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LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

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<strong>LA</strong> <strong>SCIENCE</strong> <strong>OCCULTE</strong> 128l’idée préconçue que le mystique est un homme qui, partout, dans l’univers, suppose, quand il lui enprend fantaisie, la présence de l’inexplicable ou de l’insondable. Le vrai sentiment du disciple est desavoir reconnaître partout la présence des forces et des entités cachées : mais d’admettre enrevanche que l’insondable peut être sondé en évoluant les forces appropriées.Il y a pour le disciple un état d’âme précis qui intervient à tous les degrés de sondéveloppement. Il consiste à ne pas voir sous un seul aspect son besoin de connaître. Au lieu de sedire toujours : « Comment répondre à telle ou telle question ? » il se demandera : « Commentdévelopper en moi telle ou telle faculté. » Car, lorsque grâce à un long et patient travail intérieur lesfacultés sont épanouies dans l’homme, les réponses aux questions posées se présententd’elles-mêmes à son esprit. Tel est la disposition intérieure que le disciple doit cultiver sans trêve.C’est ainsi qu’en travaillant sans cesse, il progressera sans cesse. Et sans vouloir exiger les réponsesà certaines questions, il attendra que ces réponses s’offrent d’elles-mêmes. Mais s’il se développedans un sens unique, il n’ira pas loin. Le disciple doit avoir le sentiment qu’à un moment déterminéil pourra, dans la mesure de ses forces, résoudre lui-même de plus hautes énigmes. Ici encorel’égalité et l’équilibre entre les forces jouent un rôle prépondérant.Nous pourrions énumérer beaucoup d’autres qualités dont le développement et la culturefavorisent l’acquisition de la connaissance inspirée. Et pour chacune d’entre elles nous affirmerionsde nouveau que l’équilibre est la chose essentielle : car c’est lui qui prépare à la compréhension et àla pratique des exercices qui ont pour but l’inspiration.Les exercices qui visent à l’intuition exigent que le disciple élimine de sa conscience, nonseulement les images qui ont servi d’objets à ses méditations, mais même la concentration sur sapropre activité qu’il a pratiquée en vue de la connaissance inspirée.Il faut qu’à la lettre il n’y ait plus dans son âme aucune trace des activités externes ouinternes qu’il a connues auparavant. Si après la disparition de ces expériences externes et internes ilrestait un néant dans sa conscience, c’est-à-dire si cette conscience même disparaissait pour faireplace à une totale inconscience, cela prouverait qu’il n’est pas encore mur pour les exercicesappropriés à l’intuition : il faudrait qu’il continuât ses exercices pour l’imagination et l’inspiration.Mais un moment vient où après ces éliminations radicales, la conscience ne demeure pas vide. Il yreste quelque chose, qui est la suite de cette élimination, et qui peut être l’objet d’une concentration,tout comme l’activité antérieure issue des expériences externes ou internes. Ce « quelque chose »est vraiment une chose nouvelle, totalement différente de tout ce qui l’a précédée. Quand on enéprouve la réalité, on sent qu’on ne l’avait jamais connue auparavant. Et l’on se dit : « C’est uneperception, comme le son réel est une perception que mon oreille entend ; mais cette perception nepeut pénétrer dans ma conscience que par l’intuition, tout comme le son physique ne peut pénétrerdans ma conscience que par mon oreille. » Par l’intuition l’homme dépouille les derniers restes dela sensibilité physique qui demeuraient en lui : le monde spirituel s’étend comme un champ ouvertdevant sa connaissance, sous une forme qui n’a plus aucun rapport avec les propriétés de l’universsensible.** *

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