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LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

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<strong>LA</strong> <strong>SCIENCE</strong> <strong>OCCULTE</strong> 126impressions du dehors : par suite, il chancelle et divague, lorsque ce fondement lui est soustrait, etqu’il doit tout de même déployer une activité psychique. Pour ces exercices, plus encore que pourceux qui visent à la connaissance imaginative, le disciple ne devrait s’en acquitter que, si d’autrepart, il fait tout ce qu’il doit afin de consolider son jugement, d’ordonner ses sentiments et defortifier son caractère. S’il prend cette précaution, il atteindra un double but. D’abord il ne risquerapas de perdre son équilibre ; en second lieu il acquerra par là-même la faculté d’exécutercorrectement les exercices eux-mêmes. On n’estimera que ces exercices sont difficiles que si l’on anégligé de s’assimiler certaine mentalité, certains sentiments. Mais si, avec patience etpersévérance, on cultive dans son âme les qualités favorables à la germination de la connaissancesupérieure, on acquerra vite la compréhension et l’énergie nécessaires pour les exercices. Ens’habituant à passer souvent l’inspection de sa vie intérieure, non pas pour ratiociner sur soi-même,mais pour élaborer et ordonner en silence les expériences faites durant l’existence, on progresseraavec un succès remarquable. On constatera combien les sentiments et les représentationss’enrichissent lorsque l’on compare deux souvenirs pour les rapprocher. Car on apprend du nouveautout aussi bien en élaborant les expériences passées, qu’en recherchant des expériences nouvelles.Laissez non seulement vos expériences mais encore vos opinions se mesurer les unes les autrescomme dans un libre jeu. Vous-même, avec vos intérêts et vos sentiments personnels, tâchez de nepas intervenir dans ces joutes, et vous préparerez un excellent terrain pour la connaissancesupra-sensible ; vous épanouirez en vous ce que l’on peut appeler une vie intérieure débordante derichesse. Mais ce qui importe c’est l’équilibre entre les diverses facultés de l’âme. L’homme n’estque trop porté, lorsqu’il cultive une faculté, à négliger les autres. Ainsi, lorsqu’il découvrel’avantage de la méditation et de la concentration dans le cercle de ses propres représentations, il esttenté de se fermer aux sensations du dehors. Mais s’il le fait, il dessèche et appauvrit sa vieintérieure. Le progrès le plus rapide est pour celui qui, tout en se retirant en lui-même, conservetoute sa sensibilité à l’égard du monde extérieur. Et ne pensez pas qu’il s’agisse de ce qu’on appelleles grandes impressions dans la vie. Non, tout homme, quelle que soit sa position, fût-il confinéentre quatre murs misérables, peut avoir des sensations, s’il se maintient en état de réceptivité. Lesexpériences sont partout présentes : il n’est pas besoin d’aller les chercher.L’important est que l’âme apprenne à les élaborer. Par exemple on fera l’expérience quetelle personnalité respectée, possède un trait de caractère que l’on peut appeler un défaut. Par cetteconstatation l’homme peut être stimulé à des réflexions de deux sortes. Il peut se dire : « Maintenantque j’ai fait cette découverte, je ne pourrai plus respecter cette personne comme par le passé. » Oubien il peut se demander « Comment se fait-il qu’une personne digne de respect soit affligée d’untel défaut ? Ce défaut est-il seulement un défaut, ou bien une conséquence de la vie de cettepersonne, un résultat peut-être de ses grandes qualités elles-mêmes ? » Un homme qui se posera cesquestions conclura peut-être que son respect n’est en rien entamé par la constatation du défaut enquestion. À chaque expérience de cette nature, on apprendra quelque chose, on ajoutera quelquechose à sa compréhension de l’existence. Mais il serait fâcheux de se laisser entraîner, par lebénéfice de cette conception, à excuser tous les défauts chez les personnes et les choses qui ontnotre sympathie, ou de prendre l’habitude de laisser de côté les choses blâmables, afin de progressernous-mêmes. Nous ne progressons pas si c’est pour nous satisfaire nous-mêmes que nous essayonsde comprendre les fautes plutôt que de les blâmer ; il faut que nous agissions ainsi, poussés parl’intelligence objective du fait en question, sans avoir égard au profit que ce jugement peut nousvaloir. Il est parfaitement vrai que l’on s’instruit en comprenant une faute et non en la condamnant.Mais celui chez qui la compréhension ferait taire tout sentiment de réprobation à l’égard du mal, neferait pas de grands progrès. Ici encore il faut établir un équilibre raisonnable entre les tendancesdiverses de l’âme, et soigneusement éviter de développer à l’excès l’une d’entre elles.

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