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B. Les sources de pouvoir<br />

A partir d'une mise en situation sur le pouvoir (exercice<br />

1), les participantes et les participants doivent s'entendre<br />

sur le degré de pouvoir détenu par chaque personnage.<br />

Divisez le groupe en équipes et remettez à chacune <strong>la</strong><br />

mise en situation qui se trouve en annexe de cette section.<br />

Cet exercice permet de «reconnaître certaines inégalités,<br />

qui ne sont pas toujours fondées sur des disparités en<br />

matière de compétences, mais qui relèvent souvent des<br />

rapports sociaux: racisme, sexisme, dévalorisation de<br />

certains métiers et survalorisation de certaines professions,<br />

domination de l'économique sur le social, etc. » (Mathieu,<br />

1993).<br />

Selon plusieurs recherches, trois principales sources de<br />

pouvoir sont valorisées dans les sociétés occidentales 1<br />

:<br />

Le statut: situation de fait, position occupée dans <strong>la</strong><br />

société. Par exemple, <strong>la</strong> fonction exercée, l'appartenance à<br />

un groupe ou à une nation, un pays, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qu'on<br />

occupe dans un comité ou une structure, le fait de<br />

posséder beaucoup d'argent, etc.<br />

Le savoir : ensemble de connaissances acquises par l'étude<br />

et les expériences de vie. Par exemple, les capacités profes­<br />

sionnelles, l'accès à l'information, le diplôme détenu, etc.<br />

Le charisme : personnalité, influence morale d'une<br />

personne sur quelqu'un. Par exemple, <strong>la</strong> crédibilité, le<br />

leadership, l'aptitude à capter l'attention des autres, etc.<br />

Ainsi, le charisme, le savoir ou le statut que possède une<br />

personne influencent <strong>la</strong> perception que nous avons de<br />

cette personne, ce qui lui confère, de facto, un pouvoir. De<br />

telles sources de pouvoir donnent à des individus (ou à<br />

des groupes de personnes) <strong>la</strong> clé des diverses possibilités<br />

de réalisation. Cette clé peut être utilisée de façon discré­<br />

tionnaire, être acceptée par les autres ou négociée avec les<br />

autres. Chaque groupe possède sa propre culture organi-<br />

sationnelle, c'est-à-dire sa propre structure de pouvoir,<br />

son propre modèle de rapports entre les personnes et les<br />

groupes qui <strong>la</strong> composent (Mathieu, 1993, p. 18-19).<br />

À <strong>la</strong> fin de cet échange, il peut être intéressant de demander<br />

aux participantes et aux participants s'ils feraient des<br />

changements dans le degré de pouvoir attribué par chaque<br />

personnage de l'exercice.<br />

C. Les formes de pouvoir 2<br />

Remettez aux participantes et aux participants <strong>la</strong> feuille<br />

des différentes formes de pouvoir et décrivez-les. Vous<br />

pouvez demander aux personnes présentes de fournir des<br />

exemples de leurs pratiques.<br />

« Le pouvoir de récompense repose sur <strong>la</strong> capacité qu'a<br />

une personne de procurer des récompenses, matérielles<br />

ou psychologiques, à ceux et celles qu'elle souhaite influ­<br />

encer, cette capacité de récompenser devant toutefois être<br />

perçue par <strong>la</strong> cible de l'influence et les récompenses<br />

devant être valorisées par elle. »<br />

Par exemple :<br />

Un parent donne à son enfant <strong>la</strong> permission d'écouter son<br />

émission favorite s'il fait son lit.<br />

Un travailleur demande à son collègue de l'aider à terminer<br />

l'une de ses tâches en lui disant «qu'il travaille si bien et<br />

qu'il est indispensable», ce qui fait toujours p<strong>la</strong>isir à ce<br />

dernier.<br />

«Le pouvoir de coercition est fondé sur <strong>la</strong> capacité de<br />

punir l'autre ou les autres, c'est-à-dire sur le contrôle de<br />

punitions matérielles ou psychologiques, y inclus <strong>la</strong><br />

capacité d'infliger des blessures, de donner <strong>la</strong> mort ou de<br />

détruire psychiquement l'autre ; ici encore, <strong>la</strong> capacité de<br />

punir doit être perçue comme réelle par les personnes ou<br />

groupes sur lesquelles s'exerce l'influence. »<br />

Par exemple :<br />

Un professeur dit à ses élèves que chacun d'entre eux doit<br />

travailler avec application sans quoi ils seront privés de <strong>la</strong><br />

sortie tant attendue au zoo.<br />

Les employés d'une boutique savent qu'ils doivent offrir<br />

un service hors pair s'ils ne veulent pas s'attirer les foudres<br />

de leur gérant.<br />

1 RELAIS-FEMMES (2007). La re<strong>la</strong>tion des femmes avec le pouvoir, Montréal, Re<strong>la</strong>is-femmes, p. 28.<br />

2 Les définitions sont tirées de : LANDRY, Simone (1990). Légitimité ou imposture? L'épineuse question du pouvoir des femmes, CRF/UQÀM, cahier no 1990, p. 32-33. Les<br />

exemples sont de Re<strong>la</strong>is-femmes. Cette partie est tirée de RELAIS-FEMMES (2007). La re<strong>la</strong>tion des femmes avec le pouvoir, Montréal, Re<strong>la</strong>is-femmes, p. 34-35.

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