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LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

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<strong>LA</strong> CONNAISSANCE DES MONDES SUPÉRIEURS 111représentation à cet usage, mais seulement celles qui sont construites, comme nous l’avons dit,d’après une méthode éprouvée par l’occultisme.Le chemin que nous décrivons ici mène tout d’abord à la connaissance imaginative. C’est lapremière étape de la connaissance supérieure. La connaissance normale, fondée sur la sensation etl’élaboration de cette sensation par l’entendement peut s’appeler « connaissance objective ».Au-dessus d’elle s’étagent des modalités de connaissance plus hautes, dont la première est laconnaissance imaginative. Le mot « imaginative » pourrait donner à penser qu’il s’agit d’unereprésentation « imaginaire » ne correspondant à aucune réalité. Mais au sens occulte du mot,imaginatif signifie un mode de connaître produit par un état de conscience supérieur dans l’âme. Ceque l’homme perçoit dans cet état, ce sont les réalités et les êtres du monde spirituel, auxquels lessens ne sauraient avoir accès. Comme cet état de l’âme n’est atteint que par la concentration sur dessymboles ou « images », le monde qui correspond à cet état est appelé imaginatif, et la connaissancequi s’y applique « connaissance imaginative ». Le mot « imaginatif » s’applique donc en fait à desêtres et des objets d’un degré plus réel que ceux qu’atteint la perception physique.Un des reproches que l’on peut faire contre l’emploi des images mentales, c’est que leurformation peut être due à une activité semblable à celle du rêve, à une fantaisie tout arbitraire, etque par suite leur effet devient douteux. Cette objection tombe devant les images construites par uneméthode d’occultisme régulière.Car ces symboles sont choisis de telle manière que l’on peut faire abstraction de leurs liensavec la réalité sensible. Leur valeur réside dans la force qu’ils développent dans l’âme, quand elledétourne totalement son attention du monde extérieur, qu’elle étouffe les impressions des sens etexclut toute pensée alimentée par une excitation externe. Le processus de la méditation s’éclaire parla comparaison avec le sommeil : elle y ressemble d’un côté et s’en écarte de l’autre. Elle est unsommeil qui représente un degré de veille plus intense que la conscience diurne. Par laconcentration sur une image ou une idée, il faut que, l’âme tire de son propre fond des forcesbeaucoup plus puissantes que dans la vie ordinaire ou la connaissance normale. Son activitéintérieure s’accroît de la sorte. D’autre part elle se libère de l’enveloppe corporelle tout comme dansle sommeil ; mais loin de tomber dans l’inconscience elle accède à la vie d’un monde auparavantignoré. Ainsi cet état est assimilable au sommeil par l’abandon momentané de l’enveloppecorporelle et pourtant il représente un progrès d’éveil conscient par rapport à la conscience diurne.L’âme se connaît elle-même dans son essence vraie et profonde, tandis que dans la consciencediurne normale elle ne prend conscience d’elle-même qu’avec le secours du corps et par undéploiement beaucoup moins intense de ses forces ; de sorte qu’en somme, elle ne se perçoit pas enelle-même, mais sous une forme imagée, au travers des phénomènes que la vie corporelle déroule.Les symboles que nous avons décrits plus haut ne correspondent naturellement pas encore àdes réalités précises du monde spirituel. Ils ne servent qu’à détacher l’âme de la perceptionextérieure et du cerveau physique auquel l’exercice de l’entendement est lié au début. Cedétachement n’est chose faite que quand l’homme se dit : « Maintenant, je puis me représenterquelque chose grâce à des forces où ni mes sens ni mon cerveau n’entrent en jeu. » Cette libérationde l’organisme physique est la première expérience de l’étudiant. Il peut se dire ensuite : « Je suisen mesure de faire abstraction de mes sensations et de ma pensée logique, sans toutefois que maconscience s’éteigne ; je puis m’élever au-dessus de ces activités coutumières et, j’ai alorsl’impression d’exister à côté de ce que j’étais auparavant. » Telle est la première expérience del’ordre supérieur ; l’observation de l’être individuel sous son aspect psycho-spirituel. Le Moi s’estdégagé, comme un individu nouveau, de la personnalité qui était liée aux sens et à l’entendement

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