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La surcharge de travail et le manque de temps<br />
Les groupes doivent souvent faire face à une surcharge de<br />
travail. Cette surcharge fait en sorte de ne <strong>la</strong>isser que très<br />
peu de temps à l'exercice de <strong>la</strong> démocratie. En effet,<br />
comme le temps manque, l'équipe de travail n'est pas en<br />
mesure d'informer les membres des différents enjeux, de<br />
les inviter à participer aux activités et aux actions collec<br />
tives ou de produire les outils d'information nécessaires.<br />
Pour les membres, le fait de voir que l'équipe de travail est<br />
surchargée peut contribuer à ce qu'ils posent moins de<br />
questions, de crainte de déranger.<br />
Les membres doivent pouvoir remettre en question les<br />
raisons de cet état permanent de surcharge, fixer des<br />
limites et s'interroger sur les priorités quand tout le<br />
monde « court après sa queue ».<br />
Une affaire de plus à faire<br />
Avoir des pratiques démocratiques et partager le pouvoir<br />
ne constituent pas des tâches supplémentaires. Instaurer<br />
de telles pratiques ne s'ajoute pas au travail d'intervention.<br />
Ce<strong>la</strong> devrait plutôt faire partie intégrante de l'intervention<br />
réalisée avec les membres. Il ne faut pas voir <strong>la</strong> démocratie<br />
comme quelque chose qui se pratique dans des lieux<br />
particuliers ou à des moments précis, mais bien comme <strong>la</strong><br />
trame de fond de toutes les pratiques (Guberman, 2004).<br />
La démocratie, c'est le partage du pouvoir. Ce n'est pas un<br />
ajout aux pratiques, aux interventions ou aux actions d'un<br />
groupe, mais une façon de penser et de faire le travail.<br />
La formalisation<br />
Avec le temps, tous les groupes ont tendances à se<br />
formaliser. Cette formalisation apporte des avantages:<br />
contrats de travail, codes de références, code de vie, etc.<br />
(Fournier et Gervais, 2007). Ces différents outils ne doivent<br />
cependant pas empêcher <strong>la</strong> souplesse et l'innovation. Des<br />
espaces pour <strong>la</strong> vie associative, des mécanismes pour <strong>la</strong><br />
circu<strong>la</strong>tion d'information et des processus démocratiques<br />
ne doivent pas disparaître pour l'atteinte de résultats, le<br />
rendement et <strong>la</strong> productivité.<br />
B. L'importance de chaque personne pour faire<br />
progresser <strong>la</strong> démocratie<br />
Faire progresser <strong>la</strong> démocratie dans nos structures, c'est<br />
tenir compte des personnes dans leur entièreté (les aspects<br />
rationnel et affectif), inclure des moments de convivialité<br />
et prévoir des mécanismes de résolution de conflits.<br />
Le respect des personnes est fondamental. Cette valeur<br />
signifie que l'attention est portée sur <strong>la</strong> personne et non<br />
pas uniquement sur les obligations et les responsabilités<br />
que celle-ci a dans l'instance. L'apport de chaque personne,<br />
peu importe l'instance dans <strong>la</strong>quelle elle s'investit, est<br />
unique. Et chacune est hremp<strong>la</strong>çable, à cause des carac<br />
téristiques et de l'expertise qu'elle apporte (Malenfant,<br />
1999). C'est ce qui s'appelle «une valeur ajoutée».<br />
Les moyens mis en p<strong>la</strong>ce doivent favoriser <strong>la</strong> transparence<br />
et <strong>la</strong> participation de tous les gens impliqués. La participa<br />
tion devrait être réelle. Elle devrait pouvoir s'exercer à<br />
tous les niveaux du groupe et avoir sa p<strong>la</strong>ce dans tous les<br />
processus décisionnels. La participation des membres aux<br />
prises de décisions se réduit souvent à un pouvoir consul<br />
tatif concernant les activités, c'est-à-dire qu'ils peuvent<br />
faire part à l'équipe de travail de leurs attentes, mais ne<br />
peuvent pas participer aux décisions concernant les<br />
activités et encore moins à l'ensemble des orientations du<br />
groupe (Fournier, 2004).<br />
Agir plus démocratiquement permet à toutes les personnes<br />
de se sentir partie prenante des discussions, des décisions<br />
et des résultats. Le partage de l'information et du pouvoir<br />
favorise <strong>la</strong> responsabilisation de tous. Une atmosphère<br />
de travail bâtie sur <strong>la</strong> participation permet d'accroître <strong>la</strong><br />
conscience et <strong>la</strong> connaissance des rôles et des responsabilités<br />
des diverses instances et des personnes les composant.<br />
Une gestion démocratique favorise le sentiment d'appar<br />
tenance, vise Yempowerment personnel et collectif, offre<br />
une intervention qui valorise l'expérience et collectivise<br />
les difficultés en plus de développer un lieu où des<br />
rapports humains sont créés.