, on a inventé des jeux nouveaux où toute filouterie est impraticable. Ces jeu x offrent la plus complète sécurité à ceux qui veulent bien prendre le jeu comme distraction, mais qui ne veulent pas être volés. A Paris, chez JUQUIN, rue de Lanery, 32, aux Sables, chez MAYEUX, rue du Centre, 3, et chez Ve FOUCHER, rue de l’Hôtel-de- Vi lie. ELIXIR CONTRE LE M A L D E M E R Paris, Pharmacie P. COLLAS, 140, rue du Temple. Sables-d’Olonne, O D E V , Pharmacien de première classe, ancien interne des hôpitaux de Paris. Et dans toutes les villes maritimes et de bains de mer. Prix avec l’instruction 2 fr. 50 J. BERTRAND Correspondant de la O des Chemins de fer de la Vendée. VOITURES El TIH S GENRES pour excursions. 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Un Numéro : 15 centimes ENVOI DE NUMÉROS SPÉCIMENS Sur demande par lettre affranéhU P a ris, R u e C o q -H é ro n , 5 LAIT ANTÉPHÉLIQUE coupé d’ea u , dissipe BOUTONS p e a u
. / f l O centimes l e n u m é r o . BUREAUX: Librairie Mi yeux, r, du Centre. A B O N N £M E N T S Payables d ’avance Un mois. . . £2 fr. Pour la saison des bains. . £5 fr. MAREES HEURES DE PLEINE-MER Mercredi 16, » h. 37 m. — 1 h. 9 s. Jeudi 17, 1 h. 38 m. — 2 h. 5 s. REVUE MUSICALE Un écrivain morose a défini la musique: « un art d’une noble inutilité. » Serait-il donc vrai qu’il ne faut prendre cet art divin que comme un délassement propre à rafraîchir l’esprit fatigué des préoccupations d’un autre ordre, et doit-on faire bon marché de la partie morale de la musique ? Loin de nous cette triste pensée: les hommes les plus sérieux s’accordent aujourd’hui à reconnaître que tout ce qui sert à développer les forces de l’intelligence et à répandre le goût du beau, tend au perfectionnement et au bonheur de l’humanité. Ennoblir les instincts des masses, pu'ir leurs mœurs, substituer aux habitudes grossières et funestes qui abrutissent et ruinent le peuple des distractions qui ouvrent l’âme à des sentiments plus délicats, n’est--ce pas une tâche digne d es législateurs et des philosophes? On considère assez généralement les sensations produitesparla musique comme plus matérielles, si je puis parler ainsi, que celles que nous recevons des autres arts. 11 y a dans cette opinion du vrai et du faux : on ne saurait contester que les sons frappent notre système nerveux d’impressions tellement indépendantes du travail de l’esprit qu’elles se font sentir aux enfants dans leurs premières années, mais on ne saurait voir dans ce fait une preuve de l’infériorité de la musique, qui est au contraire l’art qui transporte l’âme dans les sphères les plus élevées. Pour justifier cette opinion,que je n’aipas du reste la prétention d’émettre le premier, je recourrai à l’autorité des souverains maîtres en matière de jugement, et de goût. Les Grecs joignaient à une profonde connaissance du cœur humain une grande finesse d’organisation et un vif amour de la beauté. Aussi ont-ils revêtu de formes séduisantes les enseignements qu’ils étaient appelés à donner aux âges à venir : leurs instincts étaient élevés et droits, et ils les ont empreints d’un caractère sacré en les personnifiant dans leurs divinités, et les ont animés d’une sorte d’existence par leurs fables. On peut donc considérer leurs invent i o n s poétiques comme un résumé deleur ingénieuse philosophie, qui, sous le manteau brillant de la fiction, fait entrevoir la vérité. A u milieu de leur Olympe, le dieu de la lumière et de l’intelligence tient à la main une lyre et les muses qui l’entourent ont donné leur nom à l’art de charmer par les sons. L’histoire touchante d’Orphée, les d a n g e r e u s e s séductions des sirènes témoignent du pouvoir surnaturel que les anciens attribuaient à la musique. Si le peuple auquel nous devons lesmo- ÎO centimes le numéro. I er année. — N° 20 — 15 août 1876 PLAGIE BBS SABI>£S-B'0L0NN£ Journal Politique et Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche. dèles éternels de la grande poésie, de la philosophie, de l’histoire et des arts,plaçait si haut la musique, c’est qu’il avait senti quelle était sa portée morale, quelle influence elle avait sur l’homme, quelle part elle prenait dans sa vie. C’est, en effet, le seul des arts libéraux qui soit absolument nécessaire ; les autres procurent de vives jouissances,celui-là satisfait u n besoin de cœur. N’est-ce pas la musique qui calme les premières douleurs de l’enfant et appelle le sommeil sur son berceau par la chanson de la mère ou la complainte de la nourrice ? N'est-ce pas elle qui soutient l’homme fait dans ses travaux ? Le laboureur chante en traçant son sillon et le berger en guidant son troupeau. Le matelot règle ses efforts en les accompagnant de sa voix. La musique s’associe aux joies comme aux peines, elle s’assied à la table du banquet comme au chevet du lit de douleur. Dans le sentier qui conduit à l’église, on entend une noce joyeuse célébrer en refrains rustiques les espérances du mariage, tandis que la voix du pauvre aveugle implore la compassion et que, dans la chaumière du montagnard, un chœur funèbre jette les derniers adieux sur un cercueil qui vient de se fermer. Le rôle de la musique grandit encore quand l’homme est je é hors de la vie de tou s les jours par ses passions ou par la force des événements. Tout ce qui fermente et bouillonne dans le cerveau et dans le cœur a besoin de s’épancher en élans extérieurs. Aux jours de fêtes nationales, les souvenirs glorieux sont rappelés par de pompeuses cantates. La haine, le désespoir des vaincus ou des opprimés s’exhalent en strophes menaçantes. Les peuples primitifs chantent en allant au combat, pour défier leurs ennemis ; après la victoire, ppur célébrer leur triomphe, et les troupes disciplinées sont animées et soutenues par le rhythme guerrier des instruments. Dans les forêts du nouveau monde, où la solitude et la vie nomade au milieu des merveilles de la nature donnent a tout un caractère poétique,les actes solennels sont accompagnés d’une bizarre mélodie, et l’indien attaché au poteau du supplice, brave les tortures par son chant de mort. Mais il est un sentiment universel qui plane sur le monde et devant lequel s’effacent tous les mouvements humains; c’est cet instinct impérieux qui pousse l’homme vers son créateur. La partie immortelle de notre être aspire au ciel et la parole ne suffit plus pour adresser à Dieu les élans de la prière. Un langage universel, un langage magnifique et passionné est alors parlé par toute la terre et un concert d’actions de grâces s’élève de toutes parts jusqu’à l’Eternel. Cette expression des sentiments religieux est si touchante et si naturelle que les sectes les plus austères qui ont produit toutes les recherches mondaines n’ont pas pensé à la bannir de l’exercice de leur culte. Personne n’ignore que Luther a composé lui-même quelques- uns de ces beaux chorals qu’entonnaient les protestants aux temps de la lutte et de la persécution. L’église catholique, qui fait la part la plus grande aux impressions extérieures, a donné à cette manifestation enthousiaste de l’amour divin toute sa puissance par la richesse de l’harmonie et le contraste des voix. Les grandes cérémonies empruntent à la musiqueleur plus beau prestige et au moment de confier à la terre un de ses enfants, elle appelle sur lui la miséricorde céleste par le funèbre De Pro- fundis. Choisi avec des formes différentes, depuis les onomatopées gutturales des sauvages jusqu’aux admirables mélodies de l’art européen, la musique est la compagne assidue de l’humanité. Elle est née avec elle au commencement des siècles et la suit par toute la terre. Les plus grossières organisations ont un trésor de sentiments qui s’échappent parfois à leur insu. Dans les moments où un travail machinal emploie les forces matérielles, sans mettre en œuvre l’intelligence, l’étincelle divine qui anime tous les êtres humains, même ceux qui sont placés le plus bas sur l’échelle morale, perce les ténèbres dont elle est enveloppée et se fait jour un instant. Un besoin d’expansion, une sorte de tendresse sans objet, pressent ces natures engourdies, et alors la musique les satisfait en exprimant ces sensations vagues que la parole ne pourrait rendre, par quelque vieille chanson ou même par des modulations irrégulières et presque involontaires. F. N icot. {La suite au prochain numéro.) L’abondance des matières ne nous permet pas de donner les saines appréciations qui suivent cette préface musicale : nos lecteurs nous sauront gré de l’avoir insérée in extenso à cause de son importance, disons mieux de sa haute valeur. P. B. C A S IN O Le grand bal de samedi dernier donné dans la salle des fêtes du Casino a été des plus brillants. Comme toujours, nos charmantes baigneuses avaient rivalisé de bon goût et d’élégaace pour leurs fraîches et ravissantes toilettes. Le cotillon conduit par M. et Mme Paul a été très-animé. A l’heure indiquée, les danseurs qui désiraient prendre part à ce grand divertissement chorégraphique se plaçaient sur le premier rang de fauteuils du salon. Rien n’est plus amusant que cette danse où le cavalier se trouve parfois soumis aux caprices de sa dame, comme dans les figures du coussin et du mât de cocagne. En somme, danseurs et danseuses ont été complètement saiisfaits ; à cinq heures du matin on dansait encore, puis chacun se retirait trouvant la nuit trop coûte, tant les heures avaient été bien employées. * * Salle comble dimanche soir au theâtre du Casino pour la Ire représentation du Toréador, dont nous donnerons le compte-rendu dans la revue musicale de jeudi prochain. TARJF DES INSERTIONS Payables d'avance $11 A nnonces, 20e la ligne t\M
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