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LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

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<strong>LA</strong> <strong>SCIENCE</strong> <strong>OCCULTE</strong> 112physique. Si l’on s’était ainsi évadé du monde des sens et de l’entendement, sans la concentration,on serait tombé dans le néant de l’inconscience. Cette individualité psycho-spirituelle, on lapossédait avant la concentration. Mais elle ne disposait d’aucun organe la reliant à son ambiancepropre. Elle était comme un corps qui n’aurait ni œil pour voir, ni oreille pour entendre. C’est laforce dégagée par la concentration qui a fait s’épanouir les organes psycho-spirituels dans le terrainauparavant inorganique de l’essence psycho-spirituelle. Ce que l’on a ainsi créé, c’est la premièrechose que l’on perçoit ; de sorte qu’en un certain sens la première expérience est uneauto-perception.Par une nécessité de l’entraînement occulte, naturelle à ce point de son évolution, l’âmeacquiert alors une pleine conscience que la première chose qu’elle perçoit dans le monde del’imagination n’est autre que sa propre essence. Les images surgissent devant elle comme deséléments d’un monde tout nouveau, mais elle doit reconnaître qu’elles ne font que refléter l’êtrepsychique épanoui par la discipline occulte. Il ne suffit pas que le jugement constate cette identité :la volonté doit devenir assez forte pour éteindre à tout moment ces images et pour les exclure duchamp de la conscience. L’âme doit se mouvoir en toute liberté parmi ces images : c’est l’indiced’une évolution correcte et régulière. Sans cette liberté de mouvements, l’âme se trouverait dans ledomaine spirituel aussi embarrassée qu’une âme qui, dans le monde physique, demeureraitenchaînée à l’objet sur lequel elle aurait une fois porté son attention. Il y a un seul groupe d’imagesque l’on peut se dispenser d’éteindre ainsi : ce sont les perceptions imaginatives qui représentent lenoyau central de l’âme, ce dans quoi l’étudiant reconnaît l’élément qui demeure indestructible autravers des existences terrestres multiples. À ce degré d’évolution, la connaissance desréincarnations successives devient une expérience réelle et concrète. Mais pour toutes lesperceptions imaginatives autres que celles-là, il faut conserver la liberté de mouvements indiquéeplus haut. Et c’est seulement après avoir acquis cette faculté d’extinction à volonté à l’égard desperceptions supérieures que l’on accède aux réalités spirituelles. Les perceptions éteintesreparaissent sous une forme nouvelle et elles répondent alors à une réalité spirituelle extérieure. Onse sent, psychiquement, devenir un être déterminé au lieu de l’être indécis que l’on était auparavant.De cette auto-perception, il faut ensuite passer à l’observation d’un monde extérieurpsycho-spirituel. Cette observation intervient lorsque l’on cultive ses expériences internes de lamanière suivante.Au début, l’âme de l’étudiant se sent débile en face de tout ce qu’elle a à percevoir dans lemonde psycho-spirituel. Il lui faut déjà une grande énergie pour maintenir par la concentration lessymboles et autres représentations construits avec les éléments donnés par la perception extérieure.Mais s’il veut, en outre, s’élever à une véritable observation des réalités supérieures, il faut qu’ildépasse même ces représentations. Il doit pouvoir se maintenir dans un état de conscience où touteimpression des sens physiques lui fait défaut et où, de plus, même les représentations artificiellesdécrites plus haut sont rayées de la conscience. Il ne peut atteindre à ce résultat que grâce au modede conscience acquis par la concentration. Il s’agit de développer une force animique assezpuissante pour que les produits de la concentration soient réellement perçus en esprit, etn’échappent pas à l’attention ; comme c’est le cas tant que l’énergie interne est encore faible. Lesorganes psycho-spirituels qui commencent à poindre, et que découvre l’auto-perception, sont encoredélicats et fugaces. Le trouble que provoque la perception extérieure est, par contre, violent, siattentif qu’on soit à l’écarter. Il n’y a pas seulement à redouter les troubles que l’on remarque, maisbien plus encore ceux que l’on ne remarque pas dans la vie courante. La nature de l’homme lui offreheureusement une transition. Ce que l’âme ne saurait réaliser à l’état de veille à cause des désordresprovoqués par le monde extérieur, elle en est capable pendant le sommeil. L’étudiant qui pratique laconcentration prendra conscience graduellement d’une certaine activité durant son sommeil. Il

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