04 67 79 15 42 2012-2013 SEMEST - University of Minnesota

LETTRES MODERNES
FRENCH LITERATURE
Histoire Littéraire du 19 ème siècle et du Moyen Age ; Littérature Française :
Littérature et Idées (ex : libertinage), Littérature et interculturalité,
Esthétique (ex : Poésie), Théâtre ; Littérature Comparée, Latin (Langue et
Civilisation), Méthode d’analyse Littéraire, Linguistique générale et
médiévale, etc.
LICENCE 1
E21LTM3 Littérature générale : Mythes et genres littéraires(39h) – 3 c
CM : Le mythe d’Orphée
Fils d’OEagre, roi de Thrace, ou d’Apollon, et de Calliope, la « première » des Muses, Orphée se voit attribuer nombre
d’exploits dans la mythologie grecque, dont le plus célèbre est sans aucun doute celui de sa descente aux Enfers à la recherche de
son épouse Eurydice. De l’Antiquité à nos jours, peu de mythes ont autant fasciné et inspiré poètes, musiciens, dramaturges,
cinéastes, peintres et sculpteurs. Du chantre-magicien, dont la voix et la lyre charment tous les éléments naturels jusqu’à
envoûter les divinités infernales, au prêtre-médiateur, fondateur de culte et prophète d’une religion à mystères, en passant par
l’amant fidèle et inconsolable, nous nous pencherons sur quelques-unes des interprétations essentielles de ce mythe, dont les
incessantes représentations témoignent de la richesse et de la complexité.
Mardi 11h15-12h45 Amphi H C. Pascal
CM2 : Paroles des esclaves noirs du triangle atlantique français dans la littérature française et francophone depuis le
XVIIIe siècle
On abordera l’histoire de la traite, du commerce triangulaire et de l’esclavage des Africains et de leurs descendants antillais entre
la France, l’Afrique et les plantations des îles coloniales françaises des Antilles (Haïti, Martinique, Guadeloupe), depuis la
formation du premier « empire » colonial français au XVIIe siècle et la promulgation du « Code noir » (1685) jusqu’à l’abolition
définitive de l’esclavage dans les colonies françaises en 1848. On verra comment les auteurs blancs de France métropolitaine ont
mis en scène le thème de l’esclavage des noirs dans l’espace du « triangle atlantique français ». On étudiera en particulier les
ambiguïtés des philosophes des Lumières (Montesquieu, Voltaire, Rousseau) au sujet de l’esclavage, le rôle de certains écrivains
(Saint-Lambert) et écrivaines (Olympe de Gouges, Mme de Staël) et le travail des genres littéraires dans le mouvement
abolitionniste de la fin du XVIIIe siècle, ainsi que les ambivalences de l’héroïsation littéraire de l’esclave noir et du mythe des
esclaves « marrons » ou révoltés dans la première partie du XIXe siècle (Hugo, Mérimée, Sue).
Le thème semble presque entièrement disparaître dans la littérature de France métropolitaine après 1848, le début de la
colonisation en Afrique ouvrant à l’imaginaire des écrivains de nouveaux territoires « exotiques ». En revanche, il est
intimement lié à la naissance et au développement au XXe siècle de la littérature « francophone » ou d’expression française de la
Caraïbe, écrite par les descendants d’esclaves. Les « fantômes » de l’esclavage hantent en effet toute la littérature antillaise
depuis le Cahier d’un retour au pays natal (1939) d’Aimé Césaire jusqu’aux écritures les plus contemporaines (Edouard Glissant,
Simone Schwarz-Bart, Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant, Daniel Maximin, Gisèle Pineau, Marie-Célie Agnant, etc.). Par la
mise en scène littéraire de la mémoire, l’examen critique des mythes et la valeur herméneutique de la fiction, tous ces auteurs
visent d’une part à rappeler les crimes de l’esclavage à une France volontiers oublieuse de son passé colonial, et parfois même
encline à en célébrer les « aspects positifs ». D’autre part, il s’agit pour eux de se réapproprier cette histoire douloureuse pour
comprendre son influence dans la constitution de l’identité antillaise, pour exorciser la honte et le sentiment d’infériorité qui
accompagnent encore aujourd’hui ce « traumatisme transgénérationnel » et cette « post-mémoire », et pour surmonter ces
complexes par la réintégration pleinement consciente dans le présent antillais de ce passé à la fois nécessaire et introuvable et la
conversion de la négativité originelle en positivité du « métissage », de l’« hybridité » et de la « créolisation ».
Recueil de textes et bibliographie mis à la disposition des étudiants à la rentrée pour photocopies.
Jeudi 15h45-17h15 Amphi B M. Del Fiol
CM 3 : Le mythe du mythe
Le cours s’intéresse à la survie et à l’évolution des mythes dans la littérature à travers les siècles, et notamment aux différentes
théories anthropologiques, philosophiques et psychologiques qui sous-tendent cette évolution.
Jeudi 14h15-15h45 Amphi B Mme Valtat
TD1 Portrait de l’artiste en Pygmalion
Pygmalion, figure mythique de la création artistique, est chargé au XIXe siècle de significations nouvelles. Celles-ci s’inscrivent
dans la problématique plus large du rapport de l’artiste à son œuvre et à la société. Ce TD proposera un parcours à travers
quelques nouvelles et romans du romantisme au symbolisme afin d’étudier les enjeux de la réécriture de cette figure mythique
qui devient au siècle du « sacre de l’écrivain » une figure de la limite – poreuse – entre idéal et monstre, forme et vie, oeuvre et
simulacre.
- Hoffmann, L’Homme au sable dans Contes fantastiques, t. II, Paris, Flammarion, coll. « GF », 1980.
- Balzac, Le Chef-d’oeuvre inconnu suivi de Gambara, Massimila Doni, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2008.
- Villiers de l’Isle-Adam, L’Ève future, édition de Nadine Satiat, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2008.
Jeudi 15H45-17h15 H231 M Charlier
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