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LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

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<strong>LA</strong> <strong>SCIENCE</strong> <strong>OCCULTE</strong> 114psychiques l’amour de soi et l’égoïsme prennent une extension inconnue dans la vie intérieurenormale. Ce serait s’abuser que de s’imaginer que dans cette phase on n’a affaire qu’à l’égoïsmebanal. L’égoïsme s’y transforme en vraie force de la nature et il faut une volonté d’une énergieexceptionnelle pour en triompher. Cette éducation de la volonté doit en tout temps marcher de pairavec l’entraînement occulte. L’homme se sent fortement poussé à jouir de son bonheur dans lemonde qu’il s’est créé à lui-même. Il faut pouvoir, en quelque sorte, anéantir ce qui fut l’objet detant d’efforts. Il faut pouvoir s’éteindre soi-même dans le monde imaginatif que l’on vientd’atteindre ; les impulsions les plus fortes de l’égoïsme s’opposent à cette extinction.Il est aisé de croire que les exercices occultes sont entièrement indépendants du progrèsmoral. Contre cette assertion, nous affirmons que la force morale nécessaire pour l’écrasement del’égoïsme ne saurait être acquise si l’homme ne s’est pas élevé à un certain niveau moral. Leprogrès occulte est impossible sans que s’impose la nécessité d’un progrès moral correspondant ; etsans la force morale l’égoïsme demeure le maître. Tout ce que l’on peut dire pour prétendre quel’occultisme n’a rien à voir avec la morale est donc contraire à la réalité objective.Pour celui qui a passé par cette expérience, il n’y a plus aucun fondement à l’objection sifréquente : Comment, quand on croit avoir des perceptions spirituelles, peut-on être sûr qu’il s’agitbien de réalités, et non de pures imaginations, telles que visions, hallucinations, etc. ? Celui qui, parune discipline, méthodique, a atteint le degré de clairvoyance nécessaire, distinguera la réalitéspirituelle de sa représentation personnelle, tout aussi évidemment qu’un homme sain d’espritdistinguera la représentation d’un fer chaud de la présence réelle de cet objet, quand il le touche dela main. C’est l’expérience normale qui permet de distinguer entre le vrai et le faux : il n’y a pasd’autre critérium. Dans le monde spirituel, également la vie est la pierre de touche. De même quel’on sait dans le monde sensible qu’un morceau de fer imaginaire, si chaud que vous le supposiez,ne brûlera pas vos doigts, de même l’étudiant occultiste sait s’il se représente une réalité spirituellepar l’imagination, ou si des choses et des êtres réels font effectivement impression sur ses organesde perception spirituelle éveillés par la concentration. Nous allons étudier les précautions qu’il fautprendre pour éviter d’être la victime d’illusions dans ce domaine.Il est d’une grande importance que l’étudiant ait introduit un certain ordre dans sa vieintérieure avant que la conscience du nouveau Moi s’éveille en lui. L’homme est par son Moi lemaître de ses sensations, sentiments et représentations, de ses penchants, désirs et passions. Lesperceptions comme les représentations ne doivent pas être abandonnées à elles-mêmes. Ellesdoivent être contrôlées par les lois de la pensée. Le Moi qui tient en mains ces lois de la pensée doits’en servir pour mettre de l’ordre dans les représentations et les pensées. Il en est de même desappétits, des convoitises et des inclinations. Ces forces de l’âme doivent être soumises aux principesmoraux. Et le Moi doit régir l’âme dans ce domaine par son discernement moral. Lorsque l’hommeextrait de son Moi normal un Moi supérieur, le premier devient en quelque sorte autonome. La forcevitale appliquée au Moi supérieur est détournée du Moi normal. Supposons que l’homme n’ait pasaffermi et consolidé son jugement et sa pensée avant de donner naissance au Moi supérieur. Il nedemeurera au Moi normal que juste la capacité de pensée qu’il aura auparavant développée. Si laquantité de pensée disciplinée est trop faible, le Moi commun, devenu autonome, sera en proie àune pensée, à des jugements désordonnés, insensés, délirants. Et comme le Moi supérieurnouveau-né est encore débile, c’est le Moi inférieur désordonné qui s’arrogera la suprématie, etl’homme perdra son équilibre rationnel. S’il eut développé à un degré suffisant la fermeté de lapensée logique, il aurait pu sans danger laisser son Moi commun jouir de son autonomie. Il en estde même dans le domaine moral. Si l’homme n’a pas acquis une parfaite solidité dans sondiscernement moral, s’il n’a pas conquis une maîtrise suffisante sur ses penchants, ses instincts et

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