04 67 79 15 42 2012-2013 SEMEST - University of Minnesota

E62LTM3 Poétique (2h30 TD) – 3 c
TD1 « Cette histoire est la mienne » : l’autobiographie en question dans la poésie contemporaine
En 2000 se tenait au cipM un colloque intitulé « Poésie et autobiographie » qui réunissait universitaires et écrivains. Il s’agissait,
en prenant acte de ce que l’on appelé à partir des années quatre-vingt le « retour du lyrisme » et le « retour du sujet », de
s’interroger sur le point de jonction entre deux pratiques d’écriture (ou deux genres littéraires, si tant est que la poésie soit un
genre).
Dans la continuité de ce questionnement, ces séances proposent de réfléchir plus particulièrement sur ce qu’il advient du projet
autobiographique dans le cas de poètes non dépourvus de méfiance à l’égard du subjectivisme lyrique et des « gestes de langue »
qu’il est susceptible de produire..
Mercredi 13h45-16h15 H329 – C. Soulier
TD2 Les romans de l’aventure et du désenchantement.
La littérature française de l’entre-deux-guerres vit un incontestable renouvellement du roman d’aventures, dans le contexte
colonial de l’époque. Des sensibilités littéraires parfois contradictoires se retrouvent dans ce genre très particulier : fascination
exotique des nouveaux mondes, quête romantique, et aussi désir rimbaldien d’une vie plus intense et plus libre. Toutefois,
l’attrait de l’aventure s’accompagne très souvent d’un regard beaucoup plus réaliste, critique, qui peut conduire à une remise en
cause radicale de l’imaginaire des nouveaux mondes et des ailleurs. Trois livres seront plus particulièrement étudiés pour
illustrer cette problématique, des années 30 jusqu’au roman contemporain :
1. André Malraux, La Voie royale, 1930 (réédition Le Livre de Poche)
2. Paul Nizan, Aden Arabie, 1931 (réédition collection Points)
3. Olivier Rolin, Port-Soudan, 1994 (Prix Fémina), collection Points.
Mardi 15h45-18h15 H329 – J.F Durand
TD3 Corneille entre les genres
Entre 1635, année de création de L’Illusion comique, et 1642, qui voit la mise au jour, avec Cinna, du modèle de la tragédie à fin
heureuse, Corneille semble expérimenter les possibilités des genres dramatiques de son temps, explorer les frontières entre les
genres, et tout particulièrement entre la tragicomédie et la tragédie, comme en témoigne l’exemple du Cid, tragi-comédie
devenue tragédie en 1660.
À partir de l’étude de L’Illusion comique, du Cid et de Cinna (une comédie, une tragi-comédie et une tragédie), on s’interrogera
sur les caractéristiques génériques du théâtre cornélien et sur la constitution progressive d’un modèle tragique spécifique.
BIBLIOGRAPHIE
OEuvres au programme :
- Corneille, L’Illusion comique : éd. Le Livre de poche (éd. G. Forestier) ou GF-Corpus (éd. J.-Y. Huet) ou Folio (éd. J. Serroy)
ou t. I du Théâtre de Corneille (GF, éd. Ch. Noille)
- Corneille, Le Cid et Cinna : t. II du Théâtre de Corneille (GF, éd. Ch. Noille).
Lectures complémentaires :
- Corneille, La Place Royale et Horace (t. I et II du Théâtre, GF)
- Corneille, Trois Discours sur le poème dramatique, éd. M. Escola et B. Louvat, GF, 1999
- Corneille, Le Cid. L’Illusion comique, études réunies par G. Conesa, SEDES, 2001
- Georges Forestier, Essai de génétique théâtrale. Corneille à l’oeuvre, Klincksieck, 1996.
Lundi 9h45-12H15 F002 – B. Louvat-Molozay
E64LTM » Littérature Comparée (39h) – 3 c
Cours 1 Les mutations du genre de la nouvelle du tournant du siècle aux années 30.
« L’accent est mis à des endroits tellement inattendus qu’il semble d’abord qu’il n’y ait plus d’accent du tout », « il est
impossible de dire : ‘ceci est comique’ ou ‘cela est tragique’ », écrit V. Woolf à propos de ces déconcertantes « petites histoires à
propos de rien » que Tchekhov laisse souvent volontairement sur une fin ouverte faisant résonner les grandes questions de
l’existence : à partir de ces trois auteurs, Tchekhov, Woolf et Pirandello et d’un corpus de nouvelles allant donc du tournant de
siècle aux années 30, nous essaierons de comprendre comment après son apogée avec le réalisme et le naturalisme, la nouvelle
est un genre en pleine mutation, dès lors qu’elle se centre sur la perception subjective d’une ou plusieurs consciences et que
l’intrigue tend à se dissoudre au profit de faits intérieurs …
Anton Tchékhov, La Dame au petit chien et autres nouvelles (Folio).
Virginia Woolf, La Mort de la phalène (Seuil, coll. points roman).
Luigi Pirandello, Nouvelles pour une année, t. IV, (Donna Mimma, Le Dieu ancien), Gallimard, « Du monde entier »
Mercredi 15h45-18h45 H230 – Mme. Pouzoulet
Cours 2 Nedjma de kateb Yacine : genèse, conception, réception
Publié en 1956 par Henri Jeanson, envers et contre la plupart des membres du comité de rédaction des éditions du Seuil, Nedjma,
fruit d'une longue et étrange conception, joua ensuite un rôle important tant dans la mise en place de l'identité algérienne née de
la guerre d'indépendance (1954-1962) que dansl'herméneutique du texte postcolonial maghrébin. C'est ce roman, ainsi que sa
genèse, sa réception etl'intertexte qu'il généra que nous mettons au programme en ce 50ème anniversaire de l'Indépendance de
l'Algérie.
- Kateb Yacine : Nedjma [Le Seuil, 1956], ed Points, 2009
- Kateb Yacine : Le Polygone étoilé [Le Seuil, 1966], éd. Points
- Kateb Yacine : L'Oeuvre en fragments. Inédits littéraires et textes retruvés, rassemblés et présentés par Jacqueline Arnaud.
Paris, Sindbad, 1986.
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