Lecture-écriture au cycle II : évaluation d'une démarche ... - Cndp
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LE CADRE DE LA RECHERCHE<br />
<strong>II</strong>.4. Apprendre à lire et à écrire : un seul apprentissage à plusieurs<br />
nive<strong>au</strong>x cognitifs<br />
Une première définition considère que la lecture et l’<strong>écriture</strong> constituent<br />
deux entités distinctes sur le plan psycholinguistique qu’il est possible<br />
d’enseigner séparément. Effectivement, d’un point de vue historique, la<br />
lecture prédomine parce que ses fonctions sociales l’ont longtemps emporté<br />
sur celles de l’<strong>écriture</strong>. Une seconde définition prend le parti de mettre la<br />
lecture et l’<strong>écriture</strong> sur le même plan, comme s’il ne s’agissait que d’une seule<br />
chose à apprendre, la langue écrite (Ferreiro, 1988).<br />
La définition retenue par J. Fijalkow considère effectivement que<br />
l’apprentissage de la lecture et de l’<strong>écriture</strong> ne font qu’un, mais précise qu’il<br />
f<strong>au</strong>t prendre en considération la spécificité des différents comportements<br />
relatifs à l’écrit. C’est-à-dire qu’il f<strong>au</strong>t considérer l’acquisition de la langue<br />
écrite ni comme une seule acquisition, ni comme une double acquisition, mais<br />
comme une succession de nive<strong>au</strong>x d’appropriation de la langue écrite. Par<br />
exemple, plusieurs études ont permis de vérifier que le signalement et la<br />
verbalisation ne sont l’inverse l’un de l’<strong>au</strong>tre que du point de vue de l’adulte,<br />
mais qu’ils constituent pour l’enfant deux demandes de nive<strong>au</strong>x cognitifs<br />
différents et représentent donc deux nive<strong>au</strong>x successifs de maîtrise de l’écrit<br />
(Cazes et Soudin, 1990,1991 ; Ragano,1990 cités par J. Fijalkow, 1993). En<br />
situation de verbalisation, l’enseignant montre un mot à l’enfant et lui<br />
demande de verbaliser ; par contre en situation de signalement, il verbalise un<br />
des mots et demande à l’enfant de le lui montrer. L’enfant qui va réussir à l’un<br />
ne va pas forcément réussir à l’<strong>au</strong>tre. Il est donc nécessaire d’opérer ce type<br />
de distinction pour comprendre comment les élèves acquièrent la langue écrite.<br />
En effet, la lecture et l’<strong>écriture</strong> sont des activités de nature très<br />
différentes : la première est une activité de réception qui implique des activités<br />
d’identification visuelle et des activités de compréhension, c’est un cas<br />
particulier d’un modèle cognitif de réception de l’information. La seconde